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Récits de voyages à l'usage de nos petits enfants, de notre famille, des amis et de tous les autres curieux ... Le blog relate nos voyages au Maroc, en Mauritanie, au Mali, en Afrique du Sud et Namibie ainsi qu'un long séjour dans neuf pays d'Amérique du Sud ...

07 Feb

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

Publié par yvesetnickie.over-blog.com  - Catégories :  #Argentine

Du 21 au 30 janvier 2019

Il faut bien le dire, cette partie du voyage aura été bien plus marquée par la canicule que par la découverte de sites magnifiques comme les semaines précédentes. Avant notre départ, nous avions beaucoup pensé au froid qui nous attendait dans le sud. Jamais à la chaleur qui pourrait régner au nord, quand nous nous rapprocherions des Tropiques, en plein cœur de l’été !

Or voilà, nous y sommes … et Trottinette n’a pas de clim. Nous avons donc traversé quelques moments difficiles et le moral en a pris un petit coup quand nous nous sommes rendu compte de ce qui nous attendait pour la suite du voyage : grosses chaleurs et longs parcours en voiture …

En effet notre projet en quittant Valparaiso est de tracer une grande diagonale de 2.000 kms vers les chutes d’Iguaçu, à la frontière de l’Argentine, du Paraguay et du Brésil. Puis de faire un petit tour dans ces deux pays avant de revenir en Uruguay parquer Trottinette pour quelques mois …

 

Habituellement chaque article du blog a sa rubrique « L’anecdote ». Celui-ci n’est pratiquement qu’une longue suite d’anecdotes !

Nous commençons par traverser le Chili ce qui est assez rapide vu la largeur du pays ! Après avoir quitté Valparaiso dans l’après-midi, nous sommes le soir-même 100 kms plus loin, au pied des Andes, prêts à attaquer le col de Bermejo et le tunnel du Cristo Redentor.

Plus nous franchissons les Andes vers le nord, plus elles sont élevées. Cette fois le passage du col se fait par un tunnel situé à 3.200 mètres et Trottinette est mise à rude épreuve dans les lacets qui mènent dans un premier temps à Portillo.

 

Portillo, la plus vieille station de sports d’hiver d’Amérique, semble un peu fantomatique. Peut-être parce que nous sommes en été. Ce nom rappellera sans doute quelques souvenirs au plus anciens : les championnats du monde de ski en 1966 … Killy, Goitschel, Périllat, Famose … La France y gagne 7 titres sur 8 et 16 médailles sur 24 ! A se demander si on n’était pas seuls à concourir !!!

Le passage de la frontière sera un peu long car le tunnel est bloqué par des travaux et nous devons passer par une piste à circulation alternée qui passe ... au-dessus du tunnel !

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

La descente côté argentin est l’occasion d’apercevoir l’Aconcagua. C’est, avec 6.962 mètres le point culminant d’Amérique et le plus haut sommet mondial hors de l’Asie.

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Un peu plus loin, une autre curiosité nous attend : le Puente del Indio , à 2720 mètres d’altitude, une arche naturelle recouverte de concrétions calcaires provenant d’eaux thermales.

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

La descente nous offrira encore de beaux points de vue avant notre bivouac en pleine montagne, dans un joli cadre, près d’un petit pont de pierre et d’un torrent rafraîchissant.

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Le lendemain, la route nous mène à Mendoza, une grande ville sans charme particulier où nous resterons trois jours ! Pour comprendre pourquoi, un petit retour en arrière …

Il y a quelques semaines, j’ai la surprise de recevoir un message de la Société Géniale m’indiquant qu’une nouvelle carte bancaire m’était adressée. Renseignement pris, la précédente va être annulée « suite à une tentative de fraude ». Parfait, sinon que la carte est livrée chez nous à plus de 10.000 kms ! Après discussion avec le banquier, je m’arrange pour qu’on lui porte la carte et qu’il me l’expédie par Chronopost à la Poste de Mendoza.

Voilà la raison de notre présence prolongée …
Nous passons la première soirée au camping municipal. En Argentine, comme au Chili, les campings ne sont généralement pas de vrais campings comme chez nous mais des petits parcs privés où familles et groupes d’amis viennent pique-niquer et passer la journée ou la soirée « au frais », si possible au bord de l’eau (on l’appelle alors « balneario »). L’équipement primordial, qui passe bien avant les toilettes et les douches, c’est le coin parilla individuel (le barbecue) !

18 heures , camping municipal de Mendoza : nous arrivons et nous installons. Nous sommes seuls …

20 heures : les premiers groupes arrivent, les flammes commencent à crépiter. La température extérieure n’est descendue qu’à 34° …

23 heures : nous sommes cernés par les odeurs de feux de bois et de grillades. Les dernières familles s’installent avec leurs enfants. Température extérieure 29°, dans Trottinette 32° … Comment peut-on faire du feu de ce temps-là ?

2 heures : quelques groupes discutent encore autour du feu. Les chiens du coin rodent à la recherche des restes de viande abandonnés …

7 heures : à notre réveil (on a fini par dormir), les lieux sont à nouveau déserts. Seuls subsistent les papiers gras, les canettes et autres mégots abandonnés de ci de là. Température extérieure 25°, dans Trottinette 28° !

Le lendemain nous descendons en ville, pour une petite visite pas désagréable, car elle est calme en cette période de vacances. Elle est même étonnamment verte et fraiche par rapport à son environnement car plantée de grands arbres et parcourue par des petites canalisations d’eau à ciel ouvert. Mais, quoique fondée en 1561, sans bâtiments historiques car un tremblement de terre suivi d’un incendie a tout détruit 300 ans plus tard (faisant au passage 10.000 morts).

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Par contre pas de nouvelle de ma carte à la Poste. Nouveau contact avec la Société Géniale : contrairement à ce que nous avions prévus ensemble la semaine dernière, la carte n’est partie que la veille mais je finis par obtenir un numéro de suivi sur Internet.

Nous rentrons nous mettre au frais dans un autre camping disposant d’une piscine car la chaleur est de plus en plus forte. Le lendemain, tandis que les Desmaisons poursuivent leur route, nous stagnons sur place entre piscine et douches ! La carte est annoncée à Buenos Aires, elle devrait donc arriver le lendemain à Mendoza …

Vendredi matin au réveil, je consulte à nouveau le suivi : le paquet est en dédouanement … à Miami !!! J’imagine qu’un crétin de postier argentin s’est trompé de casier ou a pensé à un Mendoza aux USA … Il n’est plus question de l’attendre, nous reprenons la route…

 

Le flop : journée galère ! Une autoroute sans aucun charme et notre pire journée de canicule. Je rappelle que nous n’avons pas de clim ! Or il fait 40° dehors et 42° dans Trottinette. Nous sommes obligés de trouver quelques stratégies : mettre nos occultants sur nos pieds en roulant pour atténuer la chaleur du moteur, faire des arrêts réguliers dans les stations-services climatisées ou utiliser la douchette extérieure pour nous rafraîchir. Ouvrir les vitres en roulant ? Impossible : c’est s’exposer à un gros sèche-cheveux en position 3 …

 

Le top : vers 18 heures, nous sommes cuits mais par chance nous atteignons la petite station thermale de Balde, proche de notre objectif du jour, San Luis. Pas question de prendre un bain d’eau à 43° mais par contre l’Hôtel des Thermes propose piscine et clim ! Nous nous y installons et nous baignons comme si on était admis au paradis, juste avant que, pour couronner la journée, un formidable orage éclate !

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Le lendemain il fait un tout petit peu plus frais et nous poursuivons notre route. Tout comme les argentins (ceux qui ne sont pas partis au bord de la mer) nous nous arrêtons près des points d’eau : tout est bon pour se tremper et la population entière semble concentrée près des étangs, rivières et autres torrents !

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Le soir nous atteignons La Carolina, un petit village aux maisons de pierre situé à 1700 m où nous aurons un peu plus frais la nuit. Entouré d’anciens volcans, le village est très coquet et propose de belles balades autour de son ancienne mine d’or et de son surprenant Musée de la Poésie. A proximité, nous allons voir le lendemain à Inti Huasi une caverne occupée pendant des millénaires (un endroit frais !) puis des gravures rupestres indiennes.

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
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! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Nous renouons aussi avec les pistes que nous ne fréquentions plus depuis quelques temps. Celle qui permet l’accès aux gravures rupestres et celle qui nous mène à Cordoba à travers la sierra sont particulièrement belles.

 

 

Nous retrouvons les Desmaisons à Alta Gracia, installés au camping qui offre avec sa piscine de quoi se rafraichir régulièrement pour supporter la chaleur toujours étouffante.
Nous y restons deux jours et rencontrons Ivan, ses enfants et son cousin Fernando avec qui nous sympathisons rapidement. Ils nous prêtent une tente dans laquelle nous dormons plus au frais que dans Trottinette et nous partageons les repas du soir avec eux. C’est Ivan qui prend les choses en main. Au menu, « cabrito asado » (un délicieux chevreau grillé sur la parilla bien sûr) puis le lendemain « pollo al disco » (poulet cuit avec toutes sortes de légumes). Un délice et de bons moments d’échange. Nous sommes invités chez Ivan à Ceres, « capitale nationale de la courge », dans le nord, une invitation que nous essaierons d’honorer lors de notre prochain séjour en septembre.

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Nous abandonnons quand même un peu les douches et la piscine pour aller réapprovisionner placards et frigos en ville et acheter une petite tente car notre expérience a été positive : il y fait bien moins chaud que dans Trottinette où la température a beaucoup de mal à descendre le soir vu qu’il fait autour de 30° la nuit !

Alta Gracia est une jolie petite ville que nous arpentons malgré la chaleur toujours étouffante pour deux visites. D’abord l’estancia jésuite du XVIIème siècle …

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Puis, dans la maison où Ché Guevara a passé son adolescence, un intéressant petit musée où toute sa vie est retracée …

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
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! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
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Au retour le soir, un orage accompagné d’une formidable pluie tropicale nous rafraichit un peu !

Un dernier arrêt sur notre route à Cordoba, dont le centre est très agréable et propose une magnifique architecture coloniale espagnole : la Manzana Jesuítica, un ensemble jésuite du XVIIe siècle composé de cloîtres, d'églises et du campus de l'Universidad Nacional de Córdoba, l'une des plus anciennes universités d'Amérique du Sud, la Plaza San Martín avec la cathédrale néobaroque de Córdoba …

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
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! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

Une dernière anecdote : en quittant Cordoba nous arrivons sur 200 mètres d’une belle 2x2 voies et un péage. Tiens, une autoroute !
Et bien pas du tout. Sitôt payé, nous voilà sur une deux voies médiocre et pleine de camions. Nous règlerons encore deux péages avant d’arriver sur une véritable autoroute !

 

Le bestiaire : petit arrêt dans la sierra qui domine Alta Gracia … D’immenses vautours font le spectacle au bord de la route, planant et se posant à quelques mètres de nous !

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
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No comment :

! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.
! Qué calor ! De Valparaiso à Cordoba.

 

PS : ma carte bancaire égarée à Miami le 25 janvier est revenue à Buenos Aires le 30.
Le 31 elle est localisée … à Miami !!! A ce jour (6 février) elle est toujours là-bas …

Chapeau les gars !!!!!

 

 

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L
Ah ça faisait longtemps que nous n'avions pas de nouvelle. C'est vrai que nous sommes passés de l'hiver à l'été avec votre blog..... Bonne continuation en direction des chutes d'Iguaçu, on attend les images Aciobiz
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C
Très bel article, très intéressant et bien écrit. Je reviendrai me poser chez vous. A bientôt.
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