2017 - Les chiens aboient...la caravane passe !
Après quelques jours plutôt tranquilles à Agadir, la fin de notre deuxième semaine au Maroc sera beaucoup plus animée avec de belles découvertes, au long de quelques pistes imprévues dont notre pauvre vieille Eriba se serait bien passé …
Vendredi 10 au lundi 13 février 2017 :
Notre principal objectif à Agadir est de faire la maintenance du Toy qui a besoin d’une vidange et d’un nouvel amortisseur, l’avant droit ayant rendu l’âme en décembre. Nous allons chez Pascal de Jésus, notre garagiste à Agadir. Pour la vidange, évidemment pas de problème, mais les pièces de rechanges sont rares et après diverses recherches, nous apprenons le lundi midi que l’amortisseur (et le soufflet de cardan qu’une inspection a révélé défectueux) n’arriveraient que dans un mois. Comme ça ne nous empêche pas de rouler, nous repasserons donc dans un mois à Agadir.
Nos autres courses sont plus fructueuses. En particulier, la visite au grand souk est toujours un vrai régal ainsi que l'arrêt obligé dans l'un de ses petits restaurants de poisson.
Côté tourisme, pas grand-chose, je vous renvoie au récit de nos précédents passages …
Ceci d’autant que tout le week-end est abondamment arrosé d’une pluie plutôt rare ici. Le samedi, nous ne sortons pas de la caravane, sinon pour changer d’emplacement. Nous avons obtenu une place avec vue sur mer. Ce déménagement sous une pluie battante nous vaudra d’être trempés jusqu’aux os pour un bénéfice immédiat peu évident : la mer est masquée par un rideau de pluie !
Nous manquons aussi une belle balade en montagne avec Mohammed « Sardine ». Nous avons sympathisé lors de séjour précédents avec ce cousin de notre ami Mohammed le pêcheur (actuellement à Dakhla), qui est serveur dans un des restos du souk. Il nous propose d’aller avec lui chez sa grand-mère qui habite un petit village berbère dans la montagne vers Immouzer. Malheureusement l’état de la route après les pluies ne nous permettra pas d’y aller. Espérons que ça pourra se faire en mars à notre retour car nous avons déjà fait cette visite avec Mohammed « Pêcheur » (vous suivez au niveau Mohammed ?) et ce fut un grand moment.
L’anecdote du jour : parlons en, justement, des Mohammed. Ils sont très nombreux au Maroc puisque ce prénom est souvent donné à l’ainé des garçons d’une famille. Voilà pourquoi, dans les contacts de mon téléphone marocain, se succèdent Mohammed «Instit», Mohammed «Pêcheur», Mohammed «Ich», Mohammed «Sardine» …
La photo du jour : notre vue du week-end, bien moins bleue qu’à l’habitude.
Mardi 14 février 2017 :
Le soleil est revenu depuis hier sur Agadir mais nous n’avons plus rien à y faire et il est temps d’entamer notre descente vers le sud. Un coup de fil à nos amis Philippe et Catherine nous apprend qu’ils sont actuellement dans les environs de Tiznit et nous décidons de nous retrouver pour bivouaquer vers Aglou au bord de l’océan.
Nous prenons les petites routes par Massa avec un petit détour pour pique-niquer près du joli petit village de pêcheurs de Tifnit.
En fin d’après-midi, nous rejoignons Philippe et Cathy à Aglou et parcourons quelques kilomètres d’une excellente piste pour nous installer sur la falaise qui domine la mer et les habitations troglos caractéristiques de cette partie de la côte.
C’est toujours un vrai plaisir de se retrouver, de prendre les dernières nouvelles et de faire des projets avec eux (celui qui nous titille depuis un certain temps c’est l’Amérique, du sud au nord,en 2018-2019).
Ce sera le programme de la soirée …
L’anecdote du jour : invisibles depuis la falaise où nous bivouaquons, des habitations troglos sont nichées dans la falaise, face à la mer. Certaines ont été rachetées aux pêcheurs par des européens et aménagées en gîte. C’est ainsi que nous rencontrons Brahim qui assure la maintenance de quelques-unes. Il nous fait visiter un troglo : parfait pour méditer au calme face à la mer !
Bien sûr ces habitations placées sur le domaine maritime sont illégales, mais ici tout s’arrange… Il parait même que certains creuseraient la nuit discrètement de nouveaux logements !
La photo du jour : la pancarte de l’électricien auto du village Massa.
Mercredi 15 février 2017 :
Le matin au réveil le temps est toujours magnifique et, tandis que Philippe emmène Cathy se faire soigner les dents à Tiznit, nous partons nous promener le long de la côte et sur la plage.
Nous nous retrouvons à midi dans la médina de ce gros bourg qui sent déjà si bon le sud. Les hommes portent la djellaba et le chèche, les femmes sont enveloppées dans leurs magnifiques melhfas colorées. L’architecture aussi est typique …
Après un excellent repas au restaurant « A l’ombre du figuier », un bel endroit bien calme en pleine médina, nous prenons la route et bientôt la piste vers l’oasis aux tortues. Philippe et Catherine veulent nous faire découvrir cet endroit curieux où, outre les tortues, on peut visiter les restes d’un ancien casernement de la légion étrangère établi en 1930 près de Arbaa Aït Ahmed.
Le trajet ne sera pas de tout repos suite à quelques errements dans la montagne. Non que les pistes soient absolument horribles pour un 4x4, mais avec une caravane en remorque c’est une autre histoire !
En voici une petite illustration (les pires passages n’ont pas donné lieu à images car dans certaines situations on ne pense pas à filmer …).
L’emplacement du bivouac, au bord de l’oued, sous les palmiers, nous fait oublier la route et comme l’après-midi touche à sa fin et nous gardons la visite du site pour le lendemain.
L’anecdote du jour : les filles ont trouvé à Tiznit une mercerie qui tient de la caverne d’Ali Baba et est un régal pour les yeux…
La photo du jour : ce magasin-là est un peu moins bien rangé ... ça doit être ce qu'on appelle un "bazar" !
Jeudi 16 février 2017 :
Après une nuit paisible, nous partons à la découverte des bâtiments de la légion, à deux pas de notre bivouac. Le temps a fait son œuvre depuis que le site a été abandonné en 1979 mais ils sont étonnamment élégants pour une caserne et la végétation qui les envahit comme les tags qui les décorent ajoutent une touche de mystère aux lieux.
La fin de la matinée est consacrée à rejoindre le barrage Yousef ben Tachfine qui sert de réservoir d’eau à toute la région. Cette fois nous sommes la plupart du temps sur le goudron mais pour que l’Eriba ne perde pas le rythme, nous finissons par une petite piste autour du lac de barrage. Encore quelques beaux paysages sur les plateaux au-dessus de Tiznit pour rejoindre notre lieu de pique-nique …
Après avoir bien profité du panorama sur le lac, nous quittons nos amis, sans trop de tristesse car nous savons que nous nous reverrons au plus tard à Sidi Ifni dans quelques semaines, voire avant, qui sait ?!!
Après avoir traversé Tiznit, nous prenons la route de Guelmim et rejoignons l’oasis de Tighmert.
Bien évidemment nous nous installons dans la cour de Saliha et Zineb, à la maison Saharaouie, dont nous devenons des habitués. L’Eriba va pouvoir se reposer quelques temps, et nous, profiter de l’hospitalité du lieu, du calme de la palmeraie et des rencontres que l’on fait toujours dans cet endroit magique déjà largement évoqué dans nos articles précédents.
L’anecdote du jour : les plus attentifs de nos lecteurs auront peut-être remarqué que je n’ai pas évoqué les tortues, dont l’oasis tire son nom. Il y a à cela une bonne raison : nous n’en avons pas vu une seule. Les tortues, « walou », pas une n’a montré le bout de son nez !
L’image du jour : de beaux tags, même s’ils ne sont pas vraiment couleur locale, sont venus animer les murs de l’ancienne caserne.
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