2017 - Le temps des retrouvailles ...
Après notre escapade en solitaires dans le sud profond, il est temps de remonter vers le nord, nous poser un peu et rejoindre tous nos amis.
Mille kilomètres environ nous séparent de Guelmim, mille kilomètres à lutter contre la poussière et le sable charriés par des alizés violents …
Du 3 au 14 mars 2017 :
Nous quittons notre beau bivouac qui risque de rester un moment sans revoir de caravane. J’ai oublié de dire dans le blog précédent que, selon les gendarmes, notre bonne vieille maison à roulettes était la première de son genre à pénétrer à Aousserd !
Pour rejoindre Dakhla, 230 kilomètres à travers les regs dénudés nous attendent. Nous croiserons en tout et pour tout trois pickups, un camion de l’armée et un méhariste qui franchira le goudron à une centaine de mètres devant nous.
Nous retrouvons la Nationale 1 au sud de Dakhla, un peu au-dessus du Tropique du Cancer, au kilomètre 2016.
Cette route, que nous avons souvent empruntée, relie les extrémités nord et sud du royaume du Maroc, de Tanger à la frontière mauritanienne. Cette fois nous ne l’aurons pas descendue intégralement puisqu’elle mesure 2.354 kms au total.
Comme souvent nous pique-niquons ensuite en bord de falaise, comme en bateau au-dessus de l’Atlantique ...
… avant de faire étape à l’Oued Krâa où nous retrouvons « Jouwal » et Marie-Ange. Celle-ci, avec la complicité d’Omar le pêcheur, nous a préparé un délicieux plat de poulpe. Un régal !
Nous reprenons la route le lendemain matin pour seulement 170 kms jusqu’à Boujdour où nous refaisons les niveaux après quelques jours de bivouac. Marché, restau, bricolage, douches …
Quand nous repartons le lendemain matin, le vent a encore forci. Après une rapide visite à Dédé et Asmae à Foum el Oued, nous prenons la route de la côte vers Tarfaya. Elle est balayée par le sable et la poussière ce qui rend la conduite pénible mais me permet d’établir un record de consommation : près de 19 litres au 100 tout en ne dépassant guère les 80 km/heure ! Par chance, le gasoil est détaxé ici et ne coûte que 0,70 euros le litre ce qui compense la surconsommation … Du coup nous nous arrêtons à Akhfnir à la Courbine d’Argent pour mettre la caravane à l’abri du vent et profiter d’un bon diner.
Le lendemain, Hamdoulilah !, le vent est tombé et nous retrouvons plus tranquillement Guelmim et notre petite oasis de Tighmert, qui nous parait bien verte après tous ces kilomètres dans le sable …
Retrouvailles avec « l’arche de Saliha » toujours aussi animée !
Et comme toujours, nous y retrouvons des voyageurs bien sympathiques, notamment Christine et Serge qui reviennent de Mauritanie. Le temps a complètement changé et le vent de sud-est apporte avec lui une grosse chaleur.
Nous sommes donc contents le lendemain de regagner Sidi Ifni, au bord de la mer, où il fait 10° de moins : une trentaine de degrés, c’est bien assez pour nous !
Quelques journées bien tranquilles nous attendent, que nous passerons essentiellement à retrouver des amis : Catherine et Philippe y ont leur maison, Josy et Jean-Paul les « rabatis » viennent d’Agadir nous y rejoindre pour 24 heures puis c’est Isabelle et Jean-Yves, chez qui nous sommes installés qui arrivent de Marrakech avec des amis …
Comme je crois avoir déjà tout dit dans les blogs précédents de Sidi Ifni et ses environs, de toutes ces journées je n’ai gardé pour vous que quelques images et deux anecdotes concernant nos probèmes domestiques …
Le jnoun du frigo : un « jnoun » en arabe c’est un génie. Celui qui s’est acharné sur le frigo de la caravane était un mauvais génie !
Je résume : panne du frigo à gaz à Aousserd sous 38° à l’ombre, démontage à l’Oued Krâa avec Joël. Diagnostic après avoir tout vérifié : c’est en fait la bouteille, presque vide, qui est la responsable. Le lendemain changement de bouteille : ça ne marche toujours pas, probablement parce que ici on ne trouve de propane mais seulement du butane. Le comble c’est qu’une des grilles d’aération, sans doute mal remise, s’est envolée sur la route. Je trouve un artisan pour m’en bricoler une sur le modèle de la seconde, OK.
Sauf que cette fois c'est le modèle qui a été mal remis et n’est plus là à notre arrivée à Tighmert ! Résultat le frigo ne marche pas et je n’ai toujours qu’une grille sur deux (et quelle grille !) …
Le problème sera finalement résolu à Sidi Ifni grâce à Saïd, réparateur de frigo installé à 100 mètres de la maison.
Dans la série « Maroquineries » : le chauffe-eau.
Un autre souci technique nous attend à la maison de Jean-Yves et Isabelle : le vieux chauffe-eau est tout rouillé et fuit à tout va. Nous entreprenons de le changer. Comme la voisine Malika nous dit que son frère est plombier, nous le faisons venir à la maison évaluer le chantier. Il n’a pas d’outils pour démonter mais heureusement les voisins ne sont pas loin ! Et nous voilà partis en chercher un chauffe-eau neuf ensemble en ville. Là dans la discussion il me dit être retraité (jusque-là ça va), de la Société des eaux (bon, on reste dans les tuyaux), mais ... à l’encaissement des factures. Et là je commence à avoir des doutes sur ses compétences !
Je passe sur les différents allers retours pour racheter des joints, des raccords… et sur sa perplexité évidente devant le chantier.
Mais finalement le nouveau chauffe-eau est monté tant bien que mal après deux heures d’efforts et il fonctionne. Peut-être pourrait-on reprocher une petite fuite de gaz, qui sera corrigée le lendemain, et un léger penchant vers la droite …
Notre petit Beaubourg marocain ...
Et pour terminer quelques images collectées le long de notre route …
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