La Vallée Sacrée des incas
Du 26 au 29 novembre 2019.
Avec le Machu Picchu, nous n’en avons pas fini avec les incas. Cuzco étant la capitale de l’empire, sa région est truffée de sites variés et très intéressants regroupés dans la Vallée sacrée. Nous avons passé quelques jours dans le coin pour les visiter.
Commençons par Pisac et ses extraordinaires terrasses posées à 3.250 mètres d’altitude. Le temple du soleil et ses magnifiques appareillages de pierres, les ruines des maisons du quartier de Qallaqasa, porte du Serpent, falaise où étaient enterrés les morts … un très bel endroit.
Ollataytambo présente elle une autre architecture car c’était une forteresse destinée à protéger la vallée d’accès au Machu Picchu. Grimper en haut des terrasses laisse imaginer les difficultés qu’ont eues les envahisseurs espagnols à conquérir la place sous un déluge de pierres et de flèches !
Autres lieux, autres chapeaux : à Ollataytambo nous découvrons une nouvelle forme de couvre-chefs !
L’étape suivante est très différente car elle nous mène aux salineras de Maras, toujours à plus de 3.000 mètres, en plein cœur des Andes. Au creux d’une vallée, plus de trois mille bassins de sel cristallisé s’étagent en terrasses éclatantes. Le sel se forme par évaporation de l’eau conduite depuis la montagne dans de petites canalisations. Les salines sont exploitées depuis de nombreux siècles car leur origine est précolombienne …
Un peu plus loin, le vert va remplacer le blanc : Moray est visité pour ses terrasses en amphithéâtre creusées dans des cirques naturels. Elles permettaient aux incas de profiter de différents microclimats selon la hauteur et l’orientation pour produire des cultures très différentes. Technique trouvée par La Quintinie, un jardinier de Louis XIV … quelques siècles plus tard !
Dernière étape de notre petit circuit, Chinchero, une petite ville bâtie comme Cuzco par les espagnols sur les bases d’une cité inca.
Comme d’habitude j’ai pris quelques images le long de la route pour donner l’ambiance de la région. A noter la technique péruvienne qui consiste à profiter des dos d’ânes pour doubler les camions, le système « manuel » des feux rouges à Ollataytambo et quelques traversées de village assez exotiques ...
Le saviez-vous ? Du sud de la Colombie au milieu de l’actuel Pérou, les incas ont établi sur 4.500 kilomètres le plus grand empire précolombien d’Amérique du Sud aux XIVème et XVème siècles. Ils ont construit sur ce vaste territoire des dizaines de milliers de kilomètres de routes et un vaste système d’irrigation (canaux, écluses, barrages, réservoirs …) et des cultures en terrasses permettant de cultiver des étendues dont certaines sont aujourd’hui redevenues désertiques.
L’empire a atteint son apogée sous le règne de Tupac Yupanqui à la fin du XVème … juste avant que n’arrivent les espagnols !
Le top : dans toute cette région des Andes, les traditions perdurent et notamment, le plus visible pour nous, ce sont les tenues des femmes. En particulier les chapeaux varient d’une vallée à l’autre ; en voici un petit florilège …
Le flop : décembre marque le début de la saison des pluies sur les sierras péruviennes. Rien de bien méchant pour l’instant : les nuages arrivent en général l’après-midi accompagnés souvent d’une petite averse le soir.
L’anecdote : une sono puissante circule parfois dans les rues des villages andins en crachant une musique entrainante. Des jeunes en goguette ? Un marchand ambulant ? De la pub pour un cirque ?
Rien de tout cela : c’est un camion poubelles qui appelle la population à venir déposer ses ordures …
Le bestiaire : On dirait un étourneau de chez nous, non … ???
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