2015 - Le Drakensberg
Quelques images de nos trois jours dans le Drakensberg.
Dimanche 1er mars :
6 heures du matin : après 22 jours de course, je termine la quatrième étape de la Volvo Race sur Virtual Regatta (916ème sur 180.000 inscrits, pas trop mal). Juste à temps pour partir dans le Drakensberg où les connexions internet promettent d’être rares…
Nous avons réservé un lodge à Giant’s Castle dans l’Ukhahlamba Drakensberg Park, situé à environ 300 kms de Ballito. Débuté sur une belle autoroute, le trajet se termine sur des pistes et des routes étroites, sinueuses et emplies de nids de poules. A l’arrivée notre belle Nissan X-Trail de location est bien crottée !
Le camp est situé à 1.750m dans un cadre superbe face à la chaîne escarpée du Drakensberg derrière laquelle se cache le Royaume du Lésotho, accessible seulement, sur tout ce versant est, par la Sani Pass et obligatoirement en 4x4.
Notre petit lodge et la chaine du Drakensberg à Giant's Castle.
Après un rapide lunch sur la terrasse ensoleillée, nous partons en balade à travers la montagne sur un petit sentier qui serpente entre les touffes d’herbes. Progressivement le ciel se couvre comme souvent l’après-midi ici et nous essuyons même quelques gouttes de pluie.
On se croirait en Ecosse plutôt qu'en Afrique !
Au retour la température a bien baissé et les polaires, comme le petit radiateur du salon, sont les bienvenus. On a un peu perdu l’habitude de la fraicheur !
L’anecdote du jour : à l’arrivée sur le parking, pas de zèbres comme hier, mais une tribu de petits damans qui vivent dans les rochers près du camp. Ces petits animaux ont une grande capacité d’adaptation puisque la dernière fois que nous en avons rencontré c’était à Ouadane, en plein Sahara mauritanien !
Particularité amusante, ils sont les seuls représentants de leur ordre zoologique, les hyracoïdés et leur plus proche cousin est … l’éléphant !
Le saviez-vous ? : Drakensberg est le nom donné à ces montagnes par les afrikaners et signifie « montagne du dragon ». Les zoulous l’appellent Ukhahlamba c'est-à-dire « rempart de lances ».
Le zozieau du jour : j’ai pas mal de photos d’oiseaux en stock car chaque jour nous en observons où que nous soyons, d'où l'idée d'une nouvelle rubrique qui devrait être alimentée assez régulièrement !
Lundi 2 mars :
Après une bonne grosse nuit favorisée par la température fraiche et le silence absolu (pas de bruit de vagues ici, et puis on ferme les fenêtres !) nous engloutissons un solide breakfast à la sud-africaine avant de partir pour une randonnée matinale. Il fait un grand soleil et le cadre est majestueux.
Back in business !!
Dave a trouvé du réseau à flanc de montagne …
Au retour, toute une bande de babouins semble nous interdire le passage d’un petit pont mais, quand nous avançons doucement, ils se retirent progressivement. L’un d’entre eux profite même de l’occasion pour se jeter à l’eau !
Comme hier le ciel se couvre progressivement dans l’après-midi et, sans le soleil, la température baisse assez vite.
Le soir nous dinons fort bien au restaurant du camp avant de nous coucher de bonne heure car les jambes sont un peu lourdes.
L’anecdote du jour : en rentrant de la rando du matin, Dave, qui avait prolongé la balade et rentrait derrière nous, a trouvé ceci sur notre chemin
Il s’agit du tristement célèbre puff adder, en français « vipère heurtante » dont la morsure est mortelle. Lors d’un précédent séjour, Miche et lui étaient déjà tombés sur une, ça devient une manie !
Le zozieau du jour :
Mardi 3 mars :
Je me lève à 6 heures pour aller traquer l’éland, la plus grande des antilopes africaines, dont Dave a aperçu quelques sujets hier le long de la Bushman’s river. La chance est avec moi, ils sont revenus ce matin, huit magnifiques bêtes.
Le problème est qu’ils sont assez loin et se déplacent assez rapidement ce qui me vaut une belle course poursuite dans un terrain parfois difficile. Je m’en rapproche brièvement avant de les perdre définitivement au bout d’une heure.
Mon équipement photographique ne m'a pas permis de faire mieux !
Après cette course dans le bush, le petit déjeuner est bienvenu !
Nous partons ensuite, par un très beau sentier, visiter un site de peintures rupestres situé dans les falaises à une petite heure de marche du camp. Les abris sous roches qui constituaient l’habitat des bushmen ont été habités jusqu’à la fin du XIXème siècle et les peintures les plus anciennes ont environ 5.000 ans. Elles étaient réalisées par leurs chamans et l’éland (encore lui) y tient une grande place.
Avant de reprendre la route, nous arpentons une dernière fois la brousse, cette fois pour chercher une géo-cache. Nous n’en ramenons qu’une bonne suée !
Après ce qui nous semble une longue descente, nous retrouvons le niveau de la mer et la maison de Thompson Bay, face à la mer inondée ce soir par la lumière de la lune.
L’anecdote du jour : la route du retour serpente tout d’abord à travers les anciennes « african locations », zones réservées aux noirs du temps de l’apartheid et on peut mesurer le chemin qui reste à parcourir par le pays, même si manifestement des progrès sont en cours.
En effet, le contraste est saisissant entre les villages assez pauvres, les routes étroites et défoncées au travers de terres très peu cultivées et, tout à coup, les belles maisons fleuries, les larges routes et les champs prospères de maïs puis de canne à sucre.
Le saviez-vous ? : dans la vallée au pied du camp coule la Bushman’s river. Ce nom évoque la malheureuse histoire des bushmen (aussi appelés Bochimans) qui ont vécu pacifiquement ici pendant près de 45.000 ans partageant parfois leur territoire avec d’autres ethnies. Ils ont été décimés progressivement par les hottentots et les zoulous puis par les boers et les anglais. De véritables chasses ont été organisées pour exterminer ceux qui étaient qualifiés de « vermines » et le dernier a été tué peu de temps avant la création du parc du Drakensberg en 1903.
Les seuls survivants actuels sont réfugiés dans le Kalahari et donc nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler …
Le zozieau du jour
Commenter cet article