2012 - Le Drakensberg
Lundi 20 février 2012 :
C’est vers 8 heures 30 que nous prenons la route vers le Royal Natal National Park, situé dans le Drakensberg, à environ 300 kms au nord ouest de Ballito. Après avoir passé Durban et Pietermaritzburg, nous faisons une pause à Howick, ravissante petite bourgade très « colonie britannique » avec ses pelouses impeccables et ses maisons à galeries. Pour nous dégourdir les jambes nous allons voir les chutes d’une bonne centaine de mètres, en haut desquelles les africaines lavent leur linge.
Nous poursuivons jusqu’à Bergville pour la pause déjeuner. Changement de décor : ici, pour la première fois depuis notre arrivée, nous nous sentons totalement en Afrique : 99% de noirs, des marchandises vendues à même le sol, le coiffeur installé sur le trottoir, les « yniangas » (guérisseurs traditionnels) …
Après un excellent et très économique (2,50 euros) repas de poulet en sauce accompagné de « pap » (farine de maïs) pris dans un hôtel restau qui a connu des jours meilleurs, nous reprenons la route et apercevons bientôt notre objectif : la chaîne du Drakensberg qui culmine à plus de 3.000 m. Après avoir traversé plusieurs petits villages zoulous avec leurs « rondavels », cases rondes à toits de chaume pointus, nous atteignons Thendélé vers 15h et prenons possession de notre chalet, couvert lui aussi d’un beau toit de chaume. Le paysage est grandiose : nous sommes face à l’impressionnant Amphithéâtre derrière lequel se cache le Lésotho.
Première petite marche vers les Tiger’s falls (comme nous sommes environnés de montagnes plutôt pentues, il y a des cascades en quantité). Nous sommes content de trouver la fraicheur de l’altitude, renforcée par la petite averse subie au retour. Le soir j’enfilerai même ma polaire pour contempler les étoiles dans un ciel redevenu plus clair.
L’anecdote du jour : à Bergville je rencontre un marchand ambulant qui grille des pattes et des brochettes de gésiers de poulet. Il me désigne un homme qui, me dit-il, à très faim et me propose de lui financer une brochette (5 rands = 50 cts) ce que j’accepte. Je pars après de nombreux remerciements et m’initie au salut local : on se frotte d’abord la paume de la main puis après une rotation sur le bout du pouce, on termine par le très international signe « OK », pouce levé, point fermé.
Mardi 21 février 2012 :
Levés vers 6 heures, nous prenons notre breakfast sur la terrasse avec le soleil levant sur les montagnes, les petits oiseaux multicolores et trois antilopes qui passent en contrebas.
A 8h nous partons pour les Tugela falls, une cascade de 900 m qui tombe du haut de l’amphithéâtre.
Formidable journée de randonnée dans un environnement magnifique… les photos parlent d’elles-mêmes.
Nous poursuivons un peu le sentier, Dave et moi, au prix de quelques escalades, pour approcher les chutes. En fait il n’a pas beaucoup plu ces derniers temps et le débit n’est pas très spectaculaire. Une petite rencontre avec un caméléon complète notre collection de photos du jour.
Au retour, après une douche bien méritée, nous nous installons sur la terrasse pour une petite séance d’ornithologie. L’apéro et le barbecue terminent parfaitement la journée.
A 9h tout le monde est au lit car les jambes sont lourdes.
L’anecdote du jour :
Cet avertissement à l’entrée du camp n’est pas une blague pour touristes. Dès ce matin, un gros babouin s’est présenté sur la terrasse face à Nickie un peu surprise. Les mâles sont vraiment de grosses bestioles. Ils en prennent à leur aise dans le camp et il est vivement recommandé de fermer les portes, à clé car ils savent sinon les ouvrir, et volent toute la nourriture qu'ils trouvent. Ici ils ne sont pas agressifs comme à certains endroits, mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas peur de nous.
Mercredi 22 février 2012 :
Petit déjeuner dans le style de la veille avec « seulement » deux antilopes, mais autant d’oiseaux et bien sûr le babouin qui rode ! Très beau lever de soleil, pas un nuage à l’horizon …
Promenade matinale sans Dave qui a quelques affaires à traiter. Encore une belle ballade jusqu’à Devil’s Hoek, puis pour moi une petite prolongation sur le sentier qui mène au Policeman’s Helmet, un rocher à la forme bien caractéristique.
Au retour je croise quatre Rangers à cheval et … le babouin qui déjeune dans les hautes herbes.
L’après-midi, nouvelle ballade tous les quatre vers les Gudu falls que nous n’atteindrons pas car ça grimpe très dur, il fait très chaud, bref, il aurait fallu partir pour la journée. D’autant que l’on passe près de bassins sous les cascades auxquels il est difficile de résister !
Mais c'était encore une fois une belle ballade qui nous a permis d'admirer la flore magnifique du Drakensberg.
La soirée est paisible après tous ces exercices et comme d’habitude on se couche de bonne heure !
L’anecdote du jour : à force de rencontrer des plantes et des animaux bizarres pour nous, on finit par être blasés (genre « Tiens voilà encore un babouin qui passe »). Toutefois quand tu croises un crabe, de la taille d’une étrille, sur le sentier,en pleine montagne, tu te demandes si tu rêves. Au bout de deux ou trois, c’est une certitude, il y a des crabes d’eau douce à plusieurs centaines de kms de la mer.
Jeudi 23 février 2012 :
Pour compléter nos habituelles observations du petit déjeuner, nos jumelles nous permettent de repérer Dave sur la montagne en face. Déçu de ne pas avoir pu se promener la veille, il est parti peu après 5 heures pour profiter du lever du soleil et a marché jusqu’au Policeman’s Helmet ; près de quatre heures de rando pour démarrer la journée !
Nous quittons à regret notre campement et notre montagne. En route, nous nous arrêtons observer un troupeau de babouins s’ébattant sur et autour d’un arbre. Puis nouvel arrêt, cette fois pour aller voir des peintures rupestres, accompagnés d’un jeune guide du village Zoulou. Découverte intéressante de ce patrimoine témoignant de la vie des Bushmen dans cette région.
Route ensuite sans histoire jusqu’à Ballito, excepté les embouteillages autour de Durban. Nous retrouvons Isaac et notre sweet home…
L’anecdote du jour : petite initiation au zoulou. Notre guide s’appelle Bafana (rappelez-vous la coupe du monde, l’équipe sud-africaine nommée les « bafanas bafanas ». Il nous explique que ce nom est attribué à l’aîné des enfants dans les familles zoulous. Son village, proche du site se nomme Amazizi, ce qui signifie « village des cannibales ». Il nous certifie qu’il n’en existe plus dans le coin. Ouf !
Vendredi 24 février 2012 :
La journée est tranquille aujourd’hui, pas de courses dans la montagne !
Un bain le matin dans la piscine d’eau de mer, une petite bronzette dans le jardin (rapide car ici on brûle très vite). Dave étant parti travailler à Durban et Miche occupée, nous empruntons après le déjeuner la vieille Mercedes de Justin pour aller nager à Thomson Bay, un peu plus loin sur la côte. Il y a là aussi une piscine aménagée dans les rochers, mais beaucoup plus grande que celle qui est près de « chez nous ». Ces piscines sont bien agréables car la mer elle-même est fort agitée, avec des vagues et des courants dangereux, et je ne parle pas des requins très présents dans le coin et même s'ils sont sensés être tenus à l'écart par des "filets" ... !!
Nous rentrons pour retrouver Miche et Dave en compagnie de Verity, la sœur de Justin, qui habite aussi Ballito et que nous avions rencontrée en Angleterre.
L’anecdote du jour : pour Nickie, la baignade de l’après-midi est interrompue brutalement par la rencontre avec des filaments de « blue bottle ». Il s’agit de méduses en forme de petites poches bleues, (les physalies, voir photo au chapitre précédent) qui piquent très fort.
Des sud africaines viennent lui proposer l’antidote locale, une plante qui pousse le long des plages et dont la sève soulage la douleur : le Delosperma cooperi (ce n’est pas que je sois si calé en botanique mais il se trouve que j’en ai dans le jardin à Olonne). Et ça marche…
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