2015 - Le Parc National d'Etosha
Lundi 23 mars :
Juste le temps de prendre le petit déjeuner et une énorme averse s’abat sur nous. Elle ne dure heureusement que quelques minutes car nous devons replier la tente ce matin : nous reprenons la route pour Etosha, 175 kms au nord-ouest.
Petit arrêt café à Tsumeb, délicieuse petite ville minière, très verte avec de vieux bâtiments coloniaux.
13 heures, nous atteignons notre but, le parc national d’Etosha qui nous promet de belles images puisqu’il s’agit d’une des plus riches réserves animalières du monde. Nous ne sommes pas à la saison optimale pour observer les animaux, plus nombreux à la saison sèche l’hiver car ils se regroupent alors autour des points d’eau. Mais il y en a tellement parait-il !
Effectivement, à peine avons-nous franchi la porte d’entrée que se présentent à nous, au bord de la route, une girafe et un groupe d’impalas. Bon début !
Nous nous installons en début d’après-midi dans le joli petit camping de Namutoni, entrée ouest de la réserve, pour deux nuits. Comme nous avons encore deux jours et trois nuits dans le parc, nous ne bougeons guère du camp, reportant à demain la découverte des animaux. Ménage, rangement, cuisine et petite balade dans le camp organisé autour du vieux fort allemand édifié en 1904.
Quelques paysages du Parc
L’anecdote du jour : nous sommes intrigués par la présence dans le camp d’un africain vêtu d’une sorte de robe en pagne à petits carreaux. Vient-il du pays himba, du lesotho, d’Ecosse (!!!) ?
Nickie engage la conversation avec lui et trouve la réponse : il s’agit d’un guide kenyan qui accompagne deux amis allemands dont un photographe animalier vivant à Cape Town.
Le zozieau du jour
Cordon bleu d’Angola (Blue waxbill)
Mardi 24 mars :
Cette fois nous partons sur les pistes de la réserve qui est immense (20.000 km2) et située autour d’un grand « pan », lac salé presque totalement asséché.
Les rencontres s’enchainent très rapidement : girafes, zèbres, impalas, gnous, springboks, kudus, chacal à chabraque…
Impalas
Girafes
Kudus (délicieux en steak !)
Gnous bleus (pourquoi bleus : regardez bien les poils !)
Zèbres de Burchell
Chacal à chabraque
Il faut y ajouter de nombreux oiseaux, petits ou gros : vautours du cap, secrétaires, aigles, outardes kori, rolliers … que vous retrouverez bientôt dans « Le zozieau du jour ».
Mais le moment fort de la journée se situe en fin de matinée. Sur la piste, le guide kenyan a arrêté son 4x4 et nous fait signe de faire de même. Sur le pan, à cent mètres sur notre gauche, à découvert, un groupe de gnous bleus. Dans les hautes herbes, sur la droite, deux lionnes qui progressent lentement vers les gnous, vent dans le dos. Deux ou trois mètres et elles se couchent, encore quelques mètres, elles disparaissent à nouveau …
Nous retenons notre souffle…
Après un long moment les gnous perçoivent leur présence et s’éloignent un peu, laissant en vigie deux d’entre eux qui grognent face aux lionnes.
Celles-ci comprennent que la partie est perdue et se replient dans les herbes.
Mais le meilleur reste à venir : comme elles se déplacent parallèlement à la piste, nous avançons les véhicules une centaine de mètres plus loin quand soudain elles changent de direction et se dirigent vers nous pour finalement venir boire dans la flaque d’eau bordant la piste à quelques mètres de nous !
Après avoir bu tranquillement, elles passent devant les voitures et s’enfoncent dans le bush …
Après toutes ces émotions, nous retrouvons le soir le camping plein de gens très sympas (sud-af, suisses, allemands, anglais…) que nous avons croisés sur les pistes où lors d’étapes précédentes. C’est l’occasion d’échanger des informations sur les bons coins et de confronter nos « tableaux de chasse » respectifs !
Et pour nous mettre en harmonie avec la majorité de nos voisins, nous allumons un braai (le barbecue en afrikaner) et faisons griller des saucisses !
L’anecdote du jour : la clé de notre pick-up Toyota, outre une commande d’ouverture et de fermeture des portes, comporte un bouton d’alarme qui le fait klaxonner (on nous a conseillé de l’actionner en cas d’agression). Le problème c’est que de temps en temps on appuie dessus sans le vouloir, ça m’est arrivé deux ou trois fois au début.
Et comme il y a une grosse majorité de ces Toyota, le soir le camping résonne de quelques coups de klaxon intempestifs.
Le zozieau du jour
Mercredi 25 mars
Nous quittons ce matin le » camp de Namutoni pour rejoindre, 150 kms plus à l’ouest, celui d’Okaukwaijo ; ce camp est plutôt moins sympa que celui de Namutoni mais il fera bien l’affaire pour une nuit .
Comme nous sommes toujours dans la réserve, les animaux sont encore tres i présents et l’on rajoute à notre liste de la veille quelques nouvelles découvertes : hyènes tachetées, bubale roux, autruches, sans parler des oiseaux.
Hyène tachetée
Bubale roux
Temps fort du matin, un rhinocéros noir qui broute paisiblement à 150 mètres. Observé aux jumelles, il est impressionnant (mon pauvre petit appareil photo ne rend pas la formidable puissance dégagée par cette bête).
Rhinocéros noir.
L’après-midi nous arrivons soudain sur un point d’eau face à deux éléphants en train de boire, de s’ébrouer dans l’eau et de s’asperger de boue tout en dévorant de grandes « brassées » d’herbe.
Eléphants
Au bout d’un moment, ils se dirigent vers nous et les deux voitures qui viennent de nous rejoindre. Prudemment, nous reculons de quelques mètres et ils reprennent tranquillement leur route, satisfaits d’avoir marqué leur territoire (l’un d’entre eux nous gratifie même d’une belle érection !).
Encore un grand moment !
Eléphants (dont un à cinq pattes plus la trompe)
L’anecdote du jour : lors de notre arrivée à Windhoek, nous avons rencontré un français vivant ici depuis douze ans et qui nous avait vanté la Namibie et sa nature sauvage.
« C’est le seul pays où l’on peut se lever le matin et découvrir des traces de lion tout autour de sa tente ! » disait-il pour illustrer son propos.
Sans aller jusque-là, nous avons été très surpris de voir passer un chacal à deux mètres de nous, au bar du camping, alors que nous prenions un pot avec les allemands et le guide kenyan. Le même, avec le manteau noir, que j’avais été si fier de photographier la veille dans la réserve. Lui et quelques-uns de ses copains ont rôdé dans le camp toute la nuit et nous avons dû les éloigner de notre nourriture qui les attirait fortement…
Le zozieau du jour
Le saviez-vous ?
Le shongololo est un superbe mille pattes africain qui peut atteindre 30 cm de long. Celui de ma photo doit faire près de 20 cm.
Ses pattes ondulent dans une synchronisation parfaite ce qui, bien qu’il n’ait pas réellement mille pattes, ne doit pas être évident. J’ai lu que le shongololo avait entre 36 et 400 pattes, un bon indice pour ceux qui voudraient les compter sur la photo (je conseille de compter un côté et de multiplier par deux !).
Une dernière chose : beaucoup de train en Afrique australe ont été surnommés shongololo par analogie avec ce sympathique animal…
Commenter cet article