2015 - Premiers pas en Namibie
Jeudi 19 mars :
Levés à 4h 15, nous gagnons rapidement l’aéroport du Cap : Miche et Dave prennent l’avion pour Durban à 6h 15 et nous celui de Windhoek à 6h 35. Nous ne sommes que 17 dans un petit avion qui, pendant la plus grande partie des deux heures de trajet, survole des paysages désertiques, avant d’atterrir sur le petit aéroport de la capitale.
Un sympathique chauffeur nous attend à l’aéroport de Windhoek et nous mène directement chez le loueur où nous prenons possession de notre véhicule, un gros Toyota tout équipé pour les pistes et le camping. Avant de nous rendre au BB, nous faisons le plein de nourriture au supermarché car ensuite les points de ravitaillement seront rares. Puis nous allons déjeuner dans le centre-ville. Le premier contact avec Windhoek n’est pas terrible : il fait chaud, nous sommes un peu crevés et nous échouons lamentablement dans un fast food devant un fish and chips !
Le B&B Londigini nous offre un havre de paix sympathique où nous nous reposons un peu avant de retourner dans le centre. Cette fois nous apprécions mieux la ville, très moderne et propre, avec ses vestiges assez kitsh de la période d’occupation allemande. Elle est très africaine par ailleurs et dans les rues les blancs sont très minoritaires.
Le soir nous organisons notre chargement dans le 4x4 avant un excellent diner au cours duquel nous est notamment servie la viande la plus courante ici, le filet de kudu (une grande antilope) !
L’anecdote du jour : on sent tout de suite qu’on ne va pas s’ennuyer en Namibie.
Dès la sortie de l’aéroport, sur la route, campent un babouin puis un gros phacochère…
Dans le fast food où nous déjeunons, un agent de sécurité entre, sa carabine sous le bras, et la dépose négligemment sur le comptoir …
Près de lui, à côté de filles en mini-jupe, une femme herero dans une tenue extraordinaire : grande jupe jaune vif surmontant de nombreux jupons, d’où un splendide effet « montgolfière », corsage et immense chapeau à cornes assortis. Il semble que ce soit un héritage des missionnaires allemands et j’espère pouvoir vous faire une petite photo prochainement, c’est vraiment étonnant !
Le zozieau du jour
Le saviez-vous ?
La Namibie est un petit pays, grand comme … presque deux fois la France !
Il ne compte qu’environ 2.300.000 habitants et présente la plus faible densité d’habitant au km2 d’Afrique.
Sur ses 1.700 kms de côtes, le long de l’Atlantique, vivent des millions d’otaries qui sont largement majoritaires dans le pays !
Vendredi 20 mars :
Peu après 8h nous quittons le B&B, lesté d’un somptueux petit déjeuner où nous avons picoré dans un buffet qui aurait pu nous fournir 4 ou 5 repas complets.
Nous prenons la route vers le nord pour rejoindre le camp de Waterberg. La route traverse une grande savane plate et assez verte mais bien monotone : sur 250 kms, un seul village, et pour seule distraction une autruche dans le bush et quelques panneaux insolites.
Quand nous arrivons à la piste qui nous mène au camp, bonne surprise, une femme herero, tout de rouge vêtue, attend à l’intersection et offre une vision surréaliste. Il n'aura pas fallu attendre trop longtemps pour la photo promise...
Nous installons notre tente et notre matériel dans le camping situé juste sous le plateau de Waterberg qui domine tous les environs de sa silhouette massive.
Tout l’après-midi nous aurons un défilé d’animaux : divers oiseaux, écureuils africains, petites antilopes (dik-diks) et tout un groupe de mangoustes rayées très rigolotes qui viennent fouiller la terre autour de nous à la recherche de leur nourriture.
L’anecdote du jour : je n’ai pas encore parlé de nos visiteurs les plus assidus, les babouins !
Nous étions prévenus qu’il fallait s’en méfier, mais on ne pensait pas que c’était à ce point. Nous avons subi deux véritables attaques en règle.
Tout d’abord, alors que nous nous reposions sous la tente, des bruits bizarres nous intriguent et nous voyons passer à deux mètres de nos pieds un gros male. Je sors pour l’éloigner mais il ne s’enfuit pas. Il a ouvert le robinet du point d’eau près de la tente et ses copains s’y désaltèrent…
Quelques minutes plus tard, lui et la troupe rodent encore et malgré notre présence l’un d’entre eux se précipite vers le compartiment du Toy où nous rangeons la bouffe. J’arrive juste à temps pour claquer la porte sur son bras avant qu’il ne saisisse un sac.
Plus tard dans l’après-midi, au retour de notre balade, ils sont revenus. Ils ont ouvert la fermeture éclair de notre tente et sorti les oreillers. Quelques minutes plus tard, Nickie s’affaire à l’arrière du Toy pour démarrer la cuisine quand je vois le même gros male se précipiter dans sa direction et nous évitons de justesse un nouveau hold-up. Dépité le voleur grimpe sur le 4x4 et essaie d’ouvrir portes et fenêtre. Je le chasse à grand peine et cette fois il s’élance vers des tentes installées un peu plus loin et vole un sac !
Pendant tout un moment ils roderont dans le camp, y paralysant toute activité.
Heureusement la soirée est plus calme et c’est dans un silence absolu que nous nous couchons, alors qu’au loin un orage allume ses feux d’artifices.
Le zozieau du jour
La spécialiste des oiseaux c'est Michèle. Plus d'encyclopédie des oiseaux d'Afrique !
Vous aurez donc désormais souvent des zozieaux non identifiés ...
Étourneau métallique géant (Burchell's starling)
Samedi 21 mars :
Notre première nuit en tente a été parfaite et ce sont les oiseaux qui nous réveillent vers 6 heures.
Après avoir rangé le campement, nous partons à l’assaut du Waterberg, une grimpette commençant par un petit sentier et finissant dans les éboulis de la falaise. La balade, sensée durer deux heures durera trois suite à quelques «erreurs de navigation » !
Quelques animaux vus ce matin : des antilopes au petit déjeuner et pendant notre marche des damans (vous vous souvenez, les cousins de l’éléphant !) et un nouveau groupe de baboons dont nous nous méfions comme de la peste (ils sautent parfois sur les sacs à dos des marcheurs s’il y a de la nourriture dedans).
Nous prenons ensuite une piste vers le nord. Elle est bien roulante et nous ne sommes ralentis que par les arrêts photo, l’observation des animaux et quelques barrières qui barrent la route et que nous devons ouvrir. En effet, très surprenant dans cette savane qui parait si sauvage, nous voyons aussi des vaches et des moutons car il y a ici et là, des fermiers qui pratiquent l’élevage sur des surfaces immenses.
Après un petit pique-nique au bord de la piste, nous retrouvons la route à Grootfontein, dernière ville un peu importante avant l’Angola, où nous pensons prendre un petit café. Fiasco complet : pas un bistrot dans le bled et de toute façon les rares commerces sont fermés car nous sommes samedi après-midi !
Nous allons donc jusqu’à Fiume Lodge où nous devons passer deux nuits. Le lieu est très beau et la petite piscine appréciée car le thermomètre a allègrement franchi les trente degrés cet après-midi.
L’anecdote du jour : le camping est situé à quelques centaines de mètres du lodge, en pleine brousse et ne comporte qu’un emplacement. Il nous est donc entièrement réservé.
Le soir, trois heures d’électricité et un peu d’eau chaude pour la douche.
Autant dire qu'on est au calme, d'autant qu'il n'y a pas de babouins ici …
Que nous et une grande termitière !
Le saviez-vous ?
La Namibie fête aujourd’hui le 25ème anniversaire de son indépendance.
Cette partie de l’Afrique n’attire guère les européens avant la fin du XIXème siècle et c’est finalement les allemands qui la colonisent mais ils la perdent rapidement du fait de la guerre de 14-18. L’Afrique du Sud administre alors la Namibie sous mandat de la SDN, puis essaie de se l’approprier et y impose l’apartheid malgré l'action de l'ONU.
Après bien des péripéties et des années de lutte entre l’Afrique du Sud et le mouvement namibien de la SWAPO soutenu par l’Angola et Cuba, un accord est trouvé et l’indépendance proclamée le 21 mars 1990.
Après trois mandats du premier président, Sam Nujoma, c’est aujourd’hui, comme chacun sait, Hifikepunye Pohamba le président de la république namibienne.
L’oiseau du jour
Touraco concolore (Grey Goaway or Grey Lourie). Ce bel oiseau chante comme ...une porte qui grince !
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