"Nous irons à Valparaiso ..."
Du 16 au 21 janvier 2019.
Qui se souvient de cette vieille chanson de marin ?
Un peu comme Naples, Valparaiso est une ville sale, malodorante et dangereuse.
Alors pourquoi y sommes-nous allés ?
Pour son nom, qui fait rêver, et surtout pour son charme incomparable.
Ce sera évidemment le gros point fort de ces quelques jours passés au Chili d’autant que nous avons décidé de faire l’impasse sur Santiago, la capitale, qui ne semble pas présenter de charmes incontournables.
Mais d’abord, il faut passer la frontière et pour cela franchir une nouvelle fois les Andes. Par le Paso Maule, à plus de 2.500 mètres, la route est superbe et Trottinette grimpe tranquillement les vingt derniers kms à 45-50 km/h en cinquième courte. Nous terminons la journée par un beau bivouac dans la vallée à 2.000 mètres, en compagnie de deux 4x4 et de quelques campeurs argentins.
Le lendemain, après une descente vertigineuse nous sommes rapidement dans les champs de maïs, de tournesol, d’avocatiers et dans les vignes puisque nous sommes au cœur de la région de production des vins chiliens … C’est une fois encore, en quelques kms, un changement complet de décor dans cette vallée où l’on trouve de nombreux palmiers. La région est aussi très peuplée, il y a beaucoup de monde et de voitures : un environnement que nous avions oublié !
Il y a aussi la chaleur que nous attendions avec impatience depuis quelques semaines. Ceci dit, un peu moins nous aurait suffi puisqu'il fait entre 35 et 40 degrés !
Nous gagnons donc assez rapidement la côte à Las Cruces où nous retrouvons à la fois des températures agréables, le Pacifique, les Desmaisons quittés depuis près de deux semaines … et les barbecues de Philippe !
Avant de prendre la route de Valparaiso, nous passons saluer la mémoire de Pablo Neruda enterré dans sa curieuse maison de bord de mer à Isla Negra.
Nous arrivons à « Valpo », comme on dit ici, pour le week-end. Autant dire qu’il y a de l’animation dans les rues avec les nombreux touristes (nous sommes en plein dans les vacances d’été chiliennes). Nous arpentons les rues de la ville sans but précis, le spectacle est partout, visuel surtout, musical parfois.
La ville basse, « El plan », construite autour du port, présente les immeubles cossus des grandes sociétés maritimes, de banques et de riches propriétaires …
La ville haute, « Los cerros », présente des maisons beaucoup plus modestes, souvent en tôle ou en bois, mais de plus en plus colorées. Il faut juste avoir de bonnes jambes car la ville est construite sur des collines très pentues. Heureusement il y a çà et là des « ascensores » qui économisent un peu notre énergie.
Les images d’une rue de Valparaiso prises lors de notre départ donnent une idée des différences entre les deux parties de la ville …
L’anecdote : nous fréquentons peu les villes lors de ce voyage. Mais lorsque c’est le cas, un dilemme se présente : trouver un bivouac en pleine ville, souvent bruyant, ou rester plus tranquilles à des kilomètres du centre et devoir prendre des transports en commun pas toujours pratiques. Sur la foi de iOverlander, une application collaborative de voyageurs, nous trouvons un stationnement en plein quartier touristique de Valparaiso. Carlos, le gardien de l’école de musique voisine, veille sur nous et c’est très drôle de voir passer tous les touristes, la plupart chiliens, tandis que nous mangeons ou nous reposons dans Trottinette. Alejandra, jeune femme mariée à un français, tient l’hôtel voisin et nous propose son assistance en cas de problème et ses « baños » …
Bien sûr il y a un peu de bruit tard dans la nuit mais les boules Quiès sont là pour remédier à cet inconvénient. Par ailleurs quel plaisir de déambuler à loisir dans ce quartier animé où le spectacle est permanent ! Par exemple ces musiciens se sont produits tout l'après-midi à deux rues de nous ...
Le top : Partout des artistes ont laissé libre cours à leur imagination et pratiquement chaque façade, chaque mur, chaque escalier est couvert de fresques …
Le flop : cette manie qu’ont les chiliens de tout faire payer !
Par exemple nous avons pris parfois l’autoroute. Elle est payante mais pas cher il faut le reconnaitre. Par contre il n’y a pas d’aires de repos ni de vrais parkings pour s’arrêter. Si l’on trouve un peu d’espace sur le côté c’est qu’il y a des boutiques et souvent … un gardien de parking payant !
Le saviez-vous ?
Le grand Valparaiso compte un million d’habitants avec notamment Viña del Mar (la grande plage chic du Chili) et Concon (sur laquelle je n’ai rien à dire sinon que le nom m’amuse !).
L’origine de son nom est « Valle del paraiso », vallée du paradis en espagnol, nom donné dès le XVIème siècle à la rade par les conquistadores.
La ville a connu son âge d’or dans la deuxième partie du XIXème siècle lorsqu’elle était une étape incontournable pour les bateaux voyageant entre les océans Atlantique et Pacifique. Depuis la construction du Canal de Panama, elle est en déclin constant et n’est plus « la perle du Pacifique » qu’elle a été …
Le bestiaire : à part des chiens, des chats et un lapin domestique dans un camping, la semaine n’a pas été riche en rencontres animales. Alors je vais puiser dans mes réserves …
Nous avons rencontré assez souvent des deux côtés des Andes des flamants roses, dits Flamants du Chili.
Jamais nous n’en avions vu d’aussi colorés !
No comment
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