2014 - Autour de Tighmert.
Lundi 17 novembre :
Pour nous changer un peu de Sidi Ifni, nous partons ce matin passer un peu de temps chez Saliha à La Maison Saharaouie. Avant de la rejoindre, nous nous arrêtons à Guelmim où nous tombons par hasard dans un petit souk de la vieille médina qui, bien caché, nous avait échappé lors de nos précédents passages. Il est très typique avec certaines échoppes minuscules, comme de petits boxes surélevés dans lesquels les vendeurs doivent se tenir assis devant leur marchandise.
Nous retrouvons avec plaisir Saliha et sa maison traditionnelle dans la palmeraie de Tighmert : petite visite en image …
Bavardage et promenade dans la palmeraie constituent toute notre après-midi… jusqu’à l’excellente pastilla servie au diner. Un dernier coup d’œil au ciel, tellement constellé d’étoiles qu’on ne s’y retrouve plus, et hop, au lit !
Mardi 18 novembre :
A la Maison Saharaouie on n’est pas gênés par l’autoroute et la nuit a été excellente.
Après le petit déjeuner pris sous la grande tente, nous partons pour Tadalt, à une cinquantaine de kilomètres, voir Hassan, un guide que nous avions rencontré grâce à Saliha il y a deux ans.
Son jardin et son petit campement rustique sont toujours aussi paisibles, même en présence de ses cinq enfants en vacances. Alia, sa femme, nous prépare un tagine lapin-légumes tandis que nous discutons avec Hassan et jouons avec les enfants. Nous tombons sous le charme de cette famille unie et intéressante ! Les enfants sont manifestement heureux, joueurs et ouverts. Le fils aîné, Hamza souhaite faire des études sur l’Islam après le lycée, afin d’approfondir les fondamentaux de sa religion, ce qui devrait l’écarter de tout intégrisme selon son père, désolé de tout ce qui se commet au nom de l’Islam de nos jours. Chose intéressante aussi, Hassan traduit à Alia toutes nos conversations et, si elle ne mange pas avec nous conformément à la tradition, on perçoit un grand respect entre elle et son mari… Bref un moment rustique, simple et délicieux !
Après déjeuner, tout le monde s’entasse dans le 4x4 pour aller faire le thé dans les dunes toutes proches. Le cadre est superbe et les rires des enfants sont communicatifs.
Nous revenons au village visiter la coopérative des femmes (elles font de la graine de couscous) et le vieux village dont les maisons en pisé sont presque toutes abandonnées. Le temps a passé beaucoup trop vite et il est plus de 17 heures quand nous faisons, bien à regret, nos adieux à toute la famille.
Malgré l’heure un peu tardive (le soleil se couche à 5h 45 !) nous prenons la piste vers Tirmeght et non la route comme à l’aller. Cette piste est magnifique, avec juste ce qu’il faut de passages de sables, de tôle ondulée et de cailloux, sous une lumière splendide… jusqu’au moment où le soleil se couche et où je prends une mauvaise option à un embranchement ! La fin est un peu olé-olé dans l’obscurité avec des passages d’oueds un peu délicats. Heureusement il ne nous restait que quelques kilomètres à parcourir et nous retrouvons avec soulagement la palmeraie.
L’anecdote du jour : par le plus grand des hasards, car c’est un plat plutôt rare, Saliha a préparé … un tagine de lapin. Par chance, il y a tagine et tagine ! Celui-ci, non moins délicieux que le premier, est aux pruneaux et accompagné de riz. Un régal !
Mercredi 19 novembre :
Nous quittons la Maison Saharaouie pour une visite des gorges de Fask toutes proches. Comme hier soir, nous prenons une mauvaise piste à un embranchement et au lieu d’arriver à l’entrée des gorges, nous les atteignons par le haut. C’est très beau aussi mais ça nous prive en bonne partie de la petite marche prévue.
Nous repassons à Guelmim pour quelques achats en vue de Noël. Je ne dis rien, juste un indice…
Après le pique-nique dans la montagne nous retrouvons Sidi Ifni et la mer. On le sentait venir, il y a un grand coup de « chergui », le vent chaud qui vient du désert : il fait 32° et le vent tourbillonne emportant avec lui poussière, sacs plastiques et autres déchets. Vite, à la maison !
L’anecdote du jour : au point où nous en sommes de notre expédition dans les gorges de Fask, je décide de prendre au plus court par une piste à flanc de montagnes. Nous sommes vite suspendus au dessus du vide, avec juste la largeur des roues et l’impossibilité évidemment de faire demi-tour.
Heureusement elle est praticable jusqu’au bout car je ne sentais pas le retour en marche arrière…
J’en ai oublié la caméra et l’appareil photo, vous n’en verrez donc pas d’images.
Pour plus de détails, demandez à Nickie : elle a littéralement adoré, d’autant qu’elle était du côté du vide !
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