De Cafayate à Salta, changement de décor !
Du 9 au 14 octobre 2019.
Après un bon cabrito au déjeuner à Cafayate, nous retrouvons la Ruta 40 qui se transforme rapidement en une piste assez redoutable par sa tôle ondulée, son étroitesse et ses virages. Et c’est une route nationale ! Heureusement, pour nous distraire, elle traverse quelques villages improbables et toujours des formations géologiques étonnantes.
Nous sommes contents de nous arrêter le soir pour un bivouac bien tranquille à l’écart de la route où de toute façon il ne passe pas grand monde.
Au passage le lendemain, nous faisons un petit arrêt à Molinos pour admirer l’estancia fondatrice du village et l’église, tous deux du XVIIéme siècle, véritables antiquités ici.
Suit un pique-nique à l’ombre sous la protection de la Vierge.
La piste est toujours très cassante et nous sommes contents d’arriver à Cachi où nous retrouvons Jean. Philippe est parti devant car il a à nouveau des problèmes mécaniques à régler.
De mon côté j’ai depuis quelques jours une grosse contracture depuis les cervicales jusqu’au coude ce qui rend la conduite pénible. Nous décidons de rester cet après-midi et cette nuit à Cachi, un charmant village aux allures mexicaines.
Au camping, nous rencontrons Caro et Fabien, jeunes français vivants au Québec avec qui nous partageons le petit déjeuner et un bon moment de convivialité.
Bonne nouvelle, à la sortie du village nous retrouvons le goudron. Devant nous le sommet enneigé du Nevado de Cachi qui culmine à 6.380 mètres, et des paysages somptueux.
Nous passons le col de Piedra de Molina à 3.457 m. Adieu le goudron, la descente se fait sur une piste olé olé.
Progressivement nous retrouvons de la verdure et des arbres et bientôt la grande ville de Salta où nous passons quatre jours. Non pas pour ses attraits touristiques, assez maigres, mais parce que nous avons de sérieuses maintenance à faire sur les véhicules. Et comme le week-end commence …
Le centre-ville est assez agréable mais dès que l’on s’en éloigne tout est assez laid et sale. En plus le temps est plutôt chagrin, même s’il ne pleut pas …
Le lundi, Philippe achève ses réparations chez Iveco tandis que nous offrons à Trotinette des injecteurs neufs car les siens ont déjà montré leurs limites vers 3.000 mètres d’altitude et nous savons que dans les jours à venir il faudra franchir des cols à près de cinq mille !
Le top : un musée de Salta est consacré aux cultures précolombiennes et notamment aux découvertes faites sur le volcan Llullailaco. Celui-ci culmine à 6.739 mètres et c’est à son sommet qu’ont été découvertes trois momies d’enfants. En effet les incas avaient pour coutume de sacrifier des enfants choisis pour leur beauté. Ces derniers partaient de Cuzco, puis étaient drogués et enterrés vivants au sommet de montagnes. Ceux du Llullailaco avaient parcouru 1.600 kms. Le froid et l’air sec a permis leur conservation.
Le flop : nous avons un peu de mal à nous faire aux horaires argentins. Notre mécano, Juan Carlos, tout à fait charmant au demeurant, ferme son atelier à midi pour ne rouvrir qu’à 17 h. C’est ainsi que nous récupérons Trottinette à plus de 23 h le soir !
L’anecdote : nous sommes assez bien installés au camping municipal avec sa surprenante piscine qui doit mesurer près de 500 m de long sur 100 de large mais … est vide. C’est souvent ainsi en Argentine : de grands projets mais pas d’argent pour construire sérieusement et pour maintenir les installations …
Le bestiaire : nous avons retrouvé le long de la route de grands groupes de perroquets multicolores et braillards ...
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