Tafi del Valle et Quilmes : à nous la montagne !
Du 6 au 8 octobre 2019.
Après un dernier bain dans les eaux chaudes de Termas de Rio Hondo, nous reprenons la route en direction de Tafi del Valle. Une belle première grimpette pour Trottinette puisque nous passons de 350 à 2.0OO mètres d’altitude.
Un bout de route avec "La camioneta de mi papa"
L’air est vif et les températures bien fraîches dès que le soleil, généreux dans la journée, se couche : nous nous réveillons avec 0° dehors et 10° dans la cellule.
Après un plein à la station YPF Trottinette fait des siennes : dès que l’on doit grimper une côte, et il y en a beaucoup par ici, elle se met à tousser et crache une épaisse fumée noire. Heureusement que nous avons maintenant deux McGuiver avec nous, Jean et Philippe. Le pré filtre est shunté sans résultat mais le remplacement du filtre à gasoil permet de repartir à peu près normalement. Nous devrions rejoindre Salta sans trop de problèmes pour vérifier tout ça …
Notre route passe ensuite par le col de l’Enfernillo (le « petit enfer ») à plus de 3.000 mètres qui offre une belle vue sur Tafi et le lac el Mollar.
La descente nous offre un tout autre paysage : il faut se souvenir qu’ici aller vers le nord c’est aller vers l’équateur et donc vers la chaleur. La montagne est constellée de « cardones », une variété de cactus géants.
Nous quittons le goudron pour cinq kilomètres de piste et nous voilà sur le superbe site de Quilmes dont nous visitons le passionnant Centre d’interprétation tout récent et les ruines.
Le saviez-vous ? Les ruines témoignent de l’organisation urbaine des indiens Quilmes, un peuple de chasseurs-cueilleurs et de bergers, appartenant à la culture Diaguita, connue par la qualité de ses poteries.
Les indiens diaguitas, venus probablement du Chili, fondèrent la cité de Quilmes au XIème siècle. Etendue sur 30 hectares elle comptait 5.000 âmes. Les murs épais des maisons, semi enterrées pour se protéger du vent, témoignent du rôle défensif de la cité bâtie comme une forteresse. Pendant six siècles, les diaguitas ont développé une organisation sociale très élaborée et un artisanat magnifique.
S’ils survécurent aux incas en 1480, ils furent vaincus par les espagnols après 130 ans de lutte. En 1666 les 2.000 derniers résistants, réduits en esclavages, furent déportés à Buenos Aires où ils contribuèrent à la construction de la ville.
Le top : un peu avant Tafi, nous trouvons un magnifique bivouac sur les bords du lac El Mollar, une belle récompense après les journées de route inintéressantes que nous venons de vivre. Des chevaux en liberté, de nombreux oiseaux et un panorama grandiose. Nous y passons deux nuits …
Le flop : nos amis argentins aiment bien la musique et adorent plus que tout … la partager ! C’est ainsi que très régulièrement nous sommes indisposés par les puissants boum boum de techno issus de voiture ou de bafles sortis des pick-ups … Pas question de leur demander de baisser le son : d’une part ils sont chez eux, d’autre part c’est normal chez eux et ils ne comprendraient pas.
L’anecdote : vers 6 heures du matin, au bivouac du Lac Mollar, Trottinette se met à se balancer de droite et de gauche pendant une minute. Réveillé je jette un œil inquiet à l’extérieur sans rien voir d’autres que quelques chevaux broutant à proximité. Aurions-nous été réveillés par un tremblement de terre ?
Je questionne nos compagnons un peu plus tard : ils n’ont rien senti. C’est donc très probablement un cheval qui est venu se frotter sur Trottinette et nous a ainsi secoués !
Le bestiaire : nos premiers lamas !
Un beau tiercé : oie, échasse blanche et téro téro ...
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