2013 - En route !
Samedi 26 octobre 2013 :
Et nous voilà repartis ! Et pour la cinquième fois en trois ans, vers le Maroc ! Nous avons envie de retrouver à nouveau ce pays que nous aimons tant, le soleil, les marocains, les paysages de bord de mer, de montagne ou de désert qui chaque fois nous émerveillent. Avant d'envisager d'autres destinations pour ne pas devenir carrément monomaniaques, nous avons envie d'expérimenter une nouvelle formule de voyage et découvrir des régions que nous n’avons pas encore parcourues. Adieu la tente de toit, très sympa et privilégiant la mobilité, mais quand même assez peu confortable l’hiver. Notre descente en Mauritanie en février mars derniers nous a rappelé que « le Maroc est un pays froid où le soleil est chaud ». Et à partir de 18 heures l’hiver, quand la nuit est tombée, et bien … on se les gèle dehors ! Et quand le vent souffle fort, qu’est-ce qu’on fait ? Vive la caravane qui nous offrira un abri nettement plus confortable contre le vent et le froid (voire la pluie, même si elle est rare), sans parler du lavabo, des toilettes, du frigo… La petite Eriba est facile à traîner et rien ne nous empêchera de la laisser de temps en temps pour une escapade sur les pistes avec le seul 4x4 et une petite tente. Autre innovation : comme nous avons envie d’un séjour long terme mais sans perdre de vue trop longtemps notre petit monde, nous rentrerons en France mi-décembre pour passer les fêtes et retournerons au Maroc mi-janvier. Cette parenthèse dans le voyage se fera en avion, le 4x4 et la caravane restant sous douane à Marrakech, ce qui évitera, pour un moindre coût, quelques jours de voyage et plus de 4.000 kms de route. Une première boucle de sept semaines nous amènera à Marrakech après un grand tour par la côte méditerranéenne et l’est (que nous ne connaissons pas), puis le sud-est. Ensuite, en janvier, nous repartirons cette fois vers la côte atlantique et le sud-ouest, sur des endroits mieux connus mais évidemment loin d’être entièrement explorés. Voilà déjà plusieurs semaines que nous préparons tranquillement (bonheur de la retraite) véhicules, documentation et matériels.
Tout semble prêt, en route vers de nouvelles aventures !
Dimanche 27 octobre 2013 :
Ce matin nous avons profité du changement d'heure pour partir très tôt : à 7 heures 30 la grille de La Bauduère se referme derrière l'attelage et c'est parti... C'est la tempête aux Sables et le temps est gris, comme pour nous éviter tout regret. Cette route nous commençons à la connaître par coeur : Luçon, La Rochelle, Bordeaux, les Landes (pique-nique), le pays basque français puis espagnol ...
Peu à peu nous avons retrouvé le soleil, mais très vite nous décidons de ne pas trop forcer sur les kilomètres ce premier jour et nous visons Burgos où nous avons nos habitudes au camping de Fuentes Blancas.
Nous y arrivons vers 17 h 30 ce qui nous laisse le temps d'une petite ballade au bord de la rivière, tandis qu'au loin retentissent les clameurs du stade de foot où manifestement l'équipe locale marque des buts !
L'anecdote du jour : notre habitat s'est singulièrement rétréci aujourd'hui. Par exemple, le salon est passé de 65 m2 a environ ... 3 ! Et encore il sert de cuisine et de salle à manger. Quant à la chambre, elle fait la taille du lit !
Mais nous en sommes ravis, rien de tel que de changer ses habitudes de temps en temps, et pour ce qui concerne le ménage, Nickie gagne au change...
Olonne - Burgos : 730 kms
Lundi 28 octobre 2013 :
Il fait frisquet ce matin quand nous quittons le camp à 8 heures, accompagnés par une volée de cloches de la Cartuja de Miraflores toute proche. A peine 10 °.
Ce soir à Séville, il fait 27° !
Entre les deux pas grand chose à raconter sinon la petite anecdote du jour (Cf. plus loin). Les grandes ondulations nues et quelques peu déprimantes de la Castille, puis le contraste des forêts de chênes-lièges dans les montagnes du centre, progressivement la vigne, les toros et les haciendas blanches en Andalousie. Enfin Séville avec ses palmiers, lauriers-roses et autres bougainvilliers...
Nous avions prévu une petite sortie en ville ce soir mais les bouchons à l'arrivée nous ont retardés et découragés de ressortir. Soirée paisible au camping !
L'anecdote du jour : un des charmes de nos premiers jours de voyage vers le Maroc est de faire le plein chaque jour !
Le pire cette fois c'est que la consommation est environ 25% supérieure à la normale. Un doute d'avant départ revient en force : et si les freins de la caravane étaient plus ou moins bloqués ?
Premier arrêt dans un petit garage qui nous oriente vers un atelier de machines agricoles situé quelques kms plus loin. C'est ainsi qu'on se retrouve à midi à Zarza de las Granadillas, au beau milieu du trou du cul de l'Espagne...
Le mécano est toutefois charmant et teste les freins sous toutes les coutures avant de nous rassurer : no hay problema !
Nous abandonnons Zarza de las Granadillas sans regrets mais avec un tas de questions en tête. Finalement, au cours de l'après-midi, nous constatons que l'aiguille de la jauge descend à peu près normalement. Comme le vent du sud est tombé, nous en concluons que c'est lui (et la tempête hier plus un peu de surpoids) qui est la cause de la grande soif du Toy. A suivre ...
Burgos - Séville : 740 kms
Mardi 29 octobre 2013 :
Nous repartons de Séville sous un beau soleil et gagnons rapidement Algéciras où nous prenons comme d'habitude nos billets de ferry chez le señor Guttierez en fin de matinée. 220 euros en aller-retour open , Toy + caravane, c'est raisonnable.
Au revoir l'Europe.
Puisque nous partons vers l'est, nous avons choisi d'arriver à Ceuta qui est sur notre route. Un ferry doit partir à midi, nous sommes juste à temps pour embarquer. Je crois que c'est une première pour nous, il est ponctuel et comme la traversée est plus courte et le débarquement ultra rapide, nous sommes sur le quai de Ceuta dès 13 heures.
Et même midi si l'on considère l'heure marocaine puisque pour la deuxième fois en trois jours nous reculons notre montre d'une heure.
Le passage de la frontière marocaine se passe comme d'habitude dans une pagaille indescriptible avec quelques uniformes tentant de faire face à une marée humaine s'agitant dans tous les sens, les gens encombrés d'énormes et improbables chargements. Par chance pour nous, les touristes empruntent une file à part. Une bonne demi-heure suffira pour quitter toute cette agitation. Nous filons le long de la côte jusqu'à Martil où nous avons décidé de faire étape.
C'est une jolie petite station balnéaire très fréquentée l'été et le week-end par les marocains mais quasi déserte aujourd'hui. Nous faisons une petite ballade sur la plage et quelques courses avant de regagner le camping tout proche où nous dînons d'un excellent espadon à l'ail.
La plage de Martil est presque à nous seuls.
La petite maroquinerie du jour : déception à l'heure de la douche ce soir : pas d'eau chaude (juste un énorme cafard dans la douche) ! Un peu plus tard, je rencontre un employé du camping et lui demande gentiment si c'est normal. Il m'affirme qu'il y a de l'eau chaude. Je lui réexplique que j'ai tourné le robinet en vain et là il m'explique qu'il faut aller dans "li douche di capés" (sic).
Bien sûr, comment n'y avais-je pas pensé, il fallait tester toutes les douches jusqu'à trouver celle des handicapés !
Je repère plus tard que le bloc sanitaire comporte de nombreux wc à la turque et un seul avec siège. Certainement celui des "capés" ce qui explique ... qu'il n'a pas de porte, sans doute pour faciliter l'accès des personnes en fauteuil !
Séville - Martil : 245 kms
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