Le bilan de la traversée …

Avec quelques jours de recul, et pour en finir avec la traversée, un petit bilan des cinq semaines passées sur le Grande Nigeria

« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin » a dit Woody Allen. La traversée Anvers – Montevideo c'est pareil …

Pourtant la majeure partie du voyage a été très agréable avec la découverte du fonctionnement du bateau, le spectacle de l’arrivée dans les ports (Rio, Vitoria notamment), l’observation des grandes fourmilières que sont les ports modernes … le temps a passé beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé.

Il faut ajouter à cela les conditions exceptionnelles de notre voyage au niveau météo : en cinq semaines à peine quelques averses, beaucoup de soleil et une mer incroyablement calme. Le peu de houle rencontrée ne s’est pas ressentie car le Grande Nigeria, vu sa masse et sa conception, est extrêmement stable.

Au total, le bateau a parcouru 14.600 kilomètres avec une vitesse de pointe de 32 km/h et une moyenne de ... 18 km/h.

On peut voir sur la carte interactive suivante la trace de notre traversée avec toutes les escales ...

La petite fantaisie du départ : nous embarquons à Anvers pour mieux nous éloigner de notre but puisque l’étape suivante est Hambourg.

La petite fantaisie de l’arrivée : nous passons devant notre destination finale, Montevideo en Uruguay, pour aller faire escale à Zarate en Argentine avant de revenir à Montevideo.

Tout s’est bien passé au niveau planning jusqu’à notre arrivée à Santos au Brésil où nous avions même un jour d’avance. Un problème sur l’énorme porte qui ferme l’arrière du bateau nous a mis deux jours en retard. Et de là tout s’est déréglé car notre place dans les ports suivants n’était plus assurée et nous avons terminé avec sept jours de retard !

Les dix derniers jours ont donc été un peu pénibles. La frustration de tourner en rond si près du but était forte. Mais en plus le mauvais temps qui nous a parfois empêchés de sortir, le manque d’information fiable, l’absence pour nous de moyens de communication avec l’extérieur … tout cela nous donnait l’impression d’être prisonniers du bateau !

Heureusement qu’il y avait un bon groupe de passagers pour rire et se détendre, même pendant les pénibles derniers jours.

Une dernière image : le Grande Nigeria à quai à Montevideo, nous y passerons une dernière nuit avant d'être "libérés" ...