Trois jours à Santos
Décidément, le Grande Nigeria n’est pas un bateau de croisière touristique !
A Rio nous n’avions pas pu mettre pied à terre du fait d’un timing défavorable, à Santos ce ne sera guère mieux : trois jours passés à quai et seulement quelques heures à terre. Avec une bonne illustration pratique des divers aléas du transport maritime.
C’est un peu frustrant mais c’est la règle du jeu, nous la connaissions au départ.
Située à environ 300 kilomètres à l’ouest de Rio, Santos est la ville du café et du fameux footballeur Pelé, chacun ayant d’ailleurs son musée dans la ville. C’est aussi le plus grand port du Brésil et ses quais s’étendent sur des kilomètres. En fait c’est à la fois le port et la plage de San Paulo, la mégalopole toute proche.
Images du port ...
Arrivés de nuit nous avons à peine le temps de découvrir l’environnement du port qu’on nous propose de sortir jusqu’à 13 heures, le bateau devant repartir l’après-midi. Une rare occasion de s’échapper du bateau et de découvrir un peu du Brésil !
Après de rapides formalités, nous appelons deux taxis qui nous conduisent à travers les bouchons vers le front de mer.
La ville moderne que nous découvrons n’est guère intéressante : des rues au carré, de grands immeubles assez laids et peu de choses pour retenir notre attention.
Par contre la vaste plage et le front de mer sont très agréables d’autant que le ciel, nuageux ce matin, se dégage. Un seul regret : ne pas avoir pris les maillots de bain …
Pour changer du régime monotone du bateau, nous en profitons pour déguster, qui un délicieux jus de fruit, qui une bonne bière. Je m’offre aussi sur la plage une « coco gelado » que le marchand va chercher en se glissant carrément dans sa glacière !
Nous n’avons pas le temps de visiter le centre historique, assez éloigné puisque nous devons rentrer pour 13 heures (exceptionnellement notre repas a été retardé de deux heures !). Il nous reste l’après-midi pour observer l’activité sur les quais, la mangrove toute proche, les inévitables favelas sur les collines proches, les vautours qui tournoient au-dessus de nous …
Il y a aussi de vastes espaces emplis de voitures. Nous avons ce matin débarqué des Mercedes … et embarqué des Fiat !
La soirée se passe sans qu’on bouge et il semble qu’il y ait un problème avec la porte arrière. Ce n’est que vers 16h le lendemain que nous sommes vraiment informés de la situation : un élément de la porte arrière est cassé. Une nouvelle pièce est en cours de fabrication à Santos et le remontage est prévu au mieux demain après-midi. On pourrait donc se rendre à terre, mais c’est un peu tard car la nuit tombe à 18 heures ici et on décide de remettre notre sortie au lendemain. Grave erreur !
Le lendemain matin nous sommes tout heureux de nous échapper en ville pour la journée entière. Mais nous venons juste de passer le contrôle de sortie quand Alfonso, le Chief mate, nous rappelle : sortie annulée, le bateau risque de quitter son emplacement actuel pour aller réparer plus loin sur une place moins couteuse !
C’est rageant, car à quelques secondes près nous nous étions partis, et nous voilà à nouveau bloqués.
En fait le bateau ne sera pas déplacé mais par contre sera réparé dans l’après-midi et nous lèverons l’ancre à 18 heures. La nuit tombe très vite sous ces latitudes et nous avons juste le temps de quelques points de vue sur Santos avant la nuit.
Notre dernière image sera celle du front de mer illuminé.
Direction Paranagua pour une courte étape d’environ 300 kilomètres seulement.
Ce sera notre dernier arrêt au Brésil mais, à cause de cette avarie, notre journée d’avance s’est transformée en une journée de retard !
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