Retrouvailles à Colonia del Sacramento
Mercredi 3 octobre
A 22 heures (UTC +1), Nickie et Cathy sont à l’aéroport de Londres Gatwick prêtes à embarquer sur un vol de nuit à destination de Buenos Aires.
A la même heure, à 11.500 kilomètres de là, Yves et Philippe sont sur un bateau, quelque part au milieu du Rio de la Plata, entre Argentine et Uruguay.
Des deux côtés une même motivation : se retrouver le plus vite possible après plus d’un mois de séparation.
Récits croisés …
Nickie : depuis hier mardi, il est clair que nous devrons avec Catherine nous débrouiller toutes seules à l’arrivée à Buenos Aires ! Nous réservons donc une chambre d’hôtel en centre-ville et proposons à nos hommes de les retrouver vendredi à Colonia Del Sacramento en Uruguay, en face de Buenos Aires, pour leur éviter 650 kilomètres de voiture !
Enfin aujourd’hui, c’est le départ, Catherine à l’aube et moi en début d’après-midi pour rallier Londres Gatwick où nous devons nous retrouver pour prendre l’avion …
Jeudi 4 octobre
Nickie : rien à signaler pour le vol vers Buenos Aires, sans problème, mais à l’arrivée, au décalage horaire s’ajoute une nuit sans sommeil ou presque.
Arrivées à huit heures, nous passons plus d’une heure de queue aux formalités de police, suivie d’une longue attente à la banque pour le change, puis nous prenons un taxi, dont nous discutons âprement le tarif … à la marocaine, pour rejoindre notre hôtel. Deux heures plus tard, enfin sorties d’énormes bouchons dus à des manifestations monstres en ville (l’Argentine est en crise !) nous arrivons à l’hôtel vers midi. Excellent choix, nous pouvons nous reposer, déjeuner dans un restaurant juste en face et flâner en ville. Ce premier contact nous permet d’apprécier l’accueil des Argentins, souriants, et vraiment très agréables.
Nous profitons de cette balade pour acheter des billets pour le Buquebus (le ferry pour l’Uruguay) pour le lendemain à huit heures …
Yves : depuis ce matin nous sommes à nouveau bloqués sur le Grande Nigeria, en face de Montevideo, en attente d’une place dans le port. Nous avons déjà cinq jours de retard sur le planning prévu et il n’est plus question de venir cueillir nos femmes à l’aéroport.
En début d’après-midi nous avons la joie de voir les pilotes uruguayens monter à bord … mais nous faisons des ronds dans l’eau jusqu’à 16 heures. Finalement nous arrivons à quai un peu après 17 heures.
Alfonso, le chief mate nous informe aussitôt que dans une heure nous serons sortis. Nous n’osons pas y croire … et nous avons raison !
Le contre ordre suit rapidement : les bureaux sont fermés et l’agent viendra demain à 10 heures pour notre sortie. A nouveau nous ne pourrons pas accueillir les filles à Colonia puisqu’elles arrivent à 9h 30 !
Un dernier repas de pastas sur le bateau, du moins nous l’espérons, et nous sortons en ville pour prendre de l’argent uruguayen (au Casino sous le Radisson !) et acheter des cartes SIM (dans une pharmacie !). A 22 heures ces deux objectifs atteints, nous pouvons déguster une bière dans un café du centre-ville tout en adressant des messages à nos chéries pour les informer de notre retard. Déception, aucune nouvelle de leur part.
Nickie : tout semble bien calé, enfin !!!
Notre moral prend un coup en fin de soirée quand nous apprenons que les gars ne pourront pas débarquer du bateau avant la fin de la matinée … et que donc ils ne seront pas à Colonia avant quinze heures !
Vendredi 5 octobre :
Nickie : debout à six heures, taxi pour la gare maritime à sept, ferry à huit, nous voilà en Uruguay à neuf heures trente, toujours sans nos hommes… Qu’à cela ne tienne, nous mettons nos gros sacs à la consigne, changeons un peu d’argent et partons vaillamment à la découverte de Colonia, qui nous ravit.
Yves : à 7h, au lever, toujours pas de nouvelles des filles. Ont-elles eu nos messages ?
Notre dernier contact date de deux jours maintenant, fixant une heure de rendez-vous impossible à tenir pour nous !
Dernier gag du Grande Nigeria au moment de déposer nos bagages dans les véhicules : l’ascenseur est en panne. Deux allers retours à pied du 13 ème au 3ème étage !
A 10h 30 l’agent de Grimaldi, une charmante jeune femme, nous invite à débarquer les véhicules à terre. Nous les passons au scanner avant de rejoindre avec elle les bureaux de l’immigration. Tout se passe parfaitement et à midi nous sortons du port. Le plein d’essence fait à la sortie de la ville, nous filons sur la route de Colonia del Sacramento, un peu stressés par le manque de nouvelles !
Nous avons 185 kms à parcourir, la majeure partie en quatre voies. On voit que c’est le printemps ici, tout est très vert … Mais on ne s’attarde pas pour admirer le paysage !
Nickie : après le déjeuner dans un petit café sympa, retour à la gare maritime … Nouvelle attente …
Yves : vers 15h 30 nous entrons dans Colonia et fonçons au terminal des ferries.
Yves et Nickie : ça y est, on se voit ... seuls cinquante mètres nous séparent … une petite course … on peut s’embrasser …
Un moment très attendu après six semaines, quel bonheur !
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