2016 - Agadirs et rochers peints
Vendredi 11 mars 2016 :
Ayant fait hier notre quota de gravures rupestres, nous faisons route vers Amtoudi où nous n’avons pas fait étape depuis 2013.
Une source, nichée au fond d’un impressionnant canyon, alimente par tout un réseau de séguias la palmeraie du village. Il fait bon s’y promener parmi les arganiers, les oliviers, les grenadiers, les palmiers, les cultures de céréales…
L’occasion aussi de découvrir « par en-dessous » le plus ancien des deux magnifiques agadirs qui font la réputation du village, celui d’Aït Aguelouy. Il a été bâti au XIIème siècle et serait le plus ancien du Maroc.
Le saviez-vous ?
Un agadir est un grenier collectif appartenant à un village et comportant un ensemble de cellules utilisées par les familles pour conserver leurs réserves de nourriture (céréales, carottes séchées, noix d'argan, dattes ...) et leurs objets de valeur. Du temps des guerres tribales, il permettait de protéger ces réserves des razzias et en cas de besoin, hommes et bêtes s'y réfugiaient également. C'est pourquoi ils comprenaient aussi des citernes, des ruches, des fours à chaux, une place de marché et, bien sûr, une petite mosquée ...
L’image du jour :
L’anecdote du jour :
La nuit passée, le vent a soufflé très fort à Icht et quelques bourrasques ont secoué la caravane.
Surprise le matin : après plusieurs jours sans voir un nuage, le ciel est tout gris.
Mais il ne risque pas de pleuvoir, c’est un nuage de poussière qui forme une sorte de brouillard et donne un aspect fantomatique au paysage. Ce que l’on appelle (improprement) un vent de sable …
Samedi 12 mars 2016 :
Ce matin je grimpe à l’assaut d’Id Aïssa, le plus grand des deux agadirs d’Amtoudi. Nickie déclarant forfait pour cause de verrue plantaire, c’est avec un couple de belges que je fais la visite. Maintenant que vous savez tout sur les agadirs, illustration en images.
L’après-midi nous allons faire un tour dans les montagnes environnantes aux allures de Colorado, jusqu’au petit village de Targua Akhdir.
Pour ne perdre la main, je trouve quelques gravures rupestres proches du village avec notamment ce superbe éléphant !
L’anecdote du jour :
Trouver les gravures rupestres relève du geocaching. Les sites sont très rarement fléchés et rares sont les guides qui vous y amènent. Comme ils ne sont pas gardés, cela fait malheureusement le bonheur des pilleurs et certains endroits ont vu disparaitre une bonne partie de leurs trésors.
L’image du jour :
Dimanche 13 mars 2016 :
Dès 9 heures nous quittons Amtoudi en direction de Tafraoute. Nous prenons une petite route qui passe par Ifrane de l’Anti-Atlas où c’est jour de marché. Nous y faisons quelques achats et surtout nous déambulons dans ce souk très animé et authentique, où se retrouvent tous les berbères descendus de leurs douars de montagne (il n’y a que des hommes sur le souk).
La route s’élève ensuite à travers les montagnes aux plissements spectaculaires jusqu’au grand plateau qui annonce Tafraoute et ses amoncellements de granit. Notre repas du midi se fera à quelques kms du bourg, dans la palmeraie. A proximité, une geocache, « La gazelle », qui tire son nom de la gravure rupestre toute proche qui représente cet animal.
Nous retrouvons ensuite avec plaisir cette grosse bourgade située dans un cadre exceptionnel : d’un côté la barrière de granit rose du jbel El Kest qui culmine à 2.360 mètres, de l’autre la palmeraie et les rochers aux formes étranges.
L’anecdote du jour :
Il y a longtemps que nous n’avions pas vu autant de camping-cars.
A Tafraoute il y en a un multitude, installés pour la plupart hors des campings, autour de la palmeraie.
Questions : des gens qui s’achètent des engins dont la plupart coûtent au bas mot 100.000 euros ne pourraient-ils pas en dépenser 7 ou 8 pour faire travailler un camping marocain ?
Et où vidangent-ils leurs cassettes WC remplies de merde ?
L’image du jour :
Lundi 14 mars 2016 :
6° ce matin dans la caravane !
Tafraoute est à 100 kms de la mer et à 1.200 mètres d'altitude; ce n'est pas Agadir ou Sidi Ifni ...
Deux belles ballades aujourd’hui à Tafraoute.
Tout d’abord nous marchons jusqu’au petit village de Taska. Très ancien (il serait le village « mère » de Tafraoute), il compte beaucoup de maisons anciennes encore maintenues en bon état. Il faut savoir que ces maisons en pisé demandent beaucoup d’entretien et l’on peut comprendre que les familles préfèrent reconstruire plus loin en parpaings. Mais ça n’a évidemment pas le même charme pour nous !
Les maisons de Taska sont construites parmi les énormes blocs de granit sur lesquels elles reposent, s’adossent, se coulent en épousant leurs formes. Elles sont très grandes car conçues pour abriter les familles élargies d’autrefois.
En fin d’après-midi, nous profitons de la belle lumière du soir pour nous rendre en 4x4 sur le site des rochers peints par l’artiste belge Jean Véranne. L’œuvre est contestée (19 tonnes de peinture jetées dans la nature !) mais je trouve que cela ne dénature pas le cadre naturel qui est en soi magnifique.
A vous de juger !
L’image du jour :
L’anecdote du jour :
Dans une petite boutique, Nickie dépose quelques articles sur le comptoir.
Le commerçant engage la conversation…
Après deux ou trois minutes, Nickie sort son porte-monnaie et demande le prix …
Le commerçant, mi surpris, mi déçu : « T’es pressée ? »
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