C'est par où l'Amérique ?
Les bizarreries des lignes maritimes font que pour aller en Amérique du Sud il nous faut partir d’Anvers puis naviguer vers le nord, contourner les Pays-Bas et gagner Hambourg. C’est seulement ensuite que le bateau fait demi-tour vers le sud et un passage à Dakar avant de rejoindre le Brésil, puis l’Argentine (où nous n’avons pas le droit de descendre), et enfin Montevideo.
A notre réveil samedi matin, le Grande Nigeria avait remonté tout l’Escaut et se trouvait proche des côtes néerlandaises. Soleil et douce température, mer d’huile, la navigation s’annonce bien.
Pour l’instant tout est nouveau pour nous et nous n’avons pas le temps de nous ennuyer entre découverte du bateau, des autres passagers et de l’environnement.
Pour ce qui est du bateau, c’est assez vite fait : notre cabine, la salle à manger, le salon et une petite pièce pompeusement dénommée « Gymnasium ».
On est loin des grands paquebots de luxe. Par contre l’équipage italo-philippin est très sympa …
On nous a même proposé en guise d’animation, à deux reprises, des petits exercices de sécurité qui se passent dans la bonne humeur et nous occupent un peu.
«Nous», ce sont les dix passagers du bateau : Philippe et moi, un couple de français, un couple belgo-néerlandais et deux couples d’allemands qui eux terminent leur périple et vont débarquer à Hambourg. Sur le bateau tout le monde communique en anglais. Mais nos amis belges parlent aussi français et nous nous retrouvons à table dans notre langue.
Le beau temps nous permet de passer pas mal de temps sur le pont où pour l’instant il y a toujours quelque chose à observer : la manœuvre des bateaux pilotes, l’énorme trafic de la Mer du nord, la visite de la police ou des douanes, les vastes champs d’éoliennes et l’inévitable coucher de soleil « qui fait trop joli sur la photo » !!!
Entre Anvers et Hambourg.
Après un peu plus de 24 heures de navigation (à environ 30 km/h) nous avons stoppé dans la nuit au large d’Hambourg pour attendre une place dans le port.
Vers 23 heures nous repartons en direction de l’estuaire de l’Elbe au fond duquel, 110 kms plus loin, est nichée Hambourg. A peine arrivés, à 6 heures, les dockers s’activent pour décharger une partie du fret tandis que d’autres véhicules et containers sont montés à bord …
Nous avons à nouveau quartier libre et notre groupe de six passagers part visiter la ville. Encore une ville pleine de canaux mais avec une architecture monumentale et pour une bonne partie contemporaine du fait des bombardements de 1943 qui ont laissé une bonne partie de la ville en ruine.
Hambourg
Ce soir nous devons partir vers 23 heures, dans le bon sens cette fois. La prochaine étape c’est Dakar d’où nous traverserons pour le Brésil. Peut-être pourrais-je envoyer des nouvelles de là-bas. Il n’y a pas d’internet sur le bateau … sauf quand, comme jusqu’à présent, nous longeons les côtes où l’on peut capter du réseau !
J’ai devant moi quatre semaines de traversée. De quoi peaufiner le prochain article sur la vie à bord et nos différentes escales, africaines et brésiliennes …
PS : on peut suivre le bateau, le Grande Nigeria, sur https://www.marinetraffic.com .
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