Iguazù - Que d'eau ! Que d'eau !
- Du 10 au 17 février 2019 -
Cette semaine est placée sous le signe de l’eau : celle des douches et des piscines que nous recherchons avidement, celle des deux grands fleuves, le Parana et l’Uruguay, entre lesquels nous zigzaguons, celle des averses tropicales fréquentes le soir et enfin celle des cascades et des chutes qui jalonnent notre parcours jusqu’au bouquet final : les cataractes d’Iguazù !
L’Argentine forme dans la région des Misiones une sorte de corne qui s’enfonce entre le Brésil et le Paraguay.
En haut de cette corne, au confluent du Parana et du Rio Iguazù, on peut d’un même regard voir l’Argentine, le Paraguay et le Brésil.
La route qui mène à Iguazù est très belle tant du côté du fleuve Uruguay que du côté du Parana. Elle traverse d’immenses champs de maté remplacés progressivement par la canne à sucre, les bananiers, les manguiers, le tabac et des forêts qui donnent à la région des allures d’Amazonie. Les communautés d’indiens guaranis, avec les enfants dépenaillés que nous apercevons au passage, renforcent encore cette impression. Les petites maisons de bois colorées, les séchoirs à tabac, les charrettes tirées par des bœufs, c’est tout un nouvel environnement pour nous …
De très nombreux papillons nous accompagnent, jusque sur les moyeux de Trottinette et la montre de Philippe !
A la fin de la route, Puerto Iguazù, dernière ville argentine, est à quelques kilomètres des cataractes. Nous touchons à l'un des buts majeurs du voyage ...
Nous commençons notre visite par le côté argentin qui couvre un espace assez vaste. Il permet de dominer les chutes et parfois de s’en approcher, dans le vacarme assourdissant des trombes d’eau. La douche est garantie et on se sent tout petit devant la puissance qui se dégage du lieu.
Le spectacle est si extraordinaire que nous y retournons le lendemain pour profiter de tous les points de vue possibles …
Lors de notre dernière soirée en Argentine nous aurons la confirmation de la gentillesse et de la générosité des argentins. Elbio et Miria, rencontrés au camping, engagent la conversation puis nous offrent des cadeaux : une améthyste et un pot de "dulce de leche". Nous passons une bonne soirée avec eux et échangeons nos adresses pour poursuivre l’échange …
Le lendemain, quelques kilomètres vers le nord, et nous passons la frontière brésilienne à Foz do Iguaçu.
Le versant brésilien mérite bien la visite que nous lui rendons car il offre d’extraordinaires vues d’ensemble sur les trois kilomètres de chutes …
Le saviez-vous ?
Les cataractes, ce sont en fait 275 cascades, étalées sur près de 3 kilomètres, dont la plus haute tombe de 82 mètres. L'ensemble des chutes peut déverser jusqu'à six millions de litres d'eau (soit six mille tonnes) par seconde. Elles coupent le cours de l’Iguazù, affluent du Parana, et se trouvent à 80% en Argentine, le reste se situant au Brésil. De chaque côté, un vaste parc national protège la biodiversité de la forêt subtropicale environnante.
Une donnée statistique que j'aimerai connaitre c'est, vu la fréquentation énorme du site et les observations que j'ai pu faire, le nombre de selfies pris à chaque seconde pendant les heures d'ouverture ! Il y a de vrais embouteillages à certains points stratégiques propices ...
Le top : bien sûr, les visites des cataractes resteront le grand moment de la semaine. Mais notre visite au Parque Moconà a elle aussi été magnifique. De belles promenades dans la forêt et surtout une spectaculaire sortie en bateau pour approcher les chutes.
Situées sur le Rio Uruguay, leur particularité est que le saut n'est pas perpendiculaire au fleuve mais latéral. A cet endroit l’Uruguay n’est qu’un canal étroit mais profond de 120 mètres. Une autre partie de son cours arrive par le côté, comme d’un « premier étage », et sur trois kilomètres se déverse dans la partie canyon.
Le bateau lutte contre les remous et s’approche si près de cette douche géante que nous rentrons entièrement trempés. Un vrai plaisir vu la chaleur ambiante !
Le flop : les coatis sont de charmants petits animaux, très craintifs à l’état sauvage. Mais à Iguazù, à force de fréquenter l’homme, ils deviennent de véritables poisons, n’hésitant pas à voler la nourriture et à mordre si on la leur refuse. Il est fortement déconseillé de manger dehors devant les bars et petits restos où ils pullulent !
On n’est tranquilles que lorsqu’ils font la sieste l'après-midi …
L’anecdote : lors de notre passage à Encarnacion au Paraguay nous sommes passés au garage Toyota pour des problèmes de clés et pour nous renseigner sur le montage d’une climatisation sur Trottinette. Nous y avons été accueillis de façon formidable par Andrés qui nous a guidés dans la ville vers des spécialistes (les problèmes de clés ont été résolus, pour la clim c’était compliqué, nous avons abandonné). Le midi il a pris sa voiture pour nous mener dans un restaurant, bref un amour !
A Foz do Iguaçu, le dimanche matin, c’est une file d’attente de plusieurs centaines de mètres qui nous attend devant la billetterie et nous sommes sur le point de renoncer à la visite du côté brésilien quand soudain Andrés sort des rangs et vient nous embrasser. Il est venu pour le week-end à Iguazù !
Voyant notre embarras, il va à gauche à droite se renseigner et, finalement, nous mène à une queue de cinq personnes : en tant que "plus de soixante ans" nous avons droit à une file réservée qui n’est guère signalée, d’où le peu d’affluence.
Andrés est vraiment notre ange gardien. Sans lui c’était une bonne heure d’attente … ou la déception de manquer la visite !
Bestiaire : tout proche des chutes, côté brésilien, le Parque dos Aves offre une promenade dans une végétation splendide, à la rencontre des oiseaux de la région. On les croirait en liberté dans leurs immenses volières. On peut pénétrer dans certaines d’entre elles et contempler de près les magnifiques couleurs de ces volatiles tropicaux …
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