La plage est belle mais la mer est loin ! (Semaine 2).
J7 - 29 novembre 2008 :
* 14 heures : l’heure de la sieste, l’heure où j’ai un petit moment tranquille pour enregistrer quelques notes…
La nuit dernière a été magnifique, j’ai dormi comme un loir (comme une gerboise ?) jusqu’à près de 6 heures du matin sans me réveiller malgré le vent et la fraîcheur.
Nous partons comme d’habitude derrière les chameaux, en direction d’une palmeraie (Azoueiga ?). Pendant la marche, j’ai la chance de trouver une très jolie petite pointe de flèche dans le sable. Quel plaisir aussi de voir un peu de verdure, quelques habitations et quelques êtres vivants !
Au bord de l'erg Amatlich ...
Malheureusement nous sommes arrêtés un peu plus loin par un chamelier en raison d'un problème à l’arrière. Après quelque temps nous croyons comprendre qu’il y a eu bagarre de chameau, que l’un d’entre eux s’est échappé et est parti dans la montagne … mais en réalité ce qui s’est passé c’est que Graziella, tombée de chameau, s’est luxé l’épaule. Nous voilà donc arrêtés. Damien lui remet l’épaule en place mais elle n’est évidemment pas très à l’aise pour marcher et encore moins pour remonter sur son chameau. On ne sait donc pas trop comment ça va se passer pour elle.
En tous cas, comme il y a un puits à proximité, nous en profitons pour nous asperger et faire un petit shampoing ce qui n’est pas du luxe après huit jours à se laver avec quelques centilitres d'eau !
De l'eau, de l'eau !
Notre arrêt nous permet aussi de rencontrer des enfants et des femmes de la palmeraie. Manifestement les hommes sont absents, probablement partis avec leurs troupeaux.
Femmes et enfants de la palmeraie.
Après nos ablutions, nous reprenons notre marche entre les jardins de la palmeraie et l’erg Amatlich dont la couleur varie du blanc à l’orange. Ce doit être une zone bien arrosée quand il pleut et on peut y voir des courges et différents autres légumes.
La balade est absolument magnifique …
Le camp pour la nuit est établi au bout de la passe, au bord de l’erg, dans un endroit splendide (j’ai pris une trentaine de photos en cinq minutes tout à l’heure au moment du coucher de soleil!).
Quelques images du bivouac et de son environnement ...
Ce soir toutes les lampes sont éteintes, le temps est doux, sans vent, le silence n’est troublé que par quelques grillons lointains et … un chamelier qui ronfle à une cinquantaine de mètres de moi !
La nuit est magique comme le plus souvent dans le désert : une multitude d’étoiles dont les Pléiades, bien visibles, Orion qui monte lentement dans le ciel …
Ce qui gâche la journée c’est que Graziella a probablement une fracture de la clavicule et Damien a dû organiser son rapatriement pour demain. Elle a marché courageusement tout l’après-midi avec son bras bandé mais il est clair qu’elle ne pourra pas continuer ainsi.
* PS : j’essaie d’améliorer un peu mon arabe. J’ai travaillé un peu à la sieste et dans la journée je parle de temps en temps avec l’un ou l’autre des chameliers, notamment Sidi. Par chance, le hassaniya parlé par les maures est assez proche de l’arabe « classique » même s’il y a des différences, ne serait-ce que les salutations. Mais on arrive à se comprendre à peu près pour l’essentiel…
J8 - 30 novembre 2008 :
* La nuit dernière a été bonne, jusqu’au réveil par le tam-tam de Damien à 5 h 45. Départ de la marche à 7 heures comme d’habitude, le soleil à peine levé.
Le soleil est là, en route !
Superbe matinée de marche tantôt sur le plateau pierreux, tantôt au milieu des jardins de palmeraie qui recueillent l’eau à la saison des pluies, tantôt encore dans l’erg et ses sables aux couleurs changeantes. Voilà deux jours que nous arpentons ces mêmes paysages mais on ne s’en lasse pas. Nous savons que demain nous quitterons définitivement l’Adrar et que l'environnement risque d’être bien plus monotone.
Après le repas, nous trouvons une guelta et nous en profitons pour nous rafraîchir et nous laver un peu. Quand on a de l’eau comme ça, j’y plonge mon chèche ce qui m’assure une bonne demi-heure de fraîcheur sur la tête malgré le chaud soleil de la journée.
Ce matin j’ai un peu monté Jean-Mouloud et j’ai réussi à le lancer au trot car j’avais pris du retard lors d’un petit arrêt. Bon, ça secoue pas mal, mais ça avance bien ! Ma nouvelle selle est relativement confortable et une heure et demie sur la bête ne m’a pas trop ruiné les fesses …
En selle !
Par ailleurs j’ai marché encore 2 heures et demi ce matin et autant cet après-midi, le tout bon train car à part la pause déjeuner on ne s’arrête guère.
Ce midi, un 4x4 est venu chercher Graziella pour la rapatrier sur Atar puis Nouakchott (par chance nous ne sommes pas très loin de la route qui relie ces deux villes).
Comme il y a des puits tout au long des oasis que nous traversons, les chameliers font provision d’eau et ce soir nous avons un petit supplément pour la toilette : un litre d’eau dans ma gamelle, de quoi quasiment prendre une douche.
21 heures 30 : la nuit est très douce et fraîche après le soleil cuisant de la journée, pas un souffle de vent, pourvu que ça dure !
Je suis dans mon duvet, seul en haut d’une dune de l'erg Amatlich. A ma gauche je perçois les appels des chameliers essayant de localiser les chameaux qui comme chaque soir partent plus ou moins loin, bien qu’entravés, pour chercher leur nourriture. A ma droite quelques faibles lumières sur la falaise de l’autre côté de la vallée car nous sommes près d’un village constitué de quelques petites maisons de pierre et de « zéribas » de paille.
Je m’endors en pensant à la maison si loin à Angers : est-ce que tout va bien, quel temps y fait-il ? Pas d’internet, pas de mobile, on n’est plus habitués à être totalement coupés des siens et de la « civilisation » !
J9 - 1er décembre 2008 :
Partis à 7 heures comme à l’accoutumée, nous marchons le long de la fin de l’erg Amatlich et des derniers contreforts de l’Adrar.
A midi, un spectacle extraordinaire nous attend : une vaste zone très verte, qui de loin ressemble à une véritable pelouse, peuplée d’ânes, de chèvres, de moutons, de chamelles avec leurs petits. Des cultures aussi de courges, de mil … Avec la perspective, on dirait un golf même si de près on s’aperçoit que les touffes d’herbes sont assez espacées.
On the green !
Ce petit paradis, dû aux très bonnes pluies de l’été, cède malheureusement très vite la place a un affreux reg, tout plat et tout pierreux, avec de temps à autre un acacia famélique. On laisse derrière nous l’Adrar et visons quelques reliefs lointains que nous devrions atteindre … dans deux jours en même temps que la route Nouakchott – Atar, la première des deux seules routes que nous allons traverser pendant notre périple.
Aujourd’hui il fait très chaud mais le vent rafraîchit un peu. Il est assez fort mais par chance souffle dans notre dos sinon je crois qu’il serait particulièrement pénible.
Après la sieste je monte sur mon chameau pour le début du parcours car il fait très chaud et de plus c’est un peu déprimant de marcher sur ces immenses étendues plates. On est content de se poser, dans un joyeux bazar, pour le bivouac du soir tandis que nos dromadaires profitent d'un peu de végétation pour se regarnir la panse !
Bivouac du soir.
Je m’aperçois que je n’ai pas encore parlé de mes compagnons de route. Il y a trois suisses : Eric, 61 ans, Anne, biologiste à Genève et l’étonnante Karine qui a 71 ans, un look de lady anglaise et qui marche toujours dans la bonne humeur. Puis trois belges flamandes très sympathiques : Caroline, la plus jeune, Mie qui est anesthésiste et Yolande, radiothérapeute. Enfin six français : outre Damien, il y a Martine, laborantine strasbourgeoise, Renée, semi retraitée de 65 ans en pleine forme, Anne-Marie, greffière au tribunal de Grande instance de Rennes qui n’arrête pas de débloquer et de faire rire tout le monde, Régis le montpelliérain infatigable qui n’est encore jamais monté sur son chameau et qui est une vraie encyclopédie vivante et enfin Jean-Marie le « toulousingue » qui travaille à l’aérospatiale et marche sans problèmes avec un énorme sac sur le dos, je me demande comment il fait !
Il ne manque que Graziella qui nous a quittée à mi-parcours.
A 19 heures la nuit est complètement tombée maintenant et la frange rouge du soleil a disparu de l’horizon. Par contre, dans cette obscurité, apparaît un superbe triangle rectangle composé de la lune, de Vénus et de Jupiter.
Sinon, je n’ai toujours pas ouvert la pharmacie. Je marche très bien et j’ai commencé à « dégraisser » un peu, vu notre régime, mais la forme est là. Le moral est bon également même si les soirées sont un peu longues tout seul dans le duvet … Allez, encore deux semaines !
J10 - 2 décembre 2008 :
Ce matin nous avons assisté à un magnifique lever de soleil sur les dunes, amplement photographié comme il se doit ...
Images de carte postale du matin !
A l’heure de la sieste, nous prenons un repos confortable à l’ombre d’un acacia, sur les matelas, tandis qu’un peu plus loin, Mohammed Salem s’est étendu en plein soleil sur les cailloux brûlants : c’est sa façon de traiter son mal de dos !
C’est notre deuxième lieu de repos ce midi car nous avons dû déménager rapidement du premier lieu choisi. La raison ? Nous étions sous un arbre à tiques ! A peine installés, des dizaines de ces petites bêtes ont commencé à sauter des branches pour venir nous attaquer. Il semble que ces sales bestioles investissent parfois un arbre et attendent patiemment les voyageurs ou leurs bêtes, parfois pendant plusieurs années. Si elles arrivent à se rassasier, elles refont des petits qui n’ont plus qu’à attendre une prochaine visite…
Ce qui est embêtant, c’est que les arbres se font rares, alors si certains sont infestés …
Pour la sieste, chacun selon ses goûts !
Nous marchons ensuite sur un long reg en direction des petites collines que nous finissons par atteindre et même dépasser. Sur le reg on avance bien, en ligne droite contrairement aux passages des ergs, et nous parcourons 20 kilomètres dans la matinée. Mais je constate ce midi l’apparition de petites ampoules. On verra ça de plus près ce soir. Nous sommes a priori à quelques kilomètres de la route près de laquelle nous devrions établir notre camp pour recevoir demain notre ravitaillement en eau et nourriture pour le reste de la marche.
Il fait très vite chaud et on voit l’air surchauffé courir le reg, avec des effets de mirages à l’horizon et le long des collines environnantes d’où semblent dévaler des torrents. Le paysage est un peu bizarre : le reg tout plat ressemble à la mer, avec ici où là des espèces de buttes ressemblant à des îlots qui rompent un peu la monotonie. Le vent, assez fort dans la journée, charrie du sable au ras du sol mais il se calme le soir ce qui est une bonne chose pour qui dort à la belle étoile.
Sur le reg
J’ai marché tout l’après-midi avec les deux Sidi chameliers : Sidi le grand, "frère" de Mohammed Salem, et le petit, baptisé Sidi Pingouin (Cf. photo). Nous arrivons à communiquer avec peu de mots et plusieurs fous rires ont égayé notre marche.
Les deux Sidi ...
Après un beau coucher de soleil et l’habituelle vaisselle au sable, tout le monde part se coucher à 20 heures 45, à l’exception de Renée et moi.
Nous évoquons notre jeunesse, elle en Centrafrique, moi au Sénégal, style « anciens combattants » !
De temps à autre on aperçoit au loin une lumière, les phares d’une voiture sur la route. Nous avons en effet traversé le goudron cet après-midi ce qui signifie que nous en sommes sans doute à peu près à mi-parcours.
La traversée de la route Nouakchott - Atar.
La nuit est douce et la lune, même incomplète, nous éclaire déjà pas mal (ce n’est pas toujours un avantage : je pense à ces moments, le matin et le soir, où une douzaine de randonneurs doivent s’isoler pour leurs petits besoins. Sur une surface si plate, avec un buisson tous les 500 mètres, il faut marcher assez longtemps en priant le ciel de ne pas tomber sur quelqu’un en arrivant au buisson choisi !).
J’ai une belle ampoule à un orteil mais elle est sur le sur le dessus et pas douloureuse. Par contre mes talons sont tous craquelés par la sécheresse. Il est grand temps que j’y applique les seuls corps gras en ma possession : pommade à lèvres et biafine !
Bonne nuit, à demain.
J11 - 3 décembre 2008 :
Nous sommes arrivés ce soir sur une dune au pied d’une petite butte, sans doute une des dernières. Ce matin nous avons marché à peine trois heures, sur un reg caillouteux, jusqu’à un oued où nous avons attendu le ravitaillement. Un grand feu a été allumé en haut d’une petite dune pour que le 4x4 nous retrouve, ce qu’il a fait avec un peu de retard, mais bon, c’est l’Afrique …
Cet après-midi à nouveau trois heures de marche pour, au total seulement 25 kilomètres assez faciles dans la journée, ce qui n’a pas empêché mon ampoule d’exploser cet après-midi malgré les soins d’hier soir. J’ai donc fini sur le chameau !
Changement d'environnement : calotropis et barkhanes ...
Nous commençons à gérer presque entièrement nos bêtes : on arrive à les faire baraquer, à les relever, mettre et enlever les selles, les entraver … tout ça seuls. Les chameliers nous ont appris tout ça petit à petit. Le plus « embêtant » au début, c’est de passer les cordes sous son ventre quand il est couché et aussi entre ses pattes arrières pour lier les sangles autour de sa queue, mais on en prend l’habitude. La seule chose que je n'ose pas faire encore c’est lui attraper la tête pour lui ouvrir la gueule y passer la corde qui sert de rênes parce que, en général, ça l’énerve et je crains la morsure même si mon Jean-Mouloud est plutôt de bonne composition !
Jean-Mouloud
Par ailleurs j’ai amélioré au fil des jours l’installation d’une couverture dans la selle car au départ mon sacrum en avait pris un bon coup !
Il a fait encore très chaud au soleil dans la journée mais les nuits sont fraîches. Le soir et le matin au lever je supporte deux polaires et la nuit dernière, sur le matin, j’ai enfilé un maillot manche longue car j’avais un peu froid dans mon duvet.
En ce moment les levers et couchers de soleils se disputent la palme et … je multiplie les photos. J’espère que mes batteries vont faire tout le séjour.
Soir ou matin ?
J12 - 4 décembre 2008 :
La nuit dernière a été excellente bien qu’un peu fraîche et le duvet n’était pas de trop.
Par contre la journée est passablement agitée !
Tout d’abord au petit déjeuner, nous ne voyons pas le ciel rougir comme habituellement pour le lever du soleil. On ne comprend pas tout d’abord l’atmosphère bizarre qui régne, jusqu’à réaliser que le soleil est masqué par un énorme nuage de poussière et c’est sous un ciel tout gris, dans une demi obscurité que nous partons. Le vent qui a levé ce nuage nous rattrape bientôt : il est glacé et fait voler le sable autour de nous.
Un matin bizarre !
Puis après quelques kilomètres seulement, nous nous arrêtons car les chameliers se sont rendu compte que des chameaux manquaient. Nous nous réfugions dans un petit creux du terrain, serrés les uns contre les autres devant un feu pour nous réchauffer. Quel contraste avec les jours précédents !
On se caille !
Quand les bêtes sont retrouvées, nous reprenons à marche forcée pour rattraper un peu du temps perdu, accompagnés de rafales de sable venant heureusement dans notre dos. Nous parcourons finalement 16 kilomètres ce matin (distance établie à vol d’oiseau comme toujours).
Où est le soleil?
Bien sûr ce midi, bien que réfugiés derrière les bidons d’eau, nous mangeons un peu de sable ! Ensuite nous nous mettons sous des couvertures pour la sieste en attendant que ça passe. C’est assez surréaliste cette lumière blafarde, ce sable qui vole au ras du sol sur un reg presque absolument nu, avec un arbrisseau chétif tous les 500 mètres environ !
Vent de sable !
Nous reprenons la marche, heureusement toujours avec le vent dans le dos car sinon ce serait une horreur. Il est vrai qu’ici le vent dominant vient du nord-est et c’est bien pourquoi Damien a conçu la marche de l’Adrar vers la mer et non l’inverse.
Au fil de l’après-midi, ça se dégage peu à peu et maintenant, à 19 heures 15, alors que nous nous apprêtons à manger, le vent ne souffle presque plus. Je m’étais fait un barrage avec des selles et mon sac mais je pense qu’il ne sera pas nécessaire.
Mon ampoule est bien soignée grâce aux bons soins de Yolande (injection d’une petite dose d’éosine dans la poche avant de la vider). Par contre les crevasses aux talons m’ennuient un peu. Je fais, mais un peu tard, ce que j’aurais dû faire dès le début vu la sécheresse de l’air et la poussière : beurrer, beurrer, beurrer ! On m’a donné un tube de crème et j’utilise aussi ma pommade à lèvres et la biafine que j’avais apportées. Ce n’est pas trop méchant même si ça me gêne un peu pour marcher et pour le reste tout va bien.
Ce soir on est arrivés tôt et j’ai pu, dans la même soirée, me raser, réparer mon pantalon qui s’était ouvert sur une dizaine de cm aux fesses et même me couper les ongles !
Le rasage ... et une élégante réparation !
Nous avons quasiment une demi lune au dessus de nous, les chameliers ont allumé un beau feu, le vent tombe, la nuit se présente bien…
J13 - 5 décembre 2008 :
Les nuits deviennent fraîches et j’ai rajouté une couverture sur mon duvet. Il faisait 16° au coucher et seulement 8° au lever ce matin. Comme il fait plus de 30° à l’ombre dans la journée ça fait un contraste assez important. Là par exemple, pour la sieste, comme il n’y a pas d’ombre, je suis derrière une grosse touffe de sbott pour me protéger du vent qui s’est à nouveau levé, et sous mon chèche pour me protéger du soleil.
Une petite vingtaine de kilomètres parcourus ce matin, principalement sur le reg, puis dans une zone de petites dunes où nous nous sommes arrêtés. Il y a de grosses touffes d’herbe et les chameaux se régalent.
Sur le reg ...
Ce soir tout le monde dort quand je dicte mes notes, je suis le dernier éveillé comme d’habitude. Rien de bien notable cet après-midi. Comme la plupart d’entre nous je suis reparti sur mon chameau après la sieste car il faisait très chaud quand nous sommes repartis. Yolande s’est fait expulser par son chameau dans un buisson d’acacias … pas très sympa vu les épines de ces machins là ! Jean-Mouloud est aussi parfois facétieux mais n’a pas réussi à m’expulser de la selle. A la manière de mon amie Jo Pinture avec ses chats, je le vouvoie dans le genre « Jean-Mouloud, accélérez un peu je vous prie », ce qui amuse bien tout le groupe.
Sinon nous avons fini à pied dans de petits vallonnements sablonneux qui préfigurent l’erg Akchar que nous devons attaquer demain. Le bivouac a été établi à peu près au milieu de nulle part, comme souvent.
Méharistes ...
Il nous reste une semaine pour atteindre la mer et on est tout à fait dans le tableau de marche établi par Damien.
Tout serait parfait si Nickie était avec moi et parfois je commence à avoir de légers coups de blues le soir. Depuis quand avons-nous été séparés aussi longtemps ?
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