Douz : aux portes du désert ...

Du 7 au 10 janvier 2022

Palmeraies, dunes et dromadaires … nous voilà dans le Sahara.
Changement complet de décor pour cette nouvelle partie de notre voyage : aux montagnes rocailleuses succèdent de vastes plaines envahies par le sable.

La route sinueuse qui descend de Matmata a été remplacée par de longues lignes droites à travers de mornes paysages

Au bout de cette route, Douz.
Posée sur le bord du Grand Erg Oriental depuis des millénaires, à la croisée de grandes routes caravanières, ce n’est pas vraiment une belle ville mais son atmosphère saharienne est envoutante. Si sa palmeraie est ancienne, c’est seulement après l’indépendance que cette bourgade est devenue ville lorsque le gouvernement tunisien a souhaité sédentariser les nomades. Notamment en rendant l’école obligatoire.

Ici, pas de constructions remarquables mais, autour de la grande place du marché, une succession de ruelles commerçantes et … de magnifiques ronds-points d’un kitch absolu ...

Dans les innombrables petits commerces on trouve de tout et bien sûr quelques spécialités locales …

Dans les rues on croise surtout les hommes, enveloppés dans leurs amples burnous …

Comme toutes les villes et les villages du Jérid, Douz est accolée à sa palmeraie. On dit qu’elle compte 500.000 palmiers mais elle est aujourd’hui assez mal entretenue et de nombreuses parcelles sont abandonnées.

Généralement très paisible, Douz s’anime considérablement le jeudi : c’est le jour du marché qui rassemble tous les sédentaires et les nomades de la région. Dans les rues il est difficile de se frayer un passage entre les piétons, les mobylettes hors d’âge, les pickups et les 404 cabossées.
Un quartier est consacré aux fruits et légumes …

… un autre aux épices et à une vaste brocante de vêtements, appareils ménagers etc …

Les souks dédiés aux animaux et aux dattes se tiennent un peu hors de la ville …
Tout le monde est bien occupé et j’en profite pour réaliser une petite galerie de portraits …

Le saviez-vous ?

Douz fait partie de ces villes sahariennes qui luttent en permanence contre le sable. Sitôt la palmeraie traversée, c’est l’immense Grand Erg Oriental qui débute. Le sable est omniprésent et inonde la ville notamment lorsque le vent lève une tempête de sable, comme c’est le cas pendant une partie de notre séjour.

Quand on voit ce qui se dépose en une journée sur notre petite terrasse, on comprend comment des villages entiers sont engloutis. C’est le cas de Zaafrane, à quelques kilomètres de Douz : les habitants ont fui l’avancée des dunes et reconstruit plus loin, laissant dans les dunes un village fantôme …

Partout des barrières de palmes tressées doivent être installées pour retenir le sable et protéger la palmeraie, la ville, les routes ou, comme ici, un terrain de football …

Le top : nous sommes conquis par la gentillesse des tunisiens. Chaque fois que nous en avons eu besoin, les gens se sont mis en quatre pour nous aider. Nous avions réservé pour deux nuits, par Airbnb, une petite maison à Douz mais ensuite nous avons pensé prolonger notre séjour ... la logeuse nous a offert l’hospitalité gratuitement pour une journée supplémentaire et nous a remis avant le départ deux kilos de dattes !

Le flop : nous avons bénéficié pour notre première semaine à Houmt Souk d’une température exceptionnelle pour la saison. Depuis ça s’est bien refroidi et si dans la journée, avec le soleil, on est parfaitement bien, le soir et la nuit le thermomètre descend à 7 ou 8°.
Or les maisons d’ici sont vraiment conçues pour éviter la chaleur …
Hormis dans les troglos où nos chambres étaient relativement climatisées, nous avons passé nos soirées bien couverts, auprès d’un petit radiateur d’appoint, et nos nuits sous plusieurs épaisses couvertures.

L’anecdote : pendant notre séjour se déroule la Coupe d’Afrique des Nations de football, la C.A.N.

Une après-midi, en balade dans les environs de Douz, nous faisons un arrêt au café Al Soltan au bord de la route pour y prendre un thé.
Mais nous sommes trop tôt : pour une raison qui nous échappe, le thé n’arrive que vers 17 heures !

A défaut, on nous propose un Fanta orange ; va pour le Fanta, nous n’en avons pas bu depuis des dizaines d’années je crois. Dans la salle du café, la télé diffuse ce qui me parait être la cérémonie d’ouverture de la C.A.N.
Je discute un peu avec un client et lui dit « C’est la C.A.N. ? »
« Oui, répond-il très sérieusement, c’est le festival de C.A.N. ! »
Je sors rapidement pour partager mon fou rire avec Nickie …

No comment :

Nos prochaines étapes ?
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