Djerba la douce ...

Du 28 décembre 2021 au 3 janvier 2022

N'hésitez pas à zoomer sur la carte !

Ce mardi matin 28 décembre, tous les voyants sont au vert : nos tests PCR sont négatifs, les trains circulent et notre avion est toujours prévu pour l’après-midi.
Par les temps qui courent, ce n’était pas gagné d’avance !
Pour compenser le séjour marocain récemment annulé pour cause de pandémie, nous partons trois semaines en Tunisie …
Partis de Nantes sous la pluie, nous arrivons le soir à Djerba sous les étoiles et une douce température. Nous avons réservé à Houmt Souk une maisonnette typique de l’ile, un « houch », où Najoua nous accueille avec beaucoup de gentillesse.

Le diner dans un petit restau tout proche, pizza et spaghettis, nous offre une première occasion de retrouver, outre la harissa assez omniprésente dans la cuisine locale, la chaleur de l’accueil tunisien.

Nous avons prévu de rester les huit premiers jours de notre séjour sur l’île de Djerba avant de partir pour un petit circuit tunisien … qui reste à définir.

Mais pour l’instant, quel bonheur de trouver au lever la cour toute ensoleillée de Dar Aziz !

Comme nous sommes à proximité du centre, nos premiers jours se passent en longues balades à travers la ville, où nous retrouvons vite nos repères puisque nous y avons déjà séjourné à deux reprises.
Sous le ciel bleu la lumière est éclatante. Les maisons, les mosquées et les minarets, tous d’un blanc immaculé ponctué de bleu clair, accentuent notre éblouissement …

Nous passons beaucoup de temps à flâner dans le quartier des souks avec bien sûr quelques arrêts aux terrasses des très nombreux bistrots pour un thé, un café ou un jus d’orange …

Ces promenades nous mènent parfois jusqu’à la mer …

Le marché aux poissons, se tient tous les matins. Des lots  y sont vendus aux enchères avec la particularité que les petits poissons sont présentés enfilés sur des ficelles.
Nous achetons un beau bar sauvage et des gambas avant de les confier à Hanini, le patron du restau voisin, qui nous concocte une superbe assiette.

Si les musulmans sont largement majoritaires sur l’île, juifs et catholiques y sont toujours très bien acceptés. L’église située au cœur de la médina en est la preuve …

Le soir du 31, pour le réveillon, nous réservons une table dans un bon restaurant. Le repas est excellent mais manifestement les djerbiens préfèrent réveillonner chez eux : il n’y personne dans les rues, tout est calme et à 22h30 on est rentrés à la maison. On n’attendra même pas de passer minuit pour dormir !

Dimanche après-midi, nous récupérons la voiture de location que nous avons réservée ce qui va nous permettre d’élargir un peu notre rayon d’action. Le long de la côte nord-est nous allons voir un petit village de pêcheurs près du Borj Jillidj…

Puis un peu plus loin nous découvrons, alors que le soleil se couche sur la mer, la petite mosquée de Sidi Jmour …

Notre dernière journée à Djerba est consacrée à un petit circuit à l’intérieur de l’Île.

Premier arrêt : Er Ryad où nous délaissons la vieille synagogue, visitée lors de notre précédent passage, au profit d’une balade dans les rues charmantes et paisibles.

Ce qui n’existait pas il y a dix ans, ce sont toutes les œuvres de street art qui se sont multipliées et font désormais la réputation du village …

Nous poursuivons par El May. Après avoir vu de loin la mosquée dans laquelle les non musulmans ne peuvent pas pénétrer, nous entamons une promenade dans la campagne alentour pour découvrir les vieux « menzels », habitats traditionnels de l’île, la plupart abandonnés. La chance est est avec nous car nous rencontrons Hamor ( ai-je bien compris son prénom ?) qui nous guide vers quelques vieux bâtiments, nous y fait pénétrer et nous donne une foule d’explications sur l’habitat et les modes de vie de ses ancêtres …

Et nous terminons sur le chemin du retour par le village de Mahboubine. Une nouvelle mosquée blanche et un vieux puits typique de la région …

Nous n’en avons pas tout à fait terminé avec l’Île de Djerba puisque nous allons la traverser demain pour gagner le continent et entamer un petit périple vers le sud. Ce sera également notre point de chute dans une dizaine de jours car c’est de là que nous reprenons notre avion de retour.

Donc au revoir Djerba et à bientôt ...

Le saviez-vous ?

Surnommée « la douce », Djerba est-elle l’île des Lotophages évoquée par Homère dans l’Odyssée ?

Rien n’est moins sûr mais la légende est belle …

Au cours de son périple, Ulysse aurait atteint l’ile des Lotophages et envoyé des messagers à la rencontre de ses habitants. Mais ces derniers partagent avec eux du « lotos », plante dont la consommation a la propriété de faire oublier à ceux qui en mangent qui ils sont et d'où ils viennent.
Ulysse doit ramener de force ses compagnons sur les navires, et quitter aussitôt cet endroit … trop hospitalier !

Une histoire qui, en tous cas, ravit mon helléniste favorite …

Le top : en deux photos …
L’aéroport de Nantes au moment de notre départ, Djerba le lendemain !

Le flop : près de la marina, là où il y a dix ans on pouvait observer toute une activité liée à la pêche, sont désormais amarrés d’immondes faux bateaux de pirates destinés aux touristes.
Les pêcheurs ont dû s’exiler un peu plus loin, et regardent certainement aujourd’hui d’un air narquois ces navires cloués au port par l’absence de touristes …

L’anecdote : suite à une publication sur Facebook, nous recevons un message des Kululu qui sont comme nous à Djerba. Nous avions rencontré Francisco, Charlotte et leurs garçons à deux reprises en Bolivie, du côté du lac Titicaca, et bien sympathisé, notamment autour d’un excellent mafé. C’est une bonne surprise de les retrouver ici et nous sautons dans un taxi pour les rejoindre dans leur club de la zone touristique. Les retrouvailles sont vraiment sympas et, cerise sur le gâteau, ils nous invitent pour la journée : boissons et buffet à gogo !

Pour compléter les coïncidences, alors que nous prenons le café, Kika, notre amie commune de Colombie envoie un message et fait ainsi d'une pierre deux coups …

Le bestiaire : rien de très spectaculaire à Djerba, seulement au bord la mer, un beau héron et un flamant … pas très rose !

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