Retour à Djerba
Du 13 au 17 janvier 2022
Pour boucler notre périple tunisien, nous revenons passer les derniers jours du séjour à Djerba. En repassant par deux villages, Tameghzet et Matmata, que nous avions seulement traversés à l’aller.
Perché sur une colline, Tameghzet méritait bien un petit arrêt : le village d’origine a gardé ses maisons traditionnelles. Certaines sont abandonnées, d’autres ont été restaurées … ou sont restées « dans leur jus » !
En tous cas la plupart sont habitées et on est fier d’y parler le berbère …
Un peu plus loin, nous faisons étape à Matmata dans un hôtel plutôt original : le Marhala est implanté dans trois maisons troglodytiques traditionnelles de la région. Leurs cours, sur lesquelles donnent les chambres, sont à environ cinq mètres sous la surface du sol et ont été réunies par des tunnels. Cette structure forme un ensemble étrange …
Nous sommes contents de profiter de la climatisation naturelle des lieux, même si elle reste toute relative, car il fait très froid dehors le soir venu.
Le lendemain nous regagnons Houmt Souk en empruntant cette fois un des nombreux bacs qui relient en permanence El Jorf, sur le continent, à l’Île. Cela nous évite un détour jusqu’à la Chaussée romaine et ne grève pas nos finances : deux dinars (0,65 euro) pour la voiture et ses deux passagers !
Notre petit « houch » de la première semaine chez Najoua n’étant pas disponible, elle nous a trouvé un logement chez sa tante Arbia, également proche du centre de Houmt Souk et dans une jolie maison …
Il nous reste trois jours pour profiter de cette petite ville dans laquelle nous avons désormais nos repères. Quelques achats de cadeaux à rapporter en France (épices, pâtisseries tunisiennes …) sont le prétexte d’ultimes balades dans la médina …
Nous profitons aussi de l’exubérant marché « lybien » qui se tient chaque dimanche dans la ville …
Et pour terminer en beauté, je m’offre une séance de massage - gommage dans le vieux hammam Sidi Brahim proche de la mosquée. C’est rustique mais authentique, et pour six dinars, soit deux euros, on est loin du prix demandé dans la zone touristique !
L'entrée du hammam et le vestiaire ...
Un dernier jus d’orange pour arroser nos tests négatifs : on peut rentrer chez nous …
Le saviez-vous ?
Depuis toujours Djerba est citée comme un exemple de coexistence pacifique entre les différentes civilisations et religions. Aujourd’hui encore, les djerbiens sont fiers d’évoquer avec nous la tolérance religieuse ancestrale qui règne sur l’Île où les synagogues juives et les églises chrétiennes côtoient les mosquées. Les minorités, juive et chrétienne, pratiquent librement leurs cultes religieux et les tunisiens musulmans assistent même aux fêtes chrétiennes et juives, surtout Noël et le pèlerinage judaïque à la Ghriba.
L'église de Houmt Souk et la synagogue La Ghriba à Er Ryad ...
Le top : à plusieurs reprises pendant notre séjour des jeunes tunisiens sont venus spontanément dialoguer avec nous. Ce fut encore le cas à Tameghzet où nous avons rencontré, dans le petit café berbère situé en haut du village, un groupe d’étudiants qui voyageaient sac au dos. Nous avons échangé de manière très sympathique avec eux et ils nous ont interprété quelques chants de leur pays …
Le flop : globalement nous avons bien mangé en Tunisie même si les restaurants n’offrent pas une grande variété dans les menus. Très souvent on nous a servi la même chose : amuse-gueules (pain, harissa, huile d’olives et olives) suivis d’une chorba (soupe), de bricks à l’œuf, pour terminer avec un couscous.
Le petit problème c’est que presque tous les plats sont très pimentés, il y a de la harissa dans la soupe, le couscous …
Heureusement nous aimons ça mais parfois c’était un peu too much !
Par contre un jour j’ai voulu innover et tester un des régals des tunisiens : la viande de chameau à la mloukhia. Déjà je ne suis pas très attiré par la viande, mais là elle était uniquement accompagnée d’une sauce noirâtre et d’une corbeille de pain … je n’en dis pas plus !
L’anecdote : le soleil nous a accompagnés pendant 95% de notre séjour mais nous avons eu un temps affreux à Matmata. Il a plu toute la nuit et le matin, quand nous avons pris la route vers Djerba, le brouillard ne permettait pas parfois de voir à plus de vingt mètres. Sur les petites routes de montagne c’était un peu Inch Allah par moment dans cet environnement inhabituel …
La pluie a par contre ravi les tunisiens qui l’attendaient depuis longtemps et nous avons été accueillis avec de grands sourire à l’hôtel : les visiteurs qui arrivent avec la pluie sont considérés ici comme porteurs de bonheur !
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