Espagne : du Pays Basque à Valence ...
Disons-le tout net, une fois sortis du Pays basque notre traversée de l’Espagne jusqu’à Valence ne nous a guère offert de jolis paysages. Par contre les villes et villages que nous avons visités nous ont enchantés !
Mais au fait pourquoi sommes-nous en Espagne en février ?
En fait, notre objectif c’est le Maroc car nous attendons toujours de pouvoir finaliser notre achat d’une maison à Sidi Ifni. Mais depuis quelques mois le gouvernement marocain joue avec nos nerfs et à cause du covid (sans parler des problèmes diplomatiques avec l’Espagne), il ouvre puis referme ses frontières sans cesse. Avec des informations contradictoires, à la dernière minute, empêchant toute prévision sérieuse.
Comme on pouvait s’y attendre, notre passage de bateau Barcelone – Tanger du 20 février est annulé, le Maroc n’ayant pas ré-ouvert ses frontières maritimes.
Que faire ? Nous décidons de prendre un nouveau billet pour le 5 mars et, comme le Toy est déjà à moitié chargé, de partir en Espagne en attendant un hypothétique départ. Si ça ne se fait pas, au moins nous aurons calmé notre soif de bougeotte et bénéficié, a priori, d’un temps plus clément que chez nous !
Nous prenons donc la route avec la caravane et un Land Cruiser chargé à bloc de tout un déménagement (chaises, tables, tête de lit, linge, vaisselle … c’est fou ce qui peut rentrer là-dedans !).
Notre première journée se termine à Bidart, un peu avant la frontière, car l’autoroute vers l’Espagne est bloquée par un grave accident et c’est le lendemain que nous atteignons Sarragosse.
Nous y restons deux nuits, le temps de visiter, sous un soleil radieux, cette belle ville que nous ne connaissions pas. Le centre offre une belle architecture et est très animée en ce dimanche matin …
Le centre historique est particulièrement riche avec ses deux cathédrales bâties sur l’ancien forum romain et un mélange de styles donnant une large place à l’art mudéjar, héritage de la longue occupation musulmane …
Nous partons ensuite vers Teruel mais au dernier moment (suite à un arrêt pipi !), nous obliquons vers Albarracin.
Un détour que nous ne regretterons pas.
Perché à 1.200 mètres d’altitude dans un cadre magnifique, défendu par un château musulman du XIIème et des remparts, le village a remarquablement bien conservé ses grandes maisons accrochées aux flancs de la montagne …
Arpenter ces petites rues escarpées qui n’ont pas évolué depuis le Moyen-Age est un régal … sauf pour nos vieilles jambes !
A Teruel nous passons une après-midi à parcourir les rues ponctuées de belles maisons et de charmantes places …
Le plus étonnant ce sont les tours et les mosquées construites par les musulmans à partir du XIIème siècle et converties ensuite en églises …
L’arrêt suivant, pour trois jours, c’est Valence.
Bien qu’elle compte 800.000 habitants, il fait bon flâner dans cette ville aux larges avenues et aux places accueillantes.
En Espagne, les gens habitent beaucoup en centre ville et se déplacent à pied, en vélos ou en transport en commun : les voitures sont vraiment peu nombreuses à circuler.
Quant au centre historique, on ne sait plus où poser le regard : palais, églises, tours …
Nous profitons aussi de l’environnement de notre camping situé au sud de Valence, dans le Parc National de la Albufera. La plage est toute proche et le vaste lac de la Albufera offre d’étonnants paysages avec ses rizières et ses zones de pêche traditionnelle …
Le saviez-vous ?
Les mudéjars sont des musulmans devenus sujets des royaumes chrétiens espagnols lors de la « reconquista ». En Aragon notamment, les architectes et artisans mudéjars contribuèrent à la construction de nombreux édifices, chrétiens et juifs, religieux et civils. Du XIIème au XVIème siècle ils apportèrent à ces édifices leurs techniques, leurs matériaux (brique, azulejos) et leurs traditions ornementales et architecturales, héritées des grands styles architecturaux musulmans.
Le top : Valence présente plusieurs visages dont un quartier ultra moderne construit dans l’ancien lit du Rio Turia, détourné suite aux inondations catastrophiques de 1957. Sous l’impulsion de l’architecte valencien Santiago Calatrava a été construit un vaste ensemble de bâtiments très impressionnants par leurs lignes : l’Hemisferico, le Palais des Arts Reina Sofia, le Musée des Sciences Principe Felipe, L’Umbracie …
Magnifique !
Le flop : loin de ces vastes espaces, dans les centres historiques des villes que nous avons visitées, de grandes maisons sont construites le long de rues très étroites et très sombres.
Le soleil n’y pénètre pas : un grand avantage en été contre la chaleur, mais là, en hiver, on se caille !
L’anecdote :
C’est une constante dans tous les lieux touristiques du monde : il y a toujours une fille qui se fait photographier par son copain, le genou dressé, pour mettre en valeur le galbe de ses jambes je suppose !
No comment
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