08 Apr

Espagne : "Mar, sol y Semana Santa"

Publié par yvesetnickie.over-blog.com - Catégories : #Espagne

Du 25 au 29 mars et du 6 au 8 avril 2023.

De retour du Maroc, pour changer de notre route habituelle, nous sommes passés cette fois par le Portugal. Après quelques jours en Andalousie et un intermède portugais (https://www.yvesetnickie.com/2023/04/portugal-alentejo.html), nous avons retrouvé l’Espagne du côté de Salamanque …

La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...

Arrivés à Ceuta juste pour le départ du ferry, notre séjour espagnol débute donc à Algeciras où, vu l’heure, nous passons la nuit sur le parking du Carrefour après quelques emplettes (il y a bien longtemps que nous n’avons pas acheté de charcuterie !). On a connu de plus beaux bivouacs, mais c’est tranquille !

A Tarifa nous restons en vue du Maroc qui n’est guère qu’à une quinzaine de kilomètres et nous voyons, avec un peu de nostalgie, les cargos franchir le détroit de Gibraltar devant les côtes marocaines …

Nous aimons faire étape dans cette petite ville dont les belles plages sont un des hauts-lieux du kite surf …

Maisons blanches et petites ruelles gardent l’empreinte des occupants musulmans : on se croirait dans la médina de Tanger !

A quelques kilomètres de la ville, nous bivouaquons juste au bord de l’océan à Bolonia …

La plage, quasi déserte, s’achève par une grande dune qui n’a rien à envier à celles du Sahara …

Le plus étonnant c’est que nous sommes parmi les restes de la cité romaine de Claudia Baelo fondée au II^ème siècle avant JC …

Pas fous les romains, ils savaient trouver les beaux endroits !
Et le fameux « garum » (célèbre serait peut-être plus approprié car je ne suis pas sûr qu'on aimerait ça !) était une spécialité de la ville très appréciée des romains.

Ce sera tout pour nous en Andalousie, cette année puisque nous avons choisi de remonter une bonne partie de la péninsule ibérique par le Portugal.

C’est ainsi que nous nous retrouvons huit jours plus tard à la frontière portugaise, sur une toute petite route de montagne, du côté de Aldeia da Ponte. Nous sommes bien loin de l’Andalousie : ce matin il a fait -4° dehors et seulement 11° dans le camion !
Cette fois je prends mon courage à deux mains et vais me coucher sous le Sprinter pour rouvrir l’entrée d’air du chauffage condamnée en Mauritanie. Quelques minutes de chauffage dans le camion ne seront pas du luxe.

Par contre, devant nous sur le chemin du retour, il y a Salamanque et Burgos … et nous sommes en pleine Semana Santa !
Voilà de quoi mettre un terme en beauté à six mois et 15.000 kilomètres d’itinérance …

Le saviez-vous ?

L’Espagne est très attachée aux traditions religieuses et la Semana Santa donne lieu à de nombreuses cérémonies et processions dans tout le pays.
Dans toutes les villes et les villages, des congrégations conduisent leurs « pasos », autels portés à dos d’hommes ou sur des chars et richement décorés. Du dimanche des Rameaux à celui de Pâques, ces processions illustrent les étapes marquantes de la dernière semaine du Christ. Une foule considérable assiste à ces multiples défilés quotidiens (certains débutent à minuit). Croyant ou pas, on ne peut qu’être touché par la mise en scène de ces cérémonies qui se déroulent dans une atmosphère pleine de ferveur et de solennité.
A Salamanque, la cérémonie est impressionnante ...

Mais à Burgos, pour le vendredi saint, c’est encore plus grandiose et majestueux !
Plus d’une heure et demie de défilé, avec un grand nombre de confréries religieuses, de « pasos », de chanteurs, de fanfares et d’harmonies …

Le top : les villes espagnoles ont toujours des centres historiques magnifiques. Et Salamanque fait partie de nos préférées. On ne sait plus ou regarder tant il y a de monuments splendides et impressionnants par leur taille. Quand on pense que ces bâtiments, de style plateresque, datent du XV^ème ou XVI^ème siècle !

Quant à la Plaza Mayor, c’est peut-être la plus belle d’Espagne …

L’architecture est certes un peu austère mais les places et les petites rues regorgent de bars à tapas très animés. Et puis on peut avoir quelques surprises amusantes comme sur la porte d’entrée principale de la Cathédrale …

Pourquoi ce cosmonaute parmi les bas-reliefs ?
Parce qu’une tradition veut que, lors de toute restauration, les sculpteurs intègrent un élément contemporain. Le cosmonaute ne date donc pas du XV^ème siècle mais de 1991 !

Le flop : notre ferry de retour en Europe partait de Ceuta, enclave espagnole au Maroc pour rejoindre Ageciras. Pendant la traversée, qui ne dure qu’une heure, Nickie a un peu surfé sur internet, après avoir remis en route sa puce française.
Mauvaise idée : la connexion s’est faite sur Orange France qui a considéré que nous étions toujours au Maroc et lui a facturé 61 euros d’itinérance, pour 4,5 mégas de consommation.

Au Maroc nous payons moins d’un euro pour un giga.

Orange nous a donc facturé la bagatelle de 15.000 fois plus cher que Maroc Télécom !

L’anecdote n°1 : en deux semaines nous avons subi cinq changements d’heure !

Le premier au Maroc (- 1h) pour le Ramadan. Puis à l’entrée en Espagne (+ 1h) suivi le lendemain du passage à l’heure d’hiver (+ 1h). Deux jours plus tard nous entrons au Portugal (- 1h) avant d’en ressortir quelques jours plus tard (+ 1h) !
Autant dire que pendant quelques jours ça a été du grand n’importe quoi au niveau des pendules, téléphones, tablettes etc. …

L’anecdote n°2 : avez-vous déjà vu une religieuse chatter sur Whats’App ?

L’anecdote n°3 : encore une histoire de téléphone, à Burgos comme la précédente. Alors qu’un silence religieux (c’est le cas de le dire) règne sur la place Santa Maria pendant la procession, un téléphone se met à émettre de la musique. C’est une dame agée qui ne maitrise absolument pas son smartphone et panique car tout le monde la regarde.
Un membre de la Protection civile finira par lui venir en aide …