Colombie : de Santa Marta à Villa de Leyva.
Du 19 au 29 mars 2024
Magdalena, César, Santander, Boyaca ...
Ce ne sont pas les noms de gens de rencontre mais celui des départements colombiens, grands comme des régions françaises, que nous traversons entre Santa Marta et Villa de Leyva. Les 800 kilomètres de routes rarement bonnes séparant les deux villes nous demanderont deux journées bien remplies au volant.
Alors que la chaleur moite de la côte commençait à nous peser, à Villa de Leyva nous retrouvons l'air pur et frais de la montagne. Nous sommes toujours en compagnie d'Esperanza qui nous accueille à nouveau et toujours aussi chaleureusement dans sa maison, sur une colline qui domine la ville. Nous allons y passer très tranquillement nos derniers jours en Colombie.
Même si les fêtes de Pâques amènent un flot de touristes, essentiellement colombiens, Villa de Leyva demeure une petite ville paisible qui semble un peu endormie depuis l'époque coloniale. Les rues sont propres, les maisons qui encadrent son immense place centrale sont impeccablement blanchies et les sonos assourdissantes ne sont pas les bienvenues, toutes choses qui nous changent de la Costa ...
Le samedi, acheteurs et vendeurs des environs se retrouvent au marché en haut de la ville autour d'une profusion de fruits et de légumes tandis que les marchands de bière, boisson manifestement très appréciée dans la région, font dès le matin de bonnes affaires ...
Le dimanche des Rameaux est l'occasion de la traditionnelle bénédiction ...
Outre nos balades en ville, nous visitons quelques villages alentour.
Raquira, entièrement dédiée à l'artisanat, avec des maisons et des boutiques qui n'hésitent pas à utiliser des couleurs vives ...
San Pedro de Iguaque, petit bled perché à plus de 3.000 mètres, nous plonge dans une atmosphère andine. Il y fait frais et les habitants ont sorti leurs ponchos, mais on peut se réchauffer à l'ineffable café épicerie du village ...
Petite galerie de portraits : le chapeau est très porté dans le coin ...
Notre séjour s’achève par un dernier trajet en bus. Comparées aux 17 heures passées de Medellin à Santa Marta, les 4 heures prévues pour aller à Bogota sont de la rigolade. Et comme la ville, habituellement très embouteillée, est carrément désertée pendant ce grand weekend pascal, nous gagnons même une demi-heure sur le trajet ...
Une rapide visite au jardin botanique (où se trouve une géocache !) et il est temps de rejoindre l’aéroport en taxi.
Dans environ 24 heures, nous serons chez nous !
La météo :
Nous sommes bien contents de quitter la côte où les températures ne cessent de grimper. Le jour de notre départ, Esperanza reçoit une alerte canicule sans équivoque : une température ressentie entre 45° et 52° est attendue sur le nord du pays !
Rien de tout cela à Villa de Leyva située à 2.100 mètres d'altitude : les journées sont tièdes (environ 25°) et les nuits fraîches ...
Le saviez-vous ?
Pablo Escobar avait importé des hippopotames dans son hacienda de Napoles. A la mort du narcotrafiquant en 1993, sa ménagerie a été abandonnée et quelques animaux se sont échappés, se sont installés sur les berges du río Magdalena avant de se reproduire jusqu'à atteindre une population estimée à 80 individus en 2020 !
Ils pourraient, selon certaines estimations, atteindre le nombre de 500 en 2050.
Y aura-t-il bientôt plus d’hippos en Colombie qu’en Afrique ?
Le top :
Au lieu de courir d'un site touristique à un autre, c'est sympa aussi de rester un peu au même endroit et de profiter des petits riens de la vie locale. Nous avions déjà pas mal de repères à Villa de Leyva où le confinement nous avait contraints à deux séjours. Avec Esperanza comme guide, nous profitons encore mieux des charmes de cette petite ville.
Si nous devions un jour choisir un endroit où s’installer en Colombie, je crois que ce serait à Villa de Leyva.
Le flop :
Beaucoup de maisons colombiennes sont enlaidies par des grilles, des barbelés ou des fils électriques anti-intrusion, comme ces maisons de Bogota par exemple.
On peut le comprendre quand on connait le niveau d’insécurité qui a régné pendant longtemps. Mais cette époque est bien révolue, il faudrait que les mentalités changent ...
L'anecdote :
Pendant la Semana Santa, les religieux font des affaires à Villa de Leyva : tandis que certains préparent et vendent de la nourriture et des boissons, d'autres, en échange de quelques billets, bénissent autos, motos et conducteurs ...
No comment :
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