Colombie : du Quindio au Cauca ...
Après des adieux émouvants, nous partons sous les bénédictions de Consuelito qui nous a offert gâteaux et fruits pour la route ...
Nous ne tardons pas à faire un très bel arrêt à Caicedonia dont la place, plantée de gigantesques palmiers de cire, les jeeps et la musique émanant de tous les cafés nous ravissent ...
La suite est un peu moins enthousiasmante : nous rejoignons la vallée et la Panamericana. Après plusieurs jours de routes de montagne, c'est plat, souvent tout droit et ça fait bizarre de rouler à 90. Autour de nous, de la canne, de la canne, de la canne, des champs de canne à sucre immenses !
Pour ne pas faire la route d'une traite, nous nous octroyons une pause salutaire à la Finca Aurora. Diana et Alfonso mettent à notre disposition leur jolie maison, leur piscine et leur jardin où nous dormons dans la Chivita ...
Nous reprenons la Panam le lendemain mais cette fois, pour rompre la monotonie, une manifestation d'enseignants bloque la route à Villa Rica. Après 40 minutes d'attente en plein cagnard, nous tentons un détour par les pistes jusqu'à Santander de Quilichoa ...
Ce sera l'occasion d'un arrêt pique-nique à Guachené au bord de la rivière, en compagnie de quelques locaux bien sympatiques venus se rafraîchir et procéder à quelques lavages (à noter au passage que la population noire est très importante dans la région de Cali) ...
Quand nous parvenons enfin à retrouver la Panam à Santander de Quilichoa, c'est une autre manif et une opération escargot qui nous attendent !
Heureusement ça se décante assez vite cette fois !
Nous allons passer les jours suivants à La Bonanza en compagnie d'Anouar, puis Kika de retour du Maroc, plus trois familles de jeunes français avec leurs enfants et un couple de chiliens.
Comme le veut la tradition du lieu, nous partageons nos repas et nos anecdotes de voyage dans une super ambiance.
Cette petite pause nous permet également de préparer la suite de notre voyage : restitution de la chivita, location de voiture, réservations de logements, billets de bus pour Santa Marta ...
Mais il y a aussi à proximité quelques lieux incontournables que nous ne voulons pas manquer.
Tout d'abord le mardi c'est jour de marché de Silvia : de nombreuses jeeps et de magnifiques "chivas" descendent des montagnes, bondées de marchandises ...
... et d'indiens guambianos dans leurs habits traditionnels (Cf blogs précédents) ...
Tout ce petit monde va vendre et acheter au marché qui est très animé ...
Nous consacrons une journée à la visite de Popayan, "la ville blanche de Colombie". C'est un bonheur de découvrir les ruelles pittoresques, ses places pavées, les nombreuses églises et les maisons coloniales uniformément blanchies à la chaux ...
Enfin, à quelques kilomètres, nous rendons visite à deux jeunes français, Ben et Jojo, qui tiennent un atelier pour les camping cars près du petit village d'Usenda.
Nous avions été leurs premiers clients il y a quatre ans et c'est un bon souvenir pour eux comme pour nous ...
Il ne nous reste plus que trois jours pour boucler notre périple avec la chivita.
Le premier sera consacré essentiellement à remonter d'une traite jusqu'à Pereira, toujours par la Panamericana. A quelques encablures de la ville on nous a indiqué un havre de paix dans un environnement magnifique : la finca El Turpial.
Pierre et Anita, couple franco-colombien, ont bien voulu nous accueillir dans leur cour pour la nuit, afin que nous puissions, le lendemain matin, tout connaitre de la fabrication du chocolat.
De la collecte des cabosses à la confection des tablettes en passant par le traitement des fèves, la torréfaction ... rien ne nous échappe!
Pour terminer, nous modelons nous même un petit morceau de chocolat avant de passer à la dégustation !
Bio, artisanal, 80% de cacao ... un régal !
Pour compléter ce bon séjour, Pierre et Anita nous gardent gentiment à déjeuner et nous donnent une excellente adresse pour le soir ! A quelques kilomètres de chez eux, Rossy nous accueille dans sa grande maison avec piscine. On s'y sent si bien que la nuit prévue se transforme en deux jours de repos et de préparatifs avant de rendre la chivita ...
En effet, le lendemain, nous la rendons à l'aéroport avant de repartir dans une Suzuki flambant neuve ... Cette petite chivita nous aura bien véhiculés et logés pendant trois semaines et c'est un choix que nous ne regrettons pas.
On the road again :
Le résumé en images de notre parcours sur les routes de Colombie ... Petite particularité de ce trajet, les "tren cañero", camions trainant jusqu'à cinq grandes remorques de canne à sucre ...
Et comme toujours en Colombie, les camions qui roulent presque systématiquement à gauche sur les double voies incitant les autres usagers à de dangereux zigzags !
La météo :
Après la chaleur éprouvante de la région de Cali nous arrivons à Sylvia sous un gros orage à peine rafraîchissant. Deux jours plus tard la pluie s'invite avec insistance pour toute la soirée et jusqu'au lendemain matin. Comme la chivita est toujours aussi petite, nous dinons debout sous la porte arrière qui nous sert d'auvent.
Nous sommes à 2500 mètres dans la "Suisse colombienne", il fait très frais et nous avons ressorti les chaussettes, les pantalons et les pulls.
Mais à Popayan, quelques 800 mètres plus bas, nous regrettons d'avoir pris des pulls !
Et globalement nous sommes très contents d'avoir la climatisation dans la chivita !
Le saviez-vous ?
Les noms des villes et villages de la région sont souvent un témoignage de l'origine de leurs fondateurs. La plus représentée est bien sûr l'Espagne avec Madrid, Sevilla, Barcelona ... mais il y a aussi des provenances plus exotiques comme Circasia, Finlandia, Albania, Circasia, Filadelfia ...
Le top :
Sous peine de me répéter, je vais revenir sur l'incroyable gentillesse des colombiens. Ainsi cet homme à qui nous demandons la route et qui nous donne deux bananes, cette marchande de Caicedonia qui nous embrasserait presque et nous quitte sur un "Gracias mi amor ... con mucho gusto ... que le vaya bien !"
Le flop :
En Colombie, la moindre route un peu importante est gérée par une concession privée comme les autoroutes chez nous. Qui dit concession dit péage et ici, environ tous les 30 kms il faut payer l'équivalent de 3 ou 4 euros. Sur une 2x2 voies on comprend, mais pour une route défoncée avec des travaux fréquents occasionnant des bouchons ...
L'anecdote :
Les colombiens sont très religieux comme en témoignent les signes de croix qu'ils font en passant devant les églises ou chapelles et les tableaux ou statuettes que l'on voit chez eux. A la finca Aurora, une pièce entière est même réservée à un petit autel.
Et les gens de rencontre nous quittent souvent sur un "Que Dios les bendiga !" (Que Dieu vous bénisse !)
Le bestiaire :
Cherchez l'intrus : il y a beaucoup d'oiseaux en Colombie mais une de ces photos n'est pas de moi (c'est une photo de photo). Vous trouverez facilement ...
No comment :
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