Colombie : Santa Marta et la Costa ...

Du 1er au 19 mars 2024

Après quelques semaines dans le centre et le sud de la Colombie, nous entamons la seconde partie de notre séjour sur la "Costa", au bord de la mer des Caraïbes.
Par souci d'économie et pour tenter une expérience nouvelle pour nous, nous renonçons à l'avion et réservons deux places à bord d'un bus de nuit entre Medellin et Santa Marta. Les 800 kilomètres qui séparent les deux villes sont censés être parcourus en 16 heures par ce bus direct dans lequel deux chauffeurs se relaient. Enfin, direct ... il ne prend pas de passagers, mais s'arrête assez souvent pour charger et livrer des paquets en cours de route (le premier à seulement 500 mètres du terminal de départ !). 
Finalement ça se passe plutôt bien, le bus est très confortable et, pour dormir, les boules Quiès nous permettent d'occulter la salsa diffusée non-stop pendant les 17 heures que durera finalement le trajet. 
Seul petit moment difficile, la route de montagne que nous attaquons après une pause devant un restaurant vers 20h 30. Comme nous ne connaissons pas la durée de l'arrêt, nous engloutissons en toute hâte quelques "empanadas" bien grasses qui ne feront pas bon ménage avec la route en très mauvais état et les virages serrés qui nous attendent ...

Après une semaine riche en déplacements, il est agréable de nous poser un peu chez notre cousine Esperanza qui nous accueille à bras ouverts et se montre toujours aux petits soins pour nous. 
La mer est toute proche, chaude à souhait, et les couchers de soleil sont somptueux ...

Les environs de Santa Marta nous offrent de belles balades. Nous découvrons par exemple Cienaga, que nous n'avions fait que traverser par la route nationale. Cette petite ville est charmante et Esperanza y connait un excellent restaurant !

Une petite surprise nous attend sur la place centrale, vous la découvrirez plus bas dans "Le bestiaire" !

Il y a aussi de très belles plages à proximité. 
Ma favorite ? 
Los Angeles, dans le Parc de Tayrona. Une immense plage sauvage entre mer des Caraïbes et végétation tropicale ...

Nous avons aussi la chance d'être réinvités à Mundo Nuevo que nous avions tant aimé lors de notre précédente venue.

Après la rude montée en 4x4 depuis Minca, nous retrouvons notre amie Valérie dans son repaire de Mundo Alto. Un lieu exceptionnel où nous passons une magnifique soirée avec elle et Tristan, un photographe grand voyageur qui connait très bien la région.

Un seul regret : debout dès 6h le lendemain matin, je pars à la rencontre d'un toucan qu'on m'avait annoncé familier du voisinage, mais il me fait faux bond. Et les colibris n'ayant pas été très coopératifs non plus, ma "chasse" photographique s'achève avec un maigre butin ...

Par contre, en ce moment, les cases mises à la disposition des indiens wiwas par Valérie sont occupées et j'y trouve Fiscalito, son petit protégé, que nous avions rencontré il y a trois ans, ainsi que quelques membres de sa famille, tous vêtus de leur traditionnelles tenues blanches. L'échange est restreint et je me sens un peu incongru dans ce lieu, mais le décor est magique et je m'autorise quelques photos ...

Malgré la chaleur qui nous a un peu ramollis, nous avons aimé cette immersion dans la vie "costeña" qu'Esperanza nous a fait partager. Il faut dire qu'elle n'a pas ménagé ses efforts pour nous faire découvrir tous les atouts de sa région, des plus beaux sites jusqu'aux spécialités culinaires !
Il nous reste deux petites semaines pour terminer notre périple. C'est à Villa de Leyva, toujours en compagnie d'Esperanza, que nous allons les passer avant de reprendre notre avion de retour à Bogota ...
 

La météo :

Jusqu'ici, partout où l'on passe, les gens nous disent qu'il fait plus chaud que d'habitude.
A Santa Marta, non, c'est la moiteur habituelle, une canicule qui dure 365 jours par an.

Voici la température dans l'appartement ... 

Dehors il fait plus chaud et je ne parle pas de se mettre au soleil !
La nuit, ça baisse un peu, tout juste de quoi dormir sous le ventilateur.

Comme partout où nous sommes passés, la sécheresse règne et chaque jour nous le constatons sous nos fenêtres : des feux spontanés prennent dans les broussailles de la sierra, attisés par la brise de mer  qui se lève tous les après-midi ...

Le saviez-vous ? 

On peut trouver de la neige à seulement 40 kilomètres de la mer des Caraïbes !
En effet, la Sierra Nevada de Santa Marta, bloc montagneux détaché des Andes, culmine à 5.775 mètres au Pic Cristobal Colon qui dépasse son voisin, le pic Simon Bolivar, d'un mètre seulement !
Ces deux sommets sont relativement faciles à gravir mais peu fréquentés par les alpinistes du fait qu'ils se situent sur le territoire des indiens arhuacos qui en interdisent l'accès.
Sans parler des paramilitaires d'extrême droite, très présents dans la région ...

Le top : 

Sur la côte, nous retrouvons du poisson, sous toutes ses formes, notamment le ceviche d'Esperanza !
Un bon kilo de bar très frais, du poivron en lanières, quelques morceaux d'avocat, et des oignons, de la coriandre et un peu d'ail hachés menu. Le jus d'un pamplemousse (ou d'un autre agrume), du jus de citron vert, et pour assaisonner le tout, sel, poivre, paprika, et quelques herbes pimentées secrètes. Laissez mariner deux ou trois heures ...

Accompagné de quelques "patacones" (bananes vertes frites) et d'un jus de "tomate de arbol", c'est un régal !

Le flop : 

J'ai déjà évoqué dans ce blog le "pico y placa", système en vigueur dans les villes colombiennes pour réguler la circulation : le dernier numéro de la plaque d'immatriculation détermine les jours où vous pouvez circuler ou non. 
Chaque ville à ses propres règles, ce qui n'aide pas le voyageur.
Nous avons eu la mauvaise surprise de constater qu'une infraction à cette règle coûte extrêmement cher en Colombie : nous nous sommes fait prendre avec la chivita à Popayan, ce qui nous a valu "una multa" de 575.000 pesos (environ 140 €). 
Une réduction de 50 % est généreusement attribué sous réserve de payer sous onze jours ... et de se présenter en personne à la police municipale pour participer à une formation ! 

L'anecdote : 
En Colombie, les bâtiments scolaires sont bien occupés : un premier groupe d'élèves débute tôt le matin, parfois dès 6 heures, pour terminer en fin de matinée. Il est suivi d'un second groupe qui travaille jusqu'en fin d'après-midi et parfois d'une "nocturna" qui se termine tard dans la nuit !
Amis enseignants, rassurez-vous, les classes sont assurées par des instituteurs différents ...

Le bestiaire :  
La faune que l'on rencontre sur la place centrale de Cienaga est assez surprenante.
Des pigeons, d'accord ...
Des écureuils, à la limite ...
Mais des iguanes !?!?

No comment : 

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