Ecosse : de la West Coast aux Borders

Du 24 au 29 août 2024.

Des lochs, des glens, des îles, des distilleries, des kilts, des highland cows et des moutons, beaucoup de moutons, ce sont les images qui nous resteront de cette semaine écossaise à nouveau bien arrosée. Nous avons mis le Sprinter en mode « petite vitesse », d’ailleurs les routes étroites ne nous laissent guère d’autres choix. Mais c’est très bien ainsi, nous avons le temps de compter les moutons dans les prairies …

La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...

Après les festivités du mariage, nous reprenons notre vie itinérante en direction de la West Coast. Notre périple débute en terrain connu avec un arrêt à Luss, joli village au bord du lac Lomond (quelque peu envahi par les touristes), où la lumière change de minute en minute …

Après avoir parcouru de magnifiques vallées, nous atteignons Inveraray, petit port au bord du Loch Fyne …

Nous longeons ensuite le loch jusqu’à Lochgilphead avant de remonter jusqu’à Fort Dunadd où nous trouvons un parfait bivouac pour la nuit, malgré une fine pluie persistante.

Du fort, il ne reste pratiquement rien mais ce lieu est très important pour l’histoire de l’Ecosse : c’est ici que sont venus d’Irlande vers l’an 500 les premiers « scots » qui donneront leur nom au pays. Ils y ont fondé le royaume de Dal Riata qui, après avoir assimilé les pictes, deviendra royaume d’Ecosse.

Nous poursuivons notre route le long du canal de Crinan, ponctué de nombreuses écluses. Il relie le Loch Gilp au sound de Jura et évite aux navires (de plaisance essentiellement de nos jours) le tour parfois périlleux de la péninsule de Kintyre. A son extrémité, le petit port de Crinan reste séduisant malgré la pluie qui ne cesse de tomber …

Un peu plus au nord, nous passons sur l’Ile de Seil.
Par le ferry ?
Non !
Seil n’est séparé du continent que par un petit chenal maritime, enjambé gaillardement par le Clachan Bridge, un élégant pont à bosse du XVIII^ème siècle. Mais les habitants se considèrent comme islais et sont fiers de leur « bridge over the Atlantic » !

Nous nous installons sur le port d’Ellenabeich, le village principal de l’île, où nous resterons deux jours …

Entre deux averses, nous admirons les petites maisons blanches aux toits de lauzes, l’activité du port et les navires qui passent au large, devant l’Ile de Mull, pour rejoindre Oban …

Le top : notre coup de cœur de la semaine revient à Easdale, située à 200 mètres en face d’Ellenabeich. Soixante personnes vivent sur cette île d’un km² reliée par un canot qui transporte sans cesse quelques passagers et leurs bagages d’une rive à l’autre.

 Il n’y a pas de voitures sur l’île et le moyen de transport qui s’impose est la brouette …

Si l’île est aujourd’hui un peu endormie, jusqu’à plus de 500 habitants y ont vécu de l’exploitation de l’ardoise jusqu’en 1950. Le tour de l’île, moitié prairies fleuries, moitié zones de galets d’ardoise, permet de découvrir de superbes paysages, de jolis petits cottages (devant lesquels viennent d’être livrées des palettes de combustible pour l’hiver) et les  anciennes carrières, vastes bassins aujourd’hui envahis par la mer …

Le temps (celui qu’il nous reste avant de terminer nos vacances et celui de la météo) nous pousse à quitter cet endroit où nous nous sentons si bien. Un passage par Oban nous permet de (re)découvrir la ville et de déguster un fish and chips sur le port avant de mettre le cap à l’est.

Les routes des Borders sont magnifiques, les paysages plus verdoyants et moins rudes que dans les Highlands. De plus, nous avons la chance d’avoir un peu de soleil (entre les averses) du côté de Dryburg d'abord …

… et à Jedburgh ensuite …

Encore quelques kilomètres et nous voilà à la frontière avec l’Angleterre …

C’est la fin de ce nouveau séjour en Ecosse, sans aucun doute le plus « humide » que nous ayons jamais eu, toutes saisons confondues !
Mais après tout, ne venons-nous pas de voir les vraies couleurs de ce pays ?

L’anecdote :

Si Easdale ne produit plus d’ardoises, elle accueille par contre depuis 1983 un évènement de grande envergure : le Championnat du monde de ricochets !

Une ancienne carrière inondée sert de théâtre à l’évènement et les innombrables galets d’ardoises polis par la mer qui jonchent le rivage fournissent un matériel parfait …

PS : j’ai retrouvé dans mes archives la photo de deux champions à l’entrainement il y a quelques années 😊

Le flop :

Difficile d’évoquer les Highlands l’été sans parler des midges, ces minuscules insectes qui peuvent s’abattre en nuée sur vous et vous mordre (oui, le moustique pique, le midge mord !).
C’est un tel fléau qu’un site du style « Météo midges » a été créé pour localiser les zones les plus touchées et que les marcheurs du West Highland Way sont pour beaucoup équipés de « chapeaux-filets » pour se protéger …
Pour notre part nous avons été assez épargnés !

On the road again : le résumé en images de nos routes écossaises …

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