Géorgie : Tbilissi, entre Orient et Occident ...
Du 17 au 22 avril 2025.
Nous avons passé cinq jours à Tbilissi et nous avons adoré cette ville pour sa fusion unique d’histoire, de cultures, de contrastes architecturaux et pour son ambiance bohème et décontractée.
La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...
A la croisée de l’Europe et de l’Asie, Tbilissi a subi les influences persanes, ottomanes, russes et européennes qui se traduisent dans l’architecture, la cuisine et les traditions. Entourée de collines et de montagnes, traversée par la rivière Koura, elle offre des vues panoramiques spectaculaires depuis la forteresse de Narikala desservie par un téléphérique ...
Il fait bon flâner dans la vieille ville aux ruelles pavées, en observant les balcons en bois ouvragés et les maisons colorées suspendues sur les falaises.
Le quartier d’Abanotubani propose depuis la naissance de la ville des bains sulfureux, vestiges des traditions perses. Nous nous y sommes baignés et fait laver à grand renfort d’eau savonneuse et de jets d’eau alternativement chaude ou froide …
Les contrastes architecturaux sont surprenants et l’on peut dans un même regard voir des bâtiments que plusieurs siècles séparent …
Des réalisations futuristes …
… des immeubles et palais datant de l’empire russe ou de la période de domination soviétique …
L’art est très présent avec notamment de très nombreuses statues disséminées dans tout le centre ...
… et d’immenses monuments comme Kartlis Deda, la "mère de la Géorgie", une statue emblématique de la ville ...
… ou les « Chronicles of Georgia » qui dominent la ville …
La diversité religieuse étonne : églises orthodoxes, mosquées, synagogues et cathédrales cohabitent dans la vieille ville ...
C’est le week-end de Pâques et les géorgiens se pressent dans les églises pour prier, déposer des cierges et se faire bénir par les prêtres …
Les nombreux restaurants permettent de découvrir les plats traditionnels : khinkali (raviolis), khachapuri (pain au fromage), badrijani (aubergines aux noix), pkhali (mixture de légumes aux épices) ...
Nous notons au passage qu’ici comme dans l’est de la Turquie (et comme au Maghreb d’ailleurs) les géorgiens n’utilisent pas de fourchettes mais saisissent la nourriture avec de gros morceaux de pain dont il font une consommation abondante.
La Géorgie est aussi l’un des berceaux du vin, avec une tradition de vinification en "qvevri" (jarres en terre cuite) dans lesquelles macèrent les grappes entières avec la tige. Le résultat est un vin, blanc ou rouge, légèrement pétillant et sucré, très fruité et plutôt agréable. On trouve également des bouteilles vinifiées comme en France, peu chères et délicieuses …
Bien sûr le centre-ville fait figure d’exception en Géorgie. Il suffit de se déplacer un peu en banlieue pour retrouver les pauvres maisons et les sinistres ensembles de la période soviétique ...
Le saviez-vous ?
Tbilissi, capitale de la Géorgie, compte 1,3 millions d’habitants soit un tiers de la population totale du pays. Elle a une longue histoire puisqu’elle a été fondée au IVème siècle par le roi géorgien Vakhtang Ier Gorgassali, qui y découvrit des sources d'eau chaude.
Située sur la route de la soie, Tbilissi a été convoitée et envahie par les Perses, les Arabes, les Byzantins, les Seldjoukides, les Mongols, les Perses, les Ottomans … et je dois en oublier !
De 1801 à 1991 elle est sous la domination de l’Empire russe puis de l’URSS (avec une brève indépendance de 1918 à 1921). Malgré le contrôle idéologique et les répressions (notamment sous Staline qui pourtant était géorgien) Tbilissi est toujours resté un foyer culturel important.
C’est toute cette histoire qui a modelé la ville actuelle …
Lors de notre visite, le Parlement géorgien, occupé depuis des mois par des manifestants pro-européens, nous rappelle que le pays est dans une situation indécise depuis les élections contestées de novembre 2024.
La Géorgie basculera t'elle dans le camp russe ou dans celui de l’Europe ?
Le top :
En arrivant à Tbilissi nous nous sommes installés pour un ou deux jours dans le jardin de Tamara qui peut accueillir deux ou trois véhicules de voyageurs.
Nous y sommes restés cinq jours !
Tamara est tellement hospitalière qu’on s’y est sentis comme chez nous.
Et comme c’était le week-end de Pâques, elle nous a invités le dimanche à partager le repas qu’elle a préparé pour sa famille. Nous étions une douzaine ... il y avait à manger pour cinquante, toutes les spécialités géorgiennes semblaient réunies sur la table qu’elle n’arrêtait pas de compléter durant tout le repas.
Un moment inoubliable de partage et de sérénité ...
Le flop :
Notre première visite à Tbilissi a mal débuté. Pour une raison inconnue Google Maps, sensé nous guider sur le téléphone, s’est mis à débloquer. Les dix minutes de marche à pied pour rejoindre la plus proche station de métro depuis chez Tamara se sont transformées en une heure pour atteindre la station suivante.
Lorsque nous y sommes arrivés, il y avait une grosse panne d’électricité à Tbilissi et le métro ne circulait pas !
Heureusement nous avons trouvé assez rapidement un taxi qui, pour quelques euros, nous a menés dans le centre.
La panne réparée, nous l’avons apprécié car il est très pratique, économique (environ 0,35 euros par trajet) et il est assez facile de s’y repérer car il n’y a que deux lignes.
Par contre il est d’une tristesse !
Inauguré en 1966 il a été bâti dans le plus pur style soviétique.
Ce qui surprend aussi c’est la profondeur à laquelle il circule. Par bonheur les descentes et montées se font par de très longs escaliers roulant qui fonctionnaient …
L’anecdote :
Vous aurez peut-être été surpris d’entendre du flamenco sur la vidéo de ce repas de Pâques typiquement géorgien par ailleurs.
C’est que le hasard a fait qu’en même temps que nous, Ivan, un jeune cycliste voyageur espagnol en route pour la Chine, séjournait chez Tamara et qu’un de ses neveux est un grand spécialiste de cette musique qu’il a étudiée en Andalousie.
Un peu décalé mais pas désagréable !
No comment : amusantes, étonnantes, intrigantes ... quelques images qui n’ont pas trouvé leur place ailleurs dans le blog ...
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