Première escale brésilienne : Vitoria.
Depuis Dakar le Grande Nigeria a mis le cap au 210 et a tracé une très longue ligne droite qui nous a menés directement à Vitoria après six jours de navigation.
4.600 kms ont été parcourus sur une mer très calme d’un côté comme de l’autre de l’équateur car nous continuons d’avoir des conditions de navigation idéales.
Au bout de cette longue ligne droite, Vitoria, capitale de l’état brésilien d’Espirito Santo. Construite au départ sur une ile, la ville s’est beaucoup étendue et l’agglomération compte plus d’1,5 millions d’habitants.
Malgré un temps doux mais maussade, l’arrivée est magnifique. Le drapeau brésilien a été hissé et nous sommes attendus au large par la marine brésilienne et le pilote, plus utile que jamais, car l’entrée vers le port emprunte un chenal sinueux et très étroit.
L'arrivée dans la baie de Vitoria.
Notre énorme bateau passe ensuite sous un grand pont avant de se faufiler dans le fleuve Jucu qui mène aux docks et nous avons parfois l’impression de toucher les maisons.
De magnifiques immeubles modernes forment un contraste saisissant avec les maisons beaucoup moins reluisantes des favelas établies sur les collines !
L'entrée dans le fleuve Jucu.
Après un demi-tour à l’endroit le plus large du fleuve avec l’aide des remorqueurs, nous accostons auprès d’énormes grues. Commence alors le ballet des opérations de chargement et déchargement, à l’avant pour les containers, à l’arrière pour les véhicules, notamment quelques dizaines de Porsche bien protégées par leurs bâches plastique …
Cette fois nous n'observerons pas les opérations car nous avons eu une permission de sortie par le commandant et nous sommes tout heureux de passer l’après-midi sur la terre ferme. A la sortie du port, après les contrôles d’usage, nous trouvons un taxi, ou plus exactement le propriétaire d’une petite 206 qui propose de nous emmener en ville tous les six ! Nous nous entassons dans le véhicule dans un grand fou rire, à peine modéré par la conduite un peu spéciale de notre chauffeur très exubérant mais qui ignore tout des panneaux Stop et des limitations de vitesse.
Ne sachant trop où aller nous lui faisons confiance et après un long trajet il nous dépose dans une grande galerie commerciale !
Nous allons pouvoir nous procurer de l’argent brésilien, des cartes Sim locales et faire quelques achats mais c’est tout ce que nous verrons du Brésil aujourd’hui. Et il n’y a rien qui ressemble plus à une galerie marchande qu’une autre galerie marchande, qu’elle se trouve à Paris, Londres ou Vitoria : pratiquement les mêmes enseignes, Mac Donald’s et compagnie … On se console avec quelques jus de fruits ou bières et de délicieux yaourts glacés aux fruits exotiques frais.
Au retour, craignant cette fois la police, il appelle son fils en renfort avec une seconde voiture et le trajet est plus cool sauf à l’arrivée quand il tente de renégocier le prix convenu. Du coup, avec la discussion qui s’en suit, j’en oublie dans son coffre les yaourts et jus de fruits dont je me régalais à l’avance !
Il me faudra attendre une autre escale …
C’est la nuit tombée, dans une nouvelle féerie de lumière, que nous repartirons le long de la rivière pour rejoindre la mer en direction de Rio de Janeiro, notre prochaine escale.
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