Amérique du Sud, nous revoilà !

Du 25 au 28 septembre 2019.

Nous y avons commencé notre voyage il y a un an, terminé notre première boucle sud-américaine en avril, nous voici revenus en Uruguay pour récupérer notre fidèle Trottinette et entamer un nouveau périple.

25 heures de voyage depuis Les Sables d’Olonne …

Première étape, l’aéroport de Nantes Atlantique, avec notre voisin et ami Philippe qui, non content de s’occuper des chats en notre absence, s’est transformé en voiturier pour remédier à la grève de la S.N.C.F.

Deuxième étape, Madrid et son gigantesque aéroport dont nous arpentons les différents halls reliés par un métro pour embarquer sur le vol en direction de Montevideo. Peu avant l’embarquement, à minuit, Philippe et Catherine nos compagnons de voyage en provenance de Bordeaux nous rejoignent tout essoufflés après avoir bien couru.

Sept heures trente du matin heure locale à Montevideo (12 h 30 en France) : l’aéroport est toujours aussi cool et le temps de recharger nos SIM uruguayennes, un bus nous emporte vers Paraiso Suizo, à 80 kms, où nous attendent Silvia, Heinz … et Trottinette qu’ils ont gardée et chouchoutée en notre absence.

Un peu plus de 20°, un beau ciel bleu, toutes les conditions sont réunies pour débuter ce nouveau séjour et c’est bien agréable de prendre un premier repas au soleil.

Les perruches sont toujours là à jacasser et la petite chapelle dressée en bord de mer est toujours pleine de charme. Mais la surprise, ce sont les baleines et leurs baleineaux qui croisent au large de la plage toute proche et font retentir leurs puissants souffles jusqu’à nous.

Le camp est par ailleurs occupé par une douzaine de voyageurs, majoritairement des allemands, qui débutent ou terminent leur périple et les discussions vont bon train, comme pour nous plonger tout de suite dans l’ambiance du voyage …

Une bonne nuit de sommeil et la fatigue du voyage est effacée. Nous restons une journée à Paraiso Suizo : un peu de maintenance sur les véhicules (surtout MacGyver qui avait quelques grosses réparations), les courses au village voisin où nous retrouvons cet esprit chaleureux qui anime les uruguayens … et beaucoup de bavardages avec nos voisins du jour, voilà qui occupera largement la journée.

Après mure réflexion, nous décidons de reporter la réparation du pare-brise de Trottinette à plus tard (peut-être au Pérou où l’on pourrait semble-t-il en trouver un) et donc de ne pas faire le détour par Asunción au Paraguay.

C’est en fin de matinée le vendredi 27 que nous prenons la route après avoir remercié Silvia et Heinz qui nous ont accueillis si gentiment dans leur Paraiso Suizo. L’objectif est simplement de parcourir une partie des 420 kms qui nous séparent de Fray Bentos pour franchir le fleuve Uruguay qui nous sépare de l’Argentine.

A priori, une journée tranquille s’annonce … mais le sort va s’acharner sur nos compagnons de voyage ! Tout d’abord une fuite importante de gazole se déclare pendant le plein, 20 kms après notre départ. Philippe décide de retourner vérifier son circuit à Paraiso Suizo tandis que nous avancerons doucement.
A 13 heures le problème est réglé, ils vont nous rejoindre sur la route.

A 17 heures j’appelle pour fixer un point de rendez-vous et apprends qu’ils viennent d’exploser leur radiateur ! Cette fois la réparation risque d’être longue …

Nous voilà donc en solo, sans doute pour quelques jours. Nous ne sommes pas pressés et le hasard fait que nous arrivons près de Las Sierras de Homana, un des rares campements de la région. Nous décidons de nous y arrêter et profitons de la douceur de ce petit coin de campagne dans cette ferme pleine de chevaux et d’oiseaux. Citronniers et orangers accentuent le dépaysement …

Le lendemain nous reprenons la route pour passer en Argentine. Au passage nous faisons un arrêt dans la charmante petite ville de Mercedes, au bord du rio Negro. Nous stationnons sur la rambla qui borde le fleuve, entourés de nombreuses petites roulottes ou camionnettes croquignolettes qui proposent tortas fritas, pasteles et autres empanadas. Elles sont fermées en ce moment, et doivent sans doute ouvrir le soir.

Quelques dizaines de kilomètres plus loin c’est Fray Bentos, le poste frontière puis le grand pont sur le rio Uruguay et enfin Gualeguaychu, la première petite ville argentine.

Forts de l’expérience de notre précédent séjour nous serons super efficaces : en trois heures la frontière est passée, des euros transformés en pesos argentins, le frigo et les placards remplis chez Carrefour, les téléphones munis de nouvelles cartes SIM !

Il ne nous reste plus qu’à retrouver le petit camp où nous avions séjourné l’an passé. Nous y recevons un accueil chaleureux de Chula qui ne nous a pas oubliés !

Le top : A nouveau nous avons apprécié la gentillesse des uruguayens toujours prêts à rendre service et à discuter de tout et de rien, de leur pays et du notre … La conversation habituelle commence souvent ainsi après les salutations :

• De donde son ?
• De Francia.
• Ayyyy ! Que lindo !

L’anecdote : parmi les sujets qui reviennent fréquemment dans ces conversations, « los amarillos » - les gilets jaunes – mais surtout Antoine Griezman, notre footballeur, qui a des amis uruguayens, y vient parfois et, fin du fin, est un grand buveur de maté !

Le flop : les ennuis mécaniques des Desmaisons …

Le saviez-vous ?   Le maté est une boisson traditionnelle sud-américaine issue de la culture des indiens Guaranis, qui se prépare en infusant des feuilles de yerba maté.

Le maté est ainsi fortement consommé en Argentine, au Chili,au Paraguay, en Uruguay (les plus forts consommateurs semble t'il), au Brésil méridional et en Bolivie.

Les instruments utilisés pour la préparation du maté sont le maté (la calebasse) et la bombilla (sorte de paille métallique). Ce sont des éléments importants de la culture de certains pays d'Amérique du Sud où l’on voit souvent des personnes boire le maté dans la rue. Si l'on parle avec quelqu'un qui consomme du maté, il vous le tendra spontanément pour le partager avec vous.

Les différentes phases de la préparation du maté :

1 Chauffer l'eau (70 à 75°)
2 Remplir la calebasse de feuilles aux 2/3
3 Agiter pour ôter la poudre de maté
4 Mettre les feuilles sur un côté
5 Mettre la bombilla du côté où il y a le moins de feuille
6 Verser l'eau du côté de la bombilla …

Cette fois, c’est a priori définitivement que nous quittons l’Uruguay. La suite de notre route doit nous emmener à traverser l’Argentine en direction du nord-ouest jusqu'à Salta.