Los Alerces
Du 30 octobre au 1er novembre 2018.
Les indiens mapuche l’appelaient « lahuàn », les scientifiques le nomment « Fitzroya cupressoides », les français « Cyprès de Patagonie » mais ici on le connait sous le nom castellano d’« Alerce » et cet arbre étonnant a donné son nom à un parc, créé pour le protéger.
Nous avons séjourné pendant trois jours dans cet endroit magnifique fait de grands lacs, de torrents, de forêts et de montagnes enneigées. Quel plaisir de retrouver du relief, des arbres et de la verdure après les mornes steppes que nous avons traversées …
Nous avons eu la chance d’avoir très beau temps dans cette région qui est généralement très arrosée ce qui a favorisé nos promenades et quelques bivouacs superbes !
Le saviez-vous ?
L’alerce, recherché pour son bois précieux, est une espèce menacée qui ne vit que dans cette région andine, à cheval sur l’Argentine et le Chili. Il dispute au séquoia les records de longévité puisque l’on dit que certains auraient 4.000 ans. En même temps, il ne prend qu’environ 1 cm de tour de taille tous les vingt ans ("Il a bien de la chance l'alerce" m'a fait remarquer un ami quelque peu menacé par le surpoids !).
Le plus vieux spécimen du parc a 2.600 ans et s’élève à 58 mètres.
L’anecdote : il y a très peu de monde dans le parc à cette période de l’année mais un soir nous nous sommes retrouvés à bivouaquer en compagnie d’un couple de jeunes argentins et de quatre étudiants belges qui voyageaient dans une Samsung achetée au Chili (non, pas une tablette, ils font aussi des voitures !). L’occasion d’échanges vraiment sympas autour d’un maté, d’un café et de quelques tartines qui ont agrémenté le petit déjeuner de ces campeurs moins bien équipés que nous.
Le top : le petit hameau de Futalaufquen situé au bout du lac du même nom. Seul village dans le parc, ses deux rues, larges et verdoyantes sont d’un calme extraordinaire
Le flop : le seul moyen pratique de voir les grands alerces est de prendre un bateau. Mais nous sommes hors saison touristique et donc il n’y en a pas. Nous devrons nous contenter d’un petit spécimen de 300 ans et 62 cm de diamètre.
Le bestiaire : j’aurais aimé ajouter le puma à mon bestiaire puisqu’il fréquente le parc comme en témoignent les panneaux indiquant la conduite à tenir en cas de rencontre.
Mais il n’a pas daigné montrer le bout de sa queue.
Alors contentons-nous de ces oiseaux de proie et de ces oies sauvages de Magellan …
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