Torres del Paine
Du 20 au 25 novembre 2018
Pays : Chili …
Région : Magallanes y Antartica (Magellan et Antartique) …
Province : Ultima Esperanza …
Voilà où nous arrivons après avoir descendu l’Argentine pendant un mois et demi.
Juste après la frontière, Puerto Natales, petite ville au fond du fjord Ultima Esperanza (tout un programme !) a un petit air d’Alaska qui augure bien de ce qui nous attend pour finir notre descente jusqu’à Ushuaia. Pour la première fois de notre vie, nous contemplons l’océan Pacifique depuis les rues bordées de maisons de tôle typiques de la région …
C’est un bon endroit pour remplir le frigo vide (Cf. l’anecdote), trouver des cartes SIM et de l’argent chiliens, bref nous mettre en ordre de marche pour ce nouveau pays. On y ajoute quelques petits extras comme du saumon frais sauvage, la réservation d’une visite au glacier Grey en catamaran et … un petit cadeau de Noël dont on reparlera !
Mais si nous sommes passés au Chili à cet endroit, c’est principalement pour visiter le Parc National Torres del Paine, un peu l’équivalent chilien du Fitz Roy argentin, encore un paradis pour les trekkeurs … Nous y passerons trois jours…
Les images en parleront mieux que moi !
Le saviez-vous ?
Le Chili est un étrange pays. Imaginez un territoire grand comme deux fois la France mais étiré entre Paris et Téhéran : 4.300 km de long sur seulement 180 de large en moyenne. Coincé entre le Pacifique et les Andes qui le séparent du reste du continent. On crève de chaud dans le désert d’Atacama, qui peut rester des années sans voir une goutte de pluie, tandis que l’on gèle en Terre de Feu et en Patagonie où il peut tomber jusqu’à 10 mètres de pluie par an !
Par la route, à Puerto Natales, nous sommes à 2.800 km de la capitale Santiago, en passant par l’Argentine car aucune route ne la relie directement au nord du pays à cause du relief !
L’anecdote : le passage de frontière est aisé côté argentin, mais un tantinet ralenti côté chilien par un contrôle sanitaire assez tatillon : des douaniers fouillent le véhicule à la recherche de fruits, légumes et autres produits frais interdits d’importation. Si l’on en croit les voyageurs sur les forums, il semble que les règles précises fluctuent avec les douaniers. Nous passons quant à nous en abandonnant un oignon et une gousse d’ail ce qui est un bon résultat puisque par jeu, comme tout le monde, nous avons planqué deux ou trois choses !
Le top : le clou de la visite sera pour nous la navigation en catamaran sur le Lago Grey, jusqu’au glacier du même nom. Comme le Perito Moreno il est issu de l’immense Campo de Hielo Sur mais est, lui, en régression. Néanmoins il nous propose, malgré le temps maussade, de beaux bleus …
Le retour nous offre une séance de slalom entre les icebergs tandis que nous dégustons la spécialité chilienne, le pisco sour (alcool local, citron, sucre et blanc d’œuf) rafraîchit, comme il se doit, avec les glaçons du lac !
Le flop : chez nous, au bord de la mer, le vent est parfois violent. Nous connaissons bien aussi les côtes du Sahara Occidental et de la Mauritanie où le vent souffle très fort une bonne partie de l’année. Mais la Patagonie c’est encore autre chose ! Depuis plus d’un mois le vent est notre principal ennemi et plus on descend plus ça s’aggrave ! A Torres del Paine nous avons essuyé des rafales à 120 km/h, parfois chargées d’eau et même de gravier aux abords des lacs. Autant dire qu’il faut choisir ses bivouacs avec soin et bien s’orienter si l’on veut avoir une chance de dormir !
Nous avons dû annuler une marche vers un mirador : les 600 mètres que nous avons parcourus pour joindre le début du sentier nous ont suffi, on tenait à peine debout par instants !
Nous sommes à 51° de latitude sud, donc dans les 50èmes hurlants redoutés des navigateurs !
Le bestiaire : depuis quelques semaines nous avons entendu parler de l’animal emblématique de la région, le huemul (de son nom scientifique, Hippocamelus bisculus). Cette sorte de cerf est un animal rare et nous ne pensions pas en voir, encore moins près d’un parking du Lago Grey. Pourtant c’est bien un mâle et trois femelles que nous avons pu observer tranquillement, sans qu’ils semblent gênés par notre présence.
No comment :
Commenter cet article