La traversée de l'Entre Rios.
Du 28 septembre au 30 septembre 2019.
Après un court séjour en Uruguay, nous voici de retour en Argentine et plus précisément dans la province de l’Entre Rios que nous devons traverser pour atteindre Santa Fé et la province éponyme.
Une petite photo souvenir avec Chula, la gérante du campement où nous avons passé la nuit, et nous prenons la route pour un petit détour par Concepcion de l’Uruguay située sur la rive droite du fleuve.
La ville est un peu décevante d’autant qu’elle est vide en ce dimanche. Nous comprenons pourquoi en gagnant le bord de l’Uruguay : de nombreux habitants ont pris des bateaux pour passer cette journée ensoleillée sur une grande île au milieu du fleuve. Les quais seront vides jusqu’au retour des bateaux vers 16 heures mais il y a là un petit établissement assez rustique, dont la terrasse donnant sur le fleuve nous attire. Nous y dégustons pour quelques euros des empanadas (sortes de chaussons fourrés à la viande ou au poisson), des pastels et un petit dessert maison. Le tout suivi d’un moment bien sympathique à discuter avec Maria, la patronne, et ses aides, tandis qu’elles se mettent à la fabrication de la pâte des tortas en prévision du retour des bateaux. Quelques images pour donner une idée de l’ambiance …
Dans l’après-midi, nous faisons une halte pour visiter le palais construit pour le général Urquiza, héros de l’indépendance argentine. Il y fut malheureusement assassiné dans sa chambre, mais c’est un bel endroit et nous savons que nous n’aurons rien à visiter dans les jours qui viennent !
Pour la nuit, nous avons choisi de nous arrêter un peu plus loin à Basavilbaso. Deux bonnes raisons pour cela : nous avons déjà assez roulé pour aujourd’hui et surtout nous voulons faire une petite dédicace à notre voisin et ami Jacques qui y a passé quelques années de sa vie. La petite ville est plutôt sympa, marquée de l’empreinte des nombreux juifs qui ont contribué à sa création.
Il y a à la sortie de la ville un grand parc qui sert aussi de camping, l’eau et l’électricité étant mis gratuitement à disposition. Comme nous sommes dimanche, de nombreuses familles sont venues y pique-niquer mais le soir venu nous restons seuls, bien tranquilles.
Tout à fait inattendu, il y a aussi un terrain de volley-ball où jouent quelques ados du club local. Je me fais inviter et tente de retrouver un peu de mon jeu d’antan … Aie, aie, aie, la technique est toujours à peu près là mais les jambes beaucoup moins ! J’arrive toutefois à me mettre à leur niveau et les jeunes sont super sympas. Au plaisir du sport s’ajoutent de bons moments de rigolade ...
Notre objectif suivant est le village de Villa Urquiza, au bord du Paranà, que nous avions bien apprécié lors de notre passage l’été dernier. La route pour y parvenir est malheureusement très monotone et de plus Trottinette doit lutter contre un fort vent de face, ce qu’elle déteste. Nous sommes donc contents d’arriver en milieu d’après-midi et de nous tremper dans le Paranà car le thermomètre frôle les 40° !
Le saviez-vous ? A l’est le rio Uruguay qui marque la frontière avec le voisin du même nom, à l’ouest le large rio Paranà.
Tous deux se rejoignent vers le sud pour former le Rio de la Plata et se jeter dans l’océan. Ce vaste estuaire mesure 48 km de large à la confluence des deux fleuves et atteint une largeur de 220 km à l'embouchure sur l'Atlantique. Il marque la frontière entre l’Argentine et l’Uruguay. Montevideo et Buenos Aires se font pratiquement face sur les rives nord et sud.
Entre les deux fleuves, nous avons traversé la région argentine de l’Entre Rios avec son relief plat marqué parfois de douces ondulations appelées lomadas. Sa végétation est avant tout formée de ce qu'on appelle le monte espinal : ce sont des formations végétales très touffues qui rendent très difficile le passage de l'homme monté à cheval ou à bord d'une automobile.
Le top : j’ai vanté récemment la gentillesse des uruguayens, celle des argentins la vaut bien. Un simple exemple : à notre arrivée sur les bords du Paranà, deux caravanes sont installées dans le petit camp au bord du fleuve. On nous embrasse, on nous souhaite la bienvenue, on nous aide à trouver un bon emplacement et on nous propose de venir les voir si on manque de quoi que ce soit !
Le flop : les flics de l’Entre Rios ont auprès des voyageurs la réputation d’être teigneux voire ripoux, ce qui constitue une exception en Argentine. Nous nous étions sortis sans dommages d’une demande de bakchich en février, cette fois nous avons été arrêtés à un poste mobile. Un policier souriant comme une porte de prison voulait nous verbaliser pour non-conformité de notre boule d’attelage. Il a fini par renoncer devant mes fermes arguments : Trottinette est en « importation temporaire » et ne doit être conforme qu’aux règles françaises. Comment pourrais-je me conformer aux règles de chacun des pays que nous traversons ?
L’anecdote : vingt-cinq kilomètres après ce petit épisode, dans le village suivant, nous sommes arrêtés par un nouveau barrage. Le flic me salue aimablement et me demande d’où je viens. Avec un large sourire je lui réponds « Du contrôle précédent ! ». Décontenancé, il rit avec moi et me laisse partir sans insister !
Le bestiaire : premièrement je ne retrouve pas son nom alors que nous l’avons déjà croisé dans les Esteros de Ibera, deuxièmement j’aurais dû le filmer plutôt que de le photographier …
Faute de mieux, e vous présente néanmoins ce petit échassier qui agite sa queue de bas en haut à chaque pas, ce qui lui donne une démarche très drôle !
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