Fin de la première mi-temps à Lima.
Du 13 au 18 décembre 2019.
C’était prévu de longue date : nous coupons notre deuxième séjour en Amérique du sud par un intermède d’un mois en France pendant les fêtes.
Il nous faut donc quitter les rives de la baie de Paracas pour rejoindre Lima où nous prendrons l’avion dans six jours. Plus exactement pour Cieneguilla, à l’écart de la folie de la capitale : grâce à des voyageurs colombiens de rencontre, nous y avons l’adresse d’un lieu qui semble parfait pour installer Trottinette pendant notre absence.
Nous ne sommes pas pressés et nous profitons de notre passage à Pisco pour faire changer une durite dans un garage tenu par de charmants vénézuéliens. Ils procèdent aussi à une toilette en règle de Trottinette et vont même faire notre plein d’eau … à leur façon !
Le lendemain matin nous arrivons chez Héraldo qui nous confirme que nous pourrons laisser Trottinette sous sa garde pour la modique somme d’un dollar et demi par jour, loin des tarifs exorbitants qu’on nous proposait à Lima.
Les installations sont basiques mais il règne une super ambiance dans son camp et dès le soir nous sommes invités à partager un barbecue avec les autres voyageurs de passage : de jeunes français, Stéphane, Clémentine et Azalée, les catalans Salvador et Carmen, l’anglais Eliott et l’uruguayenne Soledad. En bon argentin qu'il est, c'est Héraldo qui se charge avec maestria de la "parilla" ...
Pendant deux jours nous préparons petit à petit nos bagages et Nickie, la veille du départ, a une très bonne idée : pourquoi ne pas partir dès aujourd’hui, réserver un hôtel, et visiter un peu Lima qui ne nous est guère accessible avec Trottinette ?
Sitôt dit, sitôt fait ! Un petit coup d’internet pour réserver l’hôtel tandis qu'Héraldo contacte son voisin taxi (option « sécurité » car il y a beaucoup d’arnaques et de vols avec les taxis informels à Lima).
C’est ainsi que nous passons 24 heures à Miraflores, quartier chic de Lima tout proche du bord de mer où nous allons flâner dans l’après-midi.
Le lendemain matin, nous visitons le centre historique avec un groupe, comme nous l’avions fait à Arequipa (visite gratuite par des étudiants rémunérés par un pourboire). Il ne reste pas beaucoup de bâtiments anciens à Lima où régulièrement les tremblements de terre ont mis à bas de nombreux édifices, mais le centre est plutôt agréable.
Bien sûr, tous les quartiers ne sont pas aussi reluisants …
Notre retour sera un peu mouvementé …
17 heures à Lima, nous avons rendez-vous avec Maxi, le taxi qui nous a conduits hier, pour aller à l’aéroport. Mais nous ne le voyons pas arriver ; je le contacte et il me dit qu’il est en route …
17h 20, il est toujours en chemin mais il y a des embouteillages (normal c’est chronique à Lima !). Nous appelons un autre taxi qui arrive cinq minutes plus tard et nous mène à l’aéroport en à peine plus d’une heure, plutôt une bonne performance ici.
Nous apprenons à l’aéroport que notre avion à une heure et demie de retard ! Pas grave, nous avons un large battement à Madrid avant l’avion de Nantes qui ne part que vers 17 heures. …
Le vol se passe très bien et nous arrivons même à dormir quelques heures. Nous arrivons à Madrid le lendemain à 15h (heure locale) où le tableau des départs nous apprend que le vol pour Nantes est annulé. Après une longue attente au guichet d’Iberia où règne une pagaille sans nom, nous obtenons deux places dans un avion qui part à 21h 30 et, après avoir insisté, des bons pour le dîner … que nous n'aurons pas le temps d'utiliser.
Il nous reste à organiser notre transfert de l’aéroport de Nantes jusqu’à la maison. Les locations de voitures seront fermées à notre arrivée et finalement, après diverses tentatives, nous trouvons un taxi pour nous ramener aux Sables, pour la modique somme de 170 euros (en liquide) !
Mais le suspense n’est pas fini car le départ est à nouveau reporté à 23h 35 selon certains guichets Iberia. Nous arpentons fébrilement l’immense aéroport sans trouver une info sûre jusqu’au moment où, quelques minutes seulement avant l’embarquement, l’avion est confirmé pour 21h 30 ! Ouf !
Il est plus d’une heure du matin quand nous arrivons à la maison sous une pluie battante, contents d’en finir avec ce marathon.
Le saviez-vous ? L’agglomération de Lima compte environ 10 millions d’habitants et s’étend sur plus de 40 kms. C’est la troisième ville la plus embouteillée au monde derrière Bombay et Bogota et on y recense 30.000 bus et 200.000 taxis. Autant dire qu’on a soigneusement évité d’y amener Trottinette : on s’est contentés d’expérimenter le bus (bondé) et le taxi (souvent coincé dans les embouteillages) …
Le top : notre hôtel de Lima est très sympa de par sa déco et sa formule genre auberge de jeunesse. Notre chambre est située sur une petite terrasse attenante à un espace plus grand où nous pouvons retrouver les autres occupants, des jeunes venant d’un peu partout dans le monde, de la Tchéquie à l’Inde, tous en cours de voyage.
Le soir un dîner barbecue est organisé sur la terrasse et c’est l’occasion d’évoquer ensemble nos aventures respectives …
Le flop : la panaméricaine, entre Paracas et Lima n’est guère enthousiasmante mais au moins elle longe la mer. Nous en sortons pour rejoindre une immense plage déserte où nous voulons passer la nuit et tout se passe bien ... sauf quand je plante lamentablement Trottinette dans le sable jusqu’aux moyeux !
J’ai fait l’impasse sur les plaques à sable pour ce voyage et il nous faudra une bonne heure pour nous tirer d’affaire …
Long pelletage pour dégager les roues et première tentative … échec !
Nouveau pelletage des quatre roues, installation de quelques branchages glanés sur la plage, dégonflage des pneus … ça passe !
La nuit est tombée, il ne nous reste qu’à nous réhydrater et à nous laver car on a bien transpiré.
C’est notre deuxième plantage en neuf mois, le précédent c’était … il y a trois jours !
Il va être temps de rentrer …
L’anecdote : Trottinette est une vraie jeunette à côté du combi VW T1 d’Eliott. S’il entretient méticuleusement le moteur qui est rutilant, il a fait le choix de ne rien faire au niveau carrosserie pour lui garder son aspect d’origine …
Le bestiaire : ce bel oiseau rouge et sa compagne, moins colorée, nichent à moins d’un mètre de Trottinette …
A priori il s’agit d’un couple d’attrape-mouches vermillons, appelés localement churrinche ou brasa de fuego.
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