Fantasia et retrouvailles ...
Du 13 au 17 octobre 2022.
La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...
Après trois jours passés à Rabat chez Jean-Paul, il est temps de rejoindre un autre groupe d’amis du côté de Marrakech. Notre voisine Rachel et son ami Bruno y font un séjour d’une semaine pour découvrir le Maroc mais aussi pour profiter d’une exposition des œuvres de Régis, notre « marocco-vendéen » dans cette ville.
Nous nous retrouvons donc pour trois jours formidables entre amis chez Régis et Isabelle dans leur magnifique riad d’Oumnast au sud de Marrakech …
Nous passons d’abord le samedi en ville pour voir la belle expo de Régis et nous perdre dans les dédales de la médina …
L’activité y est toujours aussi frénétique et les boutiques débordantes de marchandises de toutes sortes. En fin d’après-midi, nous retrouvons un peu de calme en quittant la place Jamaa el Fna qui se prépare pour une soirée toute aussi animée.
Quelques images de notre route jusqu’à Marrakech, de la médina, de la place et d’une petite escapade au lac de Lalla Takerkoust …
Mais le point d’orgue de ces quelques jours « marrakchis », c’est le dimanche passé au moussem de Tamesloht, village voisin d’Oumnast. Nous avons la chance d’arriver juste le weekend de cette fête traditionnelle annuelle très réputée qui, pendant deux jours, propose des célébrations coutumières et religieuses mais aussi des activités festives dont une grande fantasia (Cf « Le saviez-vous ? »).
Seuls européens parmi les marocains, nous nous immergeons avec délice dans la foule de cette fête populaire pleine de bruit, de poussière et d’odeurs de viande grillée. Vendeurs à la sauvette, manèges, conteurs, marchands de remèdes miracles … tout y est !
Je ne sais plus où donner de l’appareil photo …
Pour jouer à fond le contraste avec le riad de nos hôtes, véritable havre de luxe et de paix, nous déjeunons dans la rue : c’est Abd el Islam, l’employé de Régis, qui se charge d’acheter de la viande et de trouver où la griller, avant dégustation sur place !
Sur un vaste terrain cerné par un nombreux public, la fantasia réunit une quarantaine d’équipes comptant jusqu’à quinze cavaliers. Elles se succèdent sur un rythme soutenu, faisant voler la poussière autour d’elles à chaque passage …
Avec les images qui bougent ...
Le saviez-vous ?
Au Maroc, comme dans tout le Maghreb, la fantasia est un sport équestre simulant des assauts militaires. Appelé tbourida au Maroc, ou « jeu de la poudre », elle tire son nom français d’un célèbre tableau de Delacroix (qui lui a donné ce nom par erreur semble-t-il !).
La fantasia relève d'une tradition équestre berbère très ancienne, du temps où les guerriers numides harcelaient l’ennemi par des charges éclair suivies de replis très rapides pour recharger avant une nouvelle attaque.
En tenue de parade sur leurs chevaux barbes richement harnachés, les cavaliers actuels, munis de fusils à poudre noire, simulent ces charges de cavalerie. Elles se terminent par le « baroud », une salve la mieux coordonnée possible qui dans l’idéal ne laisse entendre qu’une déflagration.
Depuis quelques années, les femmes sont admises dans les fantasias et il y avait à Tamesloht une équipe féminine …
Le top : quand nous passons chez des nos amis avec le camion, nous y dormons toujours, ce qui est plus simple pour tout le monde. C’est ce que nous avons toujours fait jusqu’ici chez Régis et Isabelle. Mais cette fois, ils ont insisté pour que nous occupions le lodge situé dans leur jardin parmi les oliviers.
Nous n’avons pas trop résisté, vous comprendrez aisément pourquoi en voyant ces quelques photos …
Le flop : c’est une constante au Maroc, où que vous dormiez, sauf bien sûr en plein désert, il y a toujours une bande de chiens qui traine. Souvent discrets dans la journée (il faut bien dormir un peu !), ils se rappellent à votre bon souvenir le soir venu et souvent très tard dans la nuit, un aboiement répondant à un autre.
Encore une chance si un âne n’est pas garé dans le coin pour ajouter ses braiements épouvantables au concert !
L’anecdote : comme nous ne pouvons pas monter à quatre dans un petit taxi pour rejoindre l’exposition de Régis, nous prenons un « tok tok » sur la place Jamaa el Fna. Bien sûr nous négocions le prix avant de monter, en donnant notre destination, que le conducteur nous affirme connaitre.
Sauf que rapidement, en cours de route, il se rapproche d’autres véhicules en pleine circulation pour demander son chemin ! Finalement il nous laisse à quelques centaines de mètres du but et nous terminons guidé par un gardien de parking qui nous refait le même sketch : il connait, « ma chi mouchkil », mais demande sans cesse son chemin et c’est finalement nous qui trouvons le panneau indiquant la galerie !
Pour accompagner notre « burger marocain » au moussem de Tamesloth, je commande du thé à la menthe. Le serveur m’amène bientôt une théière, rempli mon verre et en avale une petite gorgée avant de me le tendre pour s’assurer de sa bonne qualité. Sa conscience professionnelle lui dictera de renouveler plusieurs fois l’opération sur les verres suivants !
Voilà le genre de « maroquineries » qui font le charme de ce pays où les gens sont toujours disponibles et heureux de vous servir même si, parfois, la manière s’éloigne un peu de nos normes européennes …
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