Retour sur la côte : d'Igherm à Agadir ...
Du 2 au 16 décembre 2022.
Au revoir l’Anti-Atlas, nous redescendons vers la Côte et Agadir, mais pas d’une traite évidemment !
La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...
Premier arrêt à l’oasis de Tiout où nous bivouaquons en bordure d’une palmeraie bien irriguée et entretenue. La kasbah, au-dessus, est par contre très ruinée …
Puis, à Taroudant nous atteignons la plaine du Souss et, en toile de fond, le Haut-Atlas …
Entourée d’un long mur d’enceinte, la ville n’est qu’une vaste médina, un peu anarchique et sans constructions modernes. Elle est très active et comporte deux grands souks, le berbère et l’arabe, que nous avons du mal à différencier. C'est kif kif : comme partout au Maroc, d’innombrables boutiques et toutes sortes de marchandises à profusion …
Nous passons de longs moments sur la place Assarag où l’animation est assurée par des bateleurs, marabouts, joueurs de rebab …
La première partie de notre séjour au Maroc se termine à Agadir. Vu le temps médiocre et l’absence de camping à moins de vingt kilomètres, nous y passons les premiers jours dans un bel appartement, non loin du grand souk. Une bonne inspiration car Nickie nous fait une petite grippe, plus facile à gérer que dans le camion.
Nous avons maintenant nos repères dans la ville et le grand souk n’a (presque) plus de secrets pour nous. Nous y sommes d’ailleurs accueillis très chaleureusement, côté restaurants de poissons, par Mohammed « Sardine » qui se souvient de nos passages avec son cousin il y a cinq ans et plus !
Ce souk est immense et on y trouve de tout : des fruits et légumes à profusion, de la viande, du poisson, des épices, des fringues, de la quincaillerie et des meubles … et jusqu’à un petit boitier électronique qui permet de recevoir gratuitement les chaines du monde entier, y compris les payantes comme Canal+, BEIN Sport etc … (mais chut, je n’ai rien dit !).
Petite mention spéciale au rayon boucherie, toujours agréable à visiter après le petit déjeuner. Les marocains aiment bien les abats qui tiennent un bonne place parmi les étals …
Le saviez-vous ?
Pendant notre séjour à Agadir, la terre a tremblé un matin vers 6 heures : un séisme de 4,6 sur l’échelle de Richter, au large de la ville. Pour être tout à fait franc, nous n’avons rien remarqué !
Mais c’est l’occasion de se souvenir qu’en 1960 la ville a été rayée de la carte par un séisme qui a fait plus de 12.000 morts et 25.000 blessés. La secousse n’était pas très forte (magnitude 6) mais son épicentre situé juste sous la vieille médina dont les bâtiments n’ont pas résisté, ensevelissant un tiers de la population de l’époque.
La ville actuelle a été reconstruite plus au sud … avec des normes antisismiques.
Il ne faut donc pas chercher le moindre bâtiment historique à Agadir …
Le top : deux évènements ont réjoui les marocains durant notre séjour à Agadir. Tout d’abord la pluie, une pluie attendue depuis six ans dans la région et qui fait la joie des habitants même si elle s’accompagne de quelques désagréments dans une ville pas vraiment conçue pour évacuer la moindre averse un peu importante !
Qu’il pleuve ou qu’il vente, de toutes manières rien ne peut altérer l’amour des marocains pour leur pays en général, et pour les lions de l’Atlas, l’équipe nationale de foot, en particulier. Nous sommes en pleine coupe du monde et les marocains créent la sensation en se qualifiant pour les demi-finales … contre la France (ce sera la fin de leur parcours !).
L’ambiance est incroyable en ville où hommes, femmes et enfants suivent avec passion chaque match.
Nous assistons au huitième de finale près de la plage d’Agadir, dans un café où plusieurs centaines de spectateurs s’entassent sous une tente dressée pour l’occasion, certains à plus de 50 mètres de l’écran …
Après chaque victoire, c’est de la folie toute la nuit dans la ville et pour la qualification en quart, même le ciel d’Agadir s’est mis aux couleurs du Maroc !
Le flop : il y a quelques années, le gazole coûtait environ 0,70 euros le litre au Maroc et même 0,55 euros dans le sud où il est détaxé. Ces derniers jours il est à 1,50 environ.
Comment fait le marocain moyen pour remplir son réservoir (et descendre dans les rues, avec tout ce qui peut rouler, à chaque fois que le Maroc gagne !) ?
L’anecdote : il fait nuit depuis bien longtemps dans l’oasis de Tiout quand je sors du camion … pour me retrouver nez à nez avec un homme muni d’une lampe torche ! Surprise, et légère inquiétude vite dissipée : c’est manifestement un brave homme qui est devant moi. Il m’explique tant bien que mal en arabe la raison de sa présence et je crois comprendre qu’il est là, avec la boite pleine de cailloux qu’il tient à la main, pour chasser les sangliers qui viennent la nuit ravager les cultures de la palmeraie.
Il s’éloigne et j’entends effectivement des bruits dans les jardins proches du camion.
Le lendemain, vision biblique, il arrive sur son âne et me confirme ce que j’avais compris la veille. Nous discutons autour d’un café maison (enfin, « camion ») et passons un moment bien sympathique, malgré la barrière de la langue, avec Mokhtar El Khraoui, puisque c’est ainsi qu’il s’appelle …
Les deux 4x4 : le Sprinter et le 4x4 berbère ("sept vitesses, une par jour !" comme dit Mohammed de Fint).
No comment :
Pour terminer cette fin de première mi-temps du voyage marocain, une vue de la fenêtre du camion, la veille du départ !
Trois semaines en France et en Ecosse pour les fêtes et, début janvier, nous attaquons la deuxième période …
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