Maroc 2023 : de Tafraout à Marrakech par le Tizi n’Test …
Du 11 au 17 mars 2023.
La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...
Nous voilà donc revenus à Tafraout, quatre mois environ après notre passage de l’an dernier. Une énorme différence saute aux yeux : les camping-cars, d’une dizaine, sont passés à cinq cents. Les camping-caristes adorent cette petite ville pour la beauté du cadre, le climat et la tranquillité qui y règne. Comme les deux minuscules campings sont pleins, ils ont envahi la palmeraie …
Du coup nous faisons de même, en nous posant à l’écart (nous n’avons pas l’instinct grégaire qui caractérise la plupart des camping-caristes !) …
Nous passons quatre nuits tranquilles dans ce cadre magnifique, entourés de palmiers, d’amandiers en fleurs et des spectaculaires rochers de granit rose qui font la réputation de Tafraout …
Par chance, nous arrivons juste au début du Festival des Amandiers ce qui nous vaut d’assister à une fantasia …
… et à quelques danses folkloriques …
Ce n’est pas un hasard si le festival se tient en mars : les amandiers, très nombreux dans la région, sont en fleurs en ce moment et éclairent les vallées de leurs nappes blanches ou roses. Selon la couleur, ils produisent des amandes un peu amères qui servent à fabriquer la pâte d’amande, les autres sont celles que l’on mange grillées (mais je ne sais plus qui fait quoi) !
Avec l’arganier, c’est une des richesses de Tafraout. La gourmandise du coin c’est d’ailleurs l’« amlou » un mélange délicieux (mais hypercalorique) de pâte d’amande, d’huile d’argan et de miel !
Nous admirons toujours les tenues traditionnelles des femmes berbères de la région. L’« amalhaf », long tissu noir brodé de différents motifs qui les enveloppe est toujours très porté, y compris par les jeunes. De même que les chaussures de cuir multicolores …
A propos d'amalhaf, nous avons passé une journée formidable avec Jean-Yves et Hafida, qui le porte à merveille puisqu’elle est originaire de Tafraout. Une première étape aux fameux rochers peints de Jean Vérame …
… suivie d’un pique-nique dans la vallée des Aït Mansour, dans le jardin d’une famille connue d’Hafida. Cette dernière nous a préparé de délicieux tagines et le temps s’écoule paisiblement sous les oliviers et les palmiers …
Nous quittons Tafraout par la magnifique route des Ammelne en direction d’Agadir. Une succession de villages perchés dans des cadres somptueux …
Après un bref passage à Agadir, nous entreprenons de rejoindre Marrakech, non pas par l’autoroute, mais en franchissant l’Atlas par le Tizi n’Test (tizi = col, en berbère). Cette route, à nouveau, est superbe, notamment la longue montée vers le col (situé à 2.100 mètres) qui offre des panoramas saisissant sur de vertes vallées et sur la plaine de Taroudant. Mais la route est étroite et le précipice jamais loin comme vous pourrez le voir dans la vidéo …
Dans la descente, il y a aussi de beaux villages entourés de cultures en terrasses dans des pentes vertigineuses …
Nous nous arrêtons pour la nuit à Talaat n’Yacoub, entre deux belles kasbas …
Des hommes passent sur leurs petits ânes, des femmes regagnent leur village en groupe … nous sommes invités à plusieurs reprises à prendre le thé !
Après une nuit bien fraîche à 1700 mètres, nous poursuivons notre descente jusqu’à Asni au pied de l’Oukaïmeden …
La chaine de l’Atlas et ses sommets enneigés sont désormais derrière nous …
Nous les contemplons une dernière fois depuis Oumnaste, chez nos amis Isabelle et Régis. Comme toujours nous y passons une soirée magnifique à refaire le monde …
On the road again : quelques images des routes et pistes du moment …
Le saviez-vous ?
Les arganiers vivent presque exclusivement au Maroc et particulièrement dans la région d’Agadir grâce à une combinaison unique entre la nature du sol, le climat océanique et le fort ensoleillement. Les arganiers peuvent vivre jusqu’à 250 ans dans des sols pauvres et rocailleux. L’amande produite par ces arbres contient une huile très recherchée. Sa fabrication, traditionnelle, commence de curieuse manière : ce sont les chèvres qui grimpent dans ces arbres aux troncs tordus, en mangent feuilles et fruits, puis rejettent les amandes « par voie naturelle » !
Un long travail (environ 20 heures pour un litre) permet ensuite à des femmes d’extraire les cernaux, de les écraser et de les presser pour extraire l’huile (alimentaire ou cosmétique) …
Le top : les tafraoutis étant réputés pour leur sens du commerce, de très aimables marchands ambulants sillonnent la palmeraie pour proposer du pain ou des gâteaux aux touristes. Notre préféré, c’est le vendeur de « macarounes » sur son vélo …
Il y a jusqu’à un coiffeur ambulant qui, avec son petit nécessaire, propose ses services !
Naïma, une voisine, lave notre linge et le ramène avec en cadeau une harira, une soupe qui nous fera deux repas du soir …
Ces petits boulots dans la palmeraie remplacent désormais les travaux agricoles, les jardins et les palmiers étant en grande partie abandonnés …
Le flop : il existe de pires fléaux mais tout de même, les fourmis que nous transportons depuis notre retour dans le Sprinter en janvier commencent à nous courir sur la fève !
Elles nous ont envahis à Sidi Bibi, pendant notre escapade de Noël, et depuis, pas moyen de nous en débarrasser ! On en trouve partout, dans les placards, les soutes et même le frigidaire !
L’anecdote : tandis que nous prenons un thé au petit hôtel Bellevue en haut du Tizi n’test, se présente un marchands de bijoux et objets anciens. Nous le reconnaissons : il y a quelques années, nous lui avions échangé un téléphone contre un ensemble de bracelets en argent. Il nous avait alors raconté qu’il était itinérant, achetant des bijoux dans le sud auprès de paysans ou nomades dans le besoin, avant de les proposer à Essaouira, Agadir ou Marrakech. Cette fois encore il nous ressert le même discours « Je viens d’arriver, je repars demain … » ce qui nous laisse un peu sceptique. Pourtant, le patron de l’hôtel nous confirme qu’il ne passe ici que deux ou trois fois par an. C’est donc une réelle coïncidence de le retrouver sur notre route.
Quoiqu’il en soit, ça tombe bien, j’ai retrouvé ce matin même dans une soute deux téléphones que je souhaitais donner ou échanger !
Quelques minutes plus tard, Nickie ajoute quelques bracelets à son poignet …
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