Colombie : retour à Pijao
Du 13 au 18 février 2024
Le 17 mars 2020, après un séjour de quelques jours à Pijao, nous avons quitté en toute hâte ce petit village du Quindio avec beaucoup de regrets tellement nous nous y sentions bien !
C'est que des nouvelles alarmantes de la pandémie (et de ses conséquences pour les voyageurs que nous étions) nous imposaient ce départ précipité. Nous ne l'avons finalement pas regretté puisque nous avons pu in extremis revenir en France.
Mais nous nous étions promis de revenir à Pijao !
C'est maintenant chose faite et nous avons retrouvé son église dont l'horloge, comme un symbole, est définitivement arrêtée à 15h.
Nous avons retrouvé la vie paisible de ce petit village un peu isolé et donc hors des circuits touristiques.
Nous avons retrouvé tous ces hommes avec leur écharpes, leurs bottes et leurs grands sombreros.
Nous avons retrouvé l'extrême gentillesse des gens et Consuelo chez qui nous avions passé notre dernière nuit ...
Le village est blotti à 1.700 mètres dans un écrin de montagnes et, comme dans tous les villages colombiens, quelques rues organisées en "quadras" entourent l'inévitable Plaza Bolivar et l'église ...
Toutes les maisons blanches à toit de tuiles ont des portes et des volets peints de couleurs vives ...
Pour être honnête, il faut dire que toutes les maisons ne sont pas aussi coquettes. En périphérie et sur les pentes difficiles d'accès qui entourent le centre, il y a des maisons plus modestes voire très précaires ...
Toutes les origines, espagnoles, indiennes ou africaines, et tous les métissages sont représentés au village ...
Voici une petite galerie de portraits ...
Pour compléter cette présentation de Pijao, quelques anecdotes ...
Un jour, nous rencontrons beaucoup de villageois portant une croix tracée sur le front. On nous explique que nous sommes le mercredi des Cendres et qu'il s'agit de célébrer le premier jour du carême (les colombiens sont très religieux) ...
A Pijao, comme dans toute la région, la plupart des maisons n'ont pas de fenêtres vitrées mais de simples volets de bois fermés aux moments les plus chauds et pendant la nuit.
Le samedi, le club de tejo ouvre ses portes. Le tejo est un jeu très populaire dans la région et dans toute la Colombie. Je ne rentre pas dans le détail des règles, le petit film que j'ai réalisé en 2020 vous donnera une idée du principe ...
La nature est si exubérante dans la région que certaines plantes poussent même sur les fils électriques. Il s'agit de plantes épiphytes communément nommées "filles de l'air" ...
Outre nos balades à Pijao et ses environs, nous sommes allés visiter Buenavista, un petit village qui mérite bien son nom : de là haut on voit la vallée jusqu'à la ville d'Armenia et bien au-delà vers la Cordillère Occidentale.
Et il s'y trouve un excellent petit restaurant avec vue imprenable ...
Ces quelques jours, abandonnant un peu la chivita, nous les avons passés pour plus de confort dans la Casa Marroqui, une petite maison mi marocaine mi colombienne que nous avons louée à nos amis Anouar et Kika.
Mais pour notre dernière soirée, nous avons pris une chambre à l'hôtel Plaza, chez Consuelo. C'est une ancienne et magnifique grande maison et notre chambre donne directement sur l'église et la Plaza Bolivar ...
La place est très animée le samedi : dans la journée par les gens des fincas alentour qui viennent se ravitailler à la ville, le soir par les badauds pour boire un verre ou sucer des glaces. Nous grignotons au hasard de nos achats chez les petits marchands ambulants : arepas, empanadas, gâteaux, mangues (qu'à notre grande surprise la marchande nous sale abondamment !). Et pour finir, un rhum chez Gustavo et son bistrot entièrement dédié au tango ...
On the road again : quelques images de Pijao et des routes alentour ...
La météo :
Les gens de Pijao se plaignent de la chaleur. "Calor", "caliente", reviennent souvent dans les conversations. Il faut dire qu'ici nous ne sommes qu'à 3° au nord de l'équateur et que le soleil, bien haut en toutes saisons, tape fort !
Par bonheur, les nuits sont fraîches en montagne et on peut bien dormir !
Le saviez-vous ? Sans doute en raison de son accès difficile au cœur des montagnes, Pijao est un village récent : il a été fondé le15 mai 1902 sur le territoire des indiens pijaos par don Antonio María Quintero, don Luis Jaramillo y Claudio Rivera nous dit la chronique locale.
Le saviez-vous ? Sans doute en raison de son accès difficile au cœur des montagnes, Pijao est un village récent : il a été fondé le15 mai 1902 sur le territoire des indiens pijaos par don Antonio María Quintero, don Luis Jaramillo y Claudio Rivera nous dit la chronique locale.
Le top :
Un de nos grands plaisirs à Pijao a été de retrouver Consuelo.
Cette femme est un personnage, entier et plein d'humour, qui déjà il y a quatre ans nous avait pris sous son aile et favorisé notre séjour. Chaque jour nous la retrouvons sur la place pour palabrer et nous apprenons beaucoup sur la vie locale.
Désolé pour les fils électriques mais la notion de réseaux enterrés n'est pas encore arrivée en Colombie !
Encore une petite anecdote : nous sommes étonnés de voir à l'étage de l'hôtel une tente posée sur le parquet ...
Consuelo nous explique que quand l'hôtel est plein, elle loue sa propre chambre et passe la nuit dans cette tente !
Consuelito est impayable !
Le flop :
Dans toutes les vitrines des "panaderias", sont présentés de beaux pains, des croissants et autres viennoiseries ...
Hélas, pour une raison qui nous échappe, tous ces produits contiennent quelques morceaux de fromage genre gruyère ! Impossible de trouver sans ! De quoi décevoir les bons français que nous sommes ...
Le bestiaire :
A Pijao, les oiseaux se regroupent le soir dans des "HLM" différents. C'est chacun chez soi : il y a l'arbre des aigrettes, celui des ibis et celui des vautours ...
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