D'un erg à l'autre ...
Du 22 au 26 octobre 2024.
Nous avons vu Mergouza et l’erg Chebbi, en route pour Mhamid et l’erg Chegaga !
La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...
Désormais nous roulons en solo puisque nos compagnons de route ont dû regagner Marrakech.
La liaison directe par la piste n’étant pas praticable à cause des inondations, c’est par la route que nous allons rejoindre Mhamid. Une courte première étape nous mène à Rissani où le vaste « marchi », très animé, est une vraie caverne d’Ali Baba …
Les paysages que nous traversons ensuite sont toujours assez désertiques mais les acacias et la proximité du Jbel Saghro, avec ses airs de Colorado, apportent un peu de variété …
Après avoir passé la nuit au camp Serdrar, près de Tazzarine, nous prenons une petite piste pour aller découvrir une carrière d’extraction de fossiles dans la montagne. L’activité est arrêtée depuis quelques années par manque d’eau (nécessaire pour rafraichir les machines) mais un gardien nous fait visiter le site.
D’énormes blocs de marbre truffés de fossiles d’orthocères gisent çà et là, découpés de façon plus ou moins grossière, parfois polis. Il suffit de se baisser pour ramasser quelques échantillons de ces petits céphalopodes figés dans la pierre depuis des centaines de millions d’années (le marteau que j’avais sorti de ma boite à outil ne m’a guère été utile !) …
« L’eau c’est la vie » dit un proverbe touareg.
Petite illustration avec ce vaste champ de tomates près duquel nous avons piqueniqué.
Il faut bien du courage pour se lancer dans la culture sur un reg si aride et si caillouteux …
Nous passons rapidement à Zagora le temps de prendre rendez-vous au garage d’Ali Nassir pour une petite intervention sur le Sprinter et décidons d’aller passer la nuit à Tamegroute.
Bien nous en prend !
Dans la soirée nous entendons des battements de percussions et des chants : c’est le passage par la place de la mosquée d’une fête de mariage animée par des groupes de musique gnaoua. Des dizaines d’invités, hommes et femmes vêtus de costumes traditionnels, se rassemblent avant de se diriger vers la maison de la mariée. Nous ne les suivrons pas, bien sûr, mais j’ai déjà fait mon plein d’images ...
Le lendemain nous remontons à Zagora où Ali nous attend. Nous ne sommes pas les seuls clients et avec son équipe de mécaniciens, dans la rue, il gère de front sept ou huit motos, 4x4, buggy et camping-cars !
Notre chantier avance donc en pointillé ce qui nous laisse le temps de discuter avec les autres voyageurs …
En début d’après-midi, le Sprinter repart avec une lame de suspension supplémentaire à l’arrière et un ensemble bien fixé.
Nous repartons dormir à Tamegroute et cette fois nous rendons visite aux potiers qui font la célébrité de cette petite bourgade. C’est Saïd qui nous accueille et nous explique la fabrication de ces poteries vertes uniques. Selon lui, tous les essais pour produire les mêmes en dehors du village se sont soldées par un échec. Il nous explique tout, de la collecte de l’argile jusqu’au produit final. Nous terminons devant un thé au safran par le troc d’un téléphone et quelques vêtements contre des poteries (nous ne sommes pas gagnants dans l’affaire mais il est tellement sympa !) …
Il ne reste plus que quelques dizaines de kilomètres devant nous pour atteindre Mhamid. Si la ville s’est enrichie de constructions neuves au nord, la vieille médina n’a guère changé …
Mhamid, c’est la fin de la route goudronnée. Notre alternative désormais c’est soit rebrousser chemin, soit s’engager sur la piste de l’erg Chegaga qui a parait-il souffert des inondations récentes.
Nous prenons une journée de repos pour prendre des informations et étudier la question.
La suite au prochain épisode …
On the road again : le résumé en images des routes et pistes du moment, de Merzouga à Mhamid via Zagora …
Le saviez-vous ?
Le Drâa est le plus long fleuve du Maroc (1.100 kilomètres). Il nait du côté de Ouarzazate et irrigue de nombreuses palmeraies avant de disparaitre la plupart du temps du côté de Mhamid … et de resurgir quelques centaines de kilomètres plus loin, près de Tan Tan, où il rejoint la mer.
Malgré les fortes pluies récentes, nous l’avons trouvé, comme d’habitude, bien à sec devant Mhamid !
Le top :
Ali Nassir a une telle réputation que beaucoup de voyageurs font de longs détours jusqu’à Zagora pour leurs travaux de mécanique et que tous les rallyes font appel à lui. Son diagnostic semble infaillible et il a toujours une solution bon marché à proposer.
Il faut voir ses mécanos démonter des moteurs en pleine rue et ses propres fils (nous sommes mercredi, il n’y a pas d’école) mettre la main à la pâte …
D’ailleurs sa réputation est telle que les pièces qu’il commande sont simplement adressées à « Ali – Zagora » !
Le flop :
Le phénomène a tendance à diminuer au fil des ans mais on est encore abordé dans certains villages par des gamins qui, sans même dire bonjour, quémandent un dirham, un bonbon, un stylo … les seuls mots qu’ils connaissent d’ailleurs en français. En général ils ne sont guère insistants mais ça nous agace !
Mais est-ce qu’à leur place on n’essaierait pas aussi ?
Et tant que des touristes leur donneront tout et n’importe quoi sans raison …
L’anecdote :
Il existe deux sortes de WC au Maroc.
Ainsi, dans une station-service, on m’a donné le choix entre « les toilettes normales », comprenez les chiottes à la turque, ou « les toilettes avec chaise » celles que l’on connait chez nous.
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