De Mhamid à Foum Zguid par l'erg Chegaga et le lac Iriki.

Du 26 au 28 octobre 2024.

Trois jours seulement relatés dans ce blog, ce qui est inhabituel, mais tellement riches et intenses !

Des paysages sublimes, une belle rencontre, et un moment exceptionnel : le lac Iriki en eau ce qui ne s’était pas produit depuis les années soixante !

La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...

A notre arrivée à Mhamid, fin de la route goudronnée, nous n’avons que deux choix possibles pour la suite du voyage : faire demi-tour et revenir à Zagora ou prendre la piste qui mène à Foum Zguid. Nous savons que les inondations récentes ont bouleversé le paysage et donc les pistes. Les locaux (peut-être pas sans arrière-pensées) nous déconseillent d’y aller car le lac Iriki, plein d’eau, barre la route.
Toutefois nous décidons de prendre la piste, au moins jusqu’à l’erg Chegaga, quitte à faire demi-tour. Et ce d’autant que nous avons trouvé des compagnons de route qui ont les même envies que nous. Philippe et Luce, les Philuce de leur nom de voyageurs, sont en route vers l’Afrique du sud et sont tentés par une première expérience dans le sable. Nous avons déjà emprunté cette piste deux fois, ils vont nous suivre et nous pourrons le cas échéant nous entraider …

Nous voilà donc partis ensemble matinalement, pour profiter d’un sable frais et tout se passe à merveille même si la piste est bien ensablée et parfois chaotique comme vous le verrez dans la vidéo.

Le désert est vert comme jamais et, passées les premières dunettes, nous nous arrêtons pour déguster un petit café et cueillir de la roquette, abondante, qui se révèlera délicieuse en salade …

Après un passage d’oued, nous trouvons quelques tentes de nomades. C’est l’occasion de passer un moment avec Aïcha qui vient nous proposer d’acheter des petits dromadaires en fil de fer et laine qu’elle fabrique elle-même. Nous refusons cette proposition mais acceptons le thé qu’elle nous offre sous la tente.

Malgré la barrière de la langue nous arrivons à communiquer un peu avec cette nomade dont le mari est chamelier à Mhamid pour les touristes.
Notre rencontre se termine bien sûr par l’achat de deux petits chameaux. Bien joué Aïcha !

Nous poursuivons tranquillement jusqu’à Oum Lâalag, l’oasis sacrée, où nous déjeunons à l’ombre des palmiers …

Une bonne nouvelle nous y attend : la piste est praticable jusqu’à Foum Zguid par le nord, sans contourner le lac par le sud.
Aussi nous décidons d’aller passer la nuit dans les dunes de l’erg Chegaga, gardant le lac Iriki et la fin de la piste pour le lendemain.

Nous profitons du paysage sublime des premières barkanes de l’erg, d’une magnifique lumière et de la douceur de cette soirée très calme (ce n’est pas toujours le cas ici où les vents de sable sont fréquents). La caïpirinha, dans les dunettes, prend une saveur toute particulière …

Après une nuit loin du monde sous un ciel étoilé, les lumières du matin nous attendent …

C’est sur un sol très roulant que nous atteignons rapidement le lac Iriki via le célèbre campement Titanic …

Quelques 4x4 sont là pour admirer le spectacle rare de ce lac empli d’eau par les inondations récentes. Voilà 60 ans que cela n’était pas arrivé !

Notre parcours se poursuit parallèlement au jbel Bani sur des pistes caillouteuses où nous retrouvons toutefois bientôt quelques rares acacias propices à des arrêts ombragés …

Bientôt nous nous rapprochons du Bani auquel Foum Zguid est adossé. Nous nous installons au petit camping de la palmeraie où nous allons passer deux nuits histoire d’atterrir doucement après deux journées intenses, même si la piste n’a pas été aussi difficile qu’on nous le prédisait.

Si Foum Zguid s’est bien agrandie depuis notre dernière visite en 2017, le « centre-ville » de cette bourgade saharienne n’a guère changé …

Une petite balade nous fait découvrir le village d’origine, construit tout en pierre mais en bonne partie ruiné aujourd’hui …

Les Philuce nous ont quittés pour poursuivre leur aventure vers Cape Town, nous voilà à nouveau seuls pour la suite du voyage dont la prochaine étape est Marrakech dans environ huit jours …

On the road again : le résumé en images de nos pistes du moment …

Le saviez-vous ?

Le parc national Iriki abrite parait-il une faune variée : gazelles dorcas, mouflon à manchettes, hyène rayée, outarde houbara … Et il est question d’y réintroduire des espèces disparues comme l’oryx, l’addax et l’autruche à cou rouge.

Mais comment observer ces animaux dans un environnement où l’on voit une voiture arriver 40 kilomètres avant de la croiser ?
En tous cas, nous n’avons pas vu un animal en dehors des mouches !

Le top : 

Un des plaisirs du voyage ce sont les rencontres. Des marocains surtout ici, mais aussi parfois des européens. Même si tracer la route en solo ne nous déplait pas, il est toujours plaisant de faire la connaissance d’autres voyageurs et de faire un bout de chemin ensemble. La compagnie des Philuce a été parfaite et nous voilà avec de nouveaux amis dont nous suivrons le périple !

Nous avons échangé un peu de nos images et vous avez pu voir au fil de ce blog quelques formidables vues aériennes de Philippe.

Le flop :

Là, ces jours-ci, je ne vois pas !

L’anecdote :

Tandis que nous admirons le lac Iriki, trois véhicules s’approchent de nous, dont un au profil très bizarre dans le décor et je dis à Nickie pour plaisanter « Tiens une Tesla ! ».
Je ne croyais pas si bien dire …

A bord un couple de jeunes norvégiens. Ils voyagent depuis la Norvège avec un groupe de voitures électriques qui désormais est réduit à deux : une Audi, un peu plus haute sur roue, et eux.
Ils sont accompagnés d’un pick-up marocain qui je pense leur a trouvé des passages adaptés car je ne peux pas imaginer qu’ils aient pris la même piste que nous !
Un peu plus tard, tandis que nous piqueniquons, la Tesla passe sur la piste caillouteuse qui mène à Foum Zguid …

No comment :

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