Turquie : de la Lycie à la Pamphylie ...

Du 14 au 21 mars 2025.

Nous poursuivons notre route le long de la mer et progressivement, les îles grecques que nous apercevions chaque jour au large cèdent la place à la seule Méditerranée qui s’étend jusqu’à l’horizon. Nous ne nous éloignons guère de la magnifique Côte Turquoise qui fait notre régal chaque jour.
L’autre grand thème de la semaine c’est la découverte des sites antiques qui foisonnent à un tel point que nous devons faire le tri et que nous en ignorons la plupart !

La carte est interactive : vous pouvez zoomer et la déplacer à votre guise ...

Côté mer, il suffit de s’arrêter de temps en temps au bord de la route pour jouir d’un fantastique spectacle …

Bien sûr, on peut aussi s’arrêter au bord d’une plage déserte. L’eau, tout aussi chaude qu’au cœur de l’été chez nous, est tout à fait « baignable » …

Tout comme les vues sur mer, les sites antiques sont omniprésents . A se demander s’il n’y en a pas plus qu’en Grèce même !
On les trouve jusque sur le bord de notre route …

Au fil d’une balade dans les ruelles de Kas apparaît ici ou là un tombeau lycien, posé sur son socle ou creusé à même la colline …

Plus loin, dans les oliviers, le théâtre antique s’ouvre sur la mer ...

Nous terminons notre parcours côtier à Antalya, par une belle balade dans la vieille ville qui domine le port …

Certes la ville est très touristique et les grands hôtels fleurissent sur des dizaines de kilomètres le long de la côte mais à cette période de l’année c’est très supportable et rien ne nous oblige à embarquer dans les bateaux de pirates …

… ni de déjeuner dans les restaurants fréquentés par les nombreux touristes russes …

On the road again : le résumé en vidéo de notre «longe côte» ...

Délaissant un moment la mer, nous faisons un pas de côté pour monter à l’assaut de la montagne qui la borde, où Arykanda nous réserve un merveilleux moment. Ici, pas de guichets, pas de touristes et le parking, sur lequel nous passerons la nuit, se trouve en plein cœur du site, au milieu de vieilles pierres gravées, avec vue sur les sommets enneigés …

Quasiment pas d’informations sur place : il faut escalader la montagne par de petits sentiers pour découvrir cette vaste cité construite une très longue période : du 2^ème millénaire avant J.-C. jusqu’aux début de la chrétienté au IV^ème siècle.
Temples, nécropoles, théâtre, odéon, agora, basilique, gymnasium, stade, bains … les découvertes s’enchaînent …

Nickie n’en croit pas ses yeux et se remet à la paléographie grecque !

Mais est-ce nous qui avons déclenché la colère des dieux ? Pendant notre visite, le tonnerre gronde et la pluie s’invite (pour la première fois en Turquie), puis une formidable averse de grêle et de neige s’abat sur nous.

Quand on pense qu’hier après-midi on se dorait en maillot de bain !

Voici en images, ce passage très particulier à Arycanda ...

Ce coup de froid est général sur la Turquie et les températures baissent de façon radicale. Pour en limiter les effets nous décidons de rester un peu sur la côte : il est prévu -4° et des chutes de neiges dans la journée en Cappadoce tandis que le soleil adoucit les 13° annoncés à Antalya.

De plus nous avons un petit souci avec le Sprinter qui nous fait quelques hoquets dans les côtes. Direction donc Mercedes Antalya qui diagnostique la panne. Malheureusement nous sommes vendredi à 17 heures et il faut attendre lundi matin pour réparer. Nous remettons la réparation à plus tard à Konya, car nous pouvons quand même rouler sans trop de problèmes.
Cette petite halte chez Mercedes aura été l’occasion de vérifier une fois de plus la gentillesse des turcs. Nous avons été pris en charge immédiatement, gratuitement et bien sûr on nous a offert le thé !

De façon générale, les gens sont très souriants, prêts à nous aider et à nous offrir un thé, un café, une cigarette …
Lors d’un arrêt pique-nique dans une orangeraie, une femme qui travaille dans une serre voisine vient frapper à la porte pour nous tendre un sac empli de salades et de concombres.

Les citronniers et orangers abondent sur notre route et il nous arrive d’en prendre quelques uns au passage, au bord chemin, sans même descendre du camion !

Têtes de turcs : quelques portraits volés ici ou là ...

Le saviez-vous ?

La Chimère est une créature mythologique de la Grèce antique décrite comme un monstre possédant la tête d’un lion, le corps d’une chèvre et une queue de serpent. Selon les mythes, la Chimère était une créature terrifiante qui semait la terreur dans la région de Lycie, en Asie Mineure. Elle crachait du feu et dévastait les villages.

Le héros grec Bellerophon, aidé de son cheval ailé Pégase, fut chargé de la tuer. Après un combat épique, il réussit à enfoncer une boule de plomb dans la gorge de la Chimère. Sous l'action du feu, le plomb fondit et étouffa le monstre qui fut enterré sur une montagne qui prit son nom.

Si je vous raconte ça, c’est parce que j’ai grimpé jusqu’au site de Yanartas, au sud d’Antalya, qui a été identifié comme l'antique mont Chimère. En effet, à cet endroit, quelques dizaines de petites flammes émergent de cavités du sol.

L'émission de méthane qui alimente ces foyers serait active depuis au moins 2 500 ans et dès l'antiquité, les marins pouvaient utiliser le site pour naviguer, tel un phare naturel.

Aujourd’hui, les touristes viennent y faire fondre des chamallows tandis qu’une bande de chats s’y tient au chaud !

Le top :

Notre coup de cœur de la semaine, c’est la baie de Kekova.

Face à l’île de Kekova il y a d’abord le petit port de Kaleûçagiz qui a gardé ses vieilles maisons, son atmosphère bon enfant et, ici ou là quelques tombes lyciennes …

Puis sur une presqu’île, le village de Kaleköy auquel on n’accède qu’à pied ou en bateau. Nous le visitons en compagnie d’Amélie et Maxime, des français qui voyagent comme nous dans un fourgon aménagé. Nous montons un chemin bordé de tombes lyciennes et surmonté d’une citadelle byzantine …

Sur l’autre versant, le port, quelques pensions et restaurants bien calmes en cette période : nous sommes seuls à déjeuner face à la mer …

La baie a été submergée à la suite d’un tremblement de terre et quelques vestiges émergent comme cette magnifique tombe lycienne …

Nous passons deux nuits dans ce cadre enchanteur …

Nous passons deux nuits au-dessus de la mer dans ce cadre enchanteur …

Le flop :

Le genre de situation qui nous énerve : à Olüdeniz, le seul moyen de voir la mer quelques minutes semble être de payer un parking et l’accès à la plage pour la journée !
Têtus, nous arrivons à contourner les pièges à touristes et à admirer quand même la lagune dont la photo orne bien des brochures touristiques …

L’anecdote : aujourd’hui, deux anecdotes pour le prix d’une !

Tout d’abord un grand merci à Google Translate qui nous est bien utile pour communiquer au-delà des quelques mots de turc que nous possédons. Mais il a ses limites aussi…
Ainsi, son utilisation chez le coiffeur s’est traduite par deux gags : quand il me propose de « détruire » mes cheveux (pour finir il s’agissait de me faire un shampoing), puis de brûler mes oreilles (là je n’ai pas voulu savoir, j’ai refusé tout net !).

Dans la montagne, la voiture devant nous s’arrête brusquement au milieu de la route et le chauffeur descend de son véhicule. Que se passe t’il donc ?
Il se penche vers le goudron et se dirige vers le bas-côté … avec une tortue dans les mains !

Deux fois cette scène se reproduira devant nous car il y a beaucoup de tortues manifestement dans la région et nous en verrons souvent ce qui m’a amené à faire moi aussi le S^t Bernard.

Le bestiaire :

No comment : amusantes, étonnantes, intrigantes ... quelques images qui n’ont pas trouvé leur place ailleurs dans le blog ...