2012 - Retour à Ballito
Samedi 3 mars :
Dès 8 heures, nous sommes à la « tidal pool » avec Miche tandis que Dave, en manque depuis plusieurs jours, est déjà parti sur son VTT. Le petit bain est rafraîchissant car ici l’eau n’est qu’à 22° (combien pouvait-elle faire à Kosi Bay ?). Par contre il y a de belles vagues qui submergent régulièrement la piscine.
Pas grand-chose d’autre dans la journée : tri des photos, mise à jour du blog, lecture, match de rugby à la télé (les Sharks, équipe locale de Durban, contre les Stormers de Cape Town)…
En fin d’après-midi, le vent forcit : le cyclone Irina sévit sur Madagascar et commence à faire sentir ses effets ici. La pluie fait son apparition, apportant une petite fraîcheur qui n’est pas pour nous déplaire car nous avons bien cuit depuis quelques temps !
L’anecdote du jour : déjà plus de quinze jours qu’on est là, mais nous sommes toujours un peu déroutés par un certain nombre de choses qui se font à l’envers par rapport à chez nous.
Passe pour la conduite à gauche, nous la pratiquons régulièrement en Angleterre ou en Ecosse… Mais les étoiles sens dessus-dessous, le vent du Sud froid tandis que le vent du Nord est chaud et plus encore la mer face à nous, plein Est, avec le soleil dans le dos, ça n’a l’air de rien mais, quand on a passé sa vie au bord de l’Atlantique, ça désoriente complètement ! Ils ne pourraient pas faire comme tout le monde les sud-africains ?
Dimanche 4 mars :
Ce matin, il pleut carrément et on ne distingue plus la mer du ciel de notre chambre. Les cocotiers sont bien agités.
Cette fois l’Océan Indien est déchaîné et nous enfilons nos k-ways pour y jeter un œil. En quelques instants nous sommes trempés mais le spectacle vaut le coup d’œil. Le site local de surf annonce des vagues de 5 mètres toutes les 12 secondes. Pas un surfeur en vue !
Après avoir passé quelque temps à organiser la suite de notre voyage (billets d’avion et voiture à réserver) nous partons en fin d’après-midi au grand centre commercial Getaway d’Umhlaga, situé sur la route de Durban, pour voir, en avant-première ici, « The artist » récemment couronné à Hollywood. Outre un excellent film, c’est l’occasion d’appréhender la démesure de ces centres commerciaux immenses. Dans celui-ci, par exemple, on trouve bien sûr une foule de magasins mais aussi dans l’entrée un mur d’escalade d’une trentaine de mètres de haut et un peu plus loin un grand bassin reproduisant les « tubes » de l’Océan Indien et où les surfeurs viennent s’entraîner.
Au retour nous testons un restau local près de la maison : on nous y sert des plats délicieux en quantité monstrueuse.
L’anecdote du jour : il faut savoir qu’ici, la vente d’alcool est interdite du samedi 17 heures au lundi matin. Or hier, juste de retour de notre voyage, nous avons commis une terrible erreur en ne passant pas nous ravitailler au Spar voisin. Quand on y a pensé, peu après 19 heures, le mal était fait !
Pas une goutte de ce bon vin sud-africain, pas l’ombre d’une petite bière dans le frigo …
D’où le dîner au restau où on a pu boire notre désormais petite bouteille du soir. On prend vite des habitudes ….
Lundi 5 mars :
Encore une journée bien tranquille. La tempête s’est éloignée mais le ciel est toujours gris. Il fait frais pour la saison : 25° avec des nuits à environ 20°. Pas si mal pour nous au mois de mars. On se console aussi en apprenant que les pluies de ces deux derniers jours étaient absolument nécessaires à la culture locale, la canne à sucre, qui en avait grand besoin car les pluies avaient été très rares jusque là. Je ramène de ma promenade matinale en bord de mer un magnifique nid de tisserin tombé pendant la tempête d’un cocotier voisin.
Nous mettons à profit ce temps médiocre pour aller chez le coiffeur, faire la sieste et nous promener dans Ballito, derrière chez Justin avec un double objectif : voir les belles villas du coin et les singes locaux. Les maisons sont au rendez-vous, pas les singes !
L’anecdote du jour : au cours de notre promenade nous découvrons les belles maisons de Ballito. Elles sont construites sur la colline qui domine la mer au dessus de « chez nous ». Comme la pente est très raide, elles sont pour la plupart construite sur d’énormes pilotis. ou sur différents niveaux. Par ailleurs le moins que l’on puisse dire c’est que le style n’est pas léger, léger …
Mardi 6 mars :
Il fait encore frais et le soleil joue les intermittents. La journée est consacrée à Durban, deuxième ville du pays, distante d’une quarantaine de kms. Nous démarrons très soft par un arrêt à North Beach où nous admirons les surfeurs et le travail des sculpteurs de sable.
Puis nous gagnons le centre ville plein de contrastes architecturaux, les maisons victoriennes côtoyant souvent de grands immeubles modernes.
Après un repas de poisson sur le port, nous rejoignons le quartier de Victoria Market.
Là, changement d’ambiance : une vraie ville africaine, avec aussi pas mal d’indiens mais pas un blanc à l’horizon ! Nous achetons un peu de vanille et des épices sans oser le "mother in law exterminator" ou le "AK47" de la photo ci-dessous. De même, nous nous contentons d’observer les étalages consacrés aux médecines traditionnelles qui proposent des crânes, cornes ou sabots d’animaux, et un tas de matières gélatineuses dont nous préférons ignorer la provenance.
Quant au coiffeur, dommage, j'y suis allé hier !
Nous allons ensuite à South Beach car nous avons pris les body boards avec nous. Déception : la plage n’est pas très attirante et les vagues médiocres. Nous renonçons et rentrons à Ballito pour un bain rafraîchissant dans la piscine.
Pour finir la soirée en beauté, Isaac nous a préparé sa spécialité, un curry qui se révèle en effet excellent.
L’anecdote du jour : pour la première fois aujourd’hui, nous avons vu des blancs pauvres. Ils faisaient office de gardiens de parking, rôle que nous n’avions jusque là vu tenir uniquement par des blacks, ou bien même mendiaient dans la rue. Dave nous explique que le gouvernement développe progressivement, depuis la fin de l’apartheid, une politique de « discrimination positive » en faveur des non blancs. Cette discrimination, légitime bien sûr, a complètement renversé la situation sur le marché de l’emploi et certains blancs, peu instruits, qui trouvaient jusque là des emplois réservés dans certaines administrations, se trouvent maintenant à la rue…
Mercredi 7 mars :
N’ayant pas réussi à faire du surf à Durban hier, nous partons sur la côte au nord de Ballito pour profiter du soleil, désormais bien installé, et de la mer. Première plage : panneau du « Shark board » interdisant la baignade. Nous poussons plus loin et rencontrons justement les responsables qui nous expliquent que les barrières anti-requins, démontées à cause de la tempête, sont en cours de réinstallation. Ils nous indiquent deux plages où c’est déjà fait. La première est bondée car les life guards ont balisé un couloir de baignade de 20 m de large. Dernière chance à Thomson beach, ça semble coller… mais à peine dans l’eau, on se fait siffler par les life guards : courant dangereux, baignade interdite ! On se rattrape dans la grande « tidal pool » qui elle est toujours praticable (mais sans planche évidemment).
De retour, affamés par tous ces déplacements, une coupure de courant interrompt la cuisson de nos nouilles. Ce n’est pas notre jour !
L’après-midi se termine bien mieux par une grande ballade sur la plage vers Zimbali et un apéro en bord de mer avec Kevin, un ami de Dave.
Nous faisons aussi nos adieux à notre cher Isaac car nous partons tôt demain matin pour Cape Town.
La dernière occasion de voir le sourire éclatant qu’il arbore en permanence...
Enfin, pour quitter Ballito en beauté, nous dînons au Mozambik où les plats de poissons sont toujours aussi fantastiques (par exemple, on me sert dans une immense assiette au moins 600 ou 700 grammes de « hake », sorte de merlu local - et je ne parle pas de la sauce « peri-peri » !). Comme la soirée a été bien arrosée, Dave se fait confisquer les clés de voiture et c’est Miche, toujours sobre, qui nous ramène.
L’anecdote du jour : nous aurons un seul regret de notre séjour à Ballito, c’est de ne pas avoir vu de dauphins. Bien qu’on soit au cœur de la Dolphin Coast, pas la queue d’un de tout le séjour. Tant pis pour Miche et Dave, on reviendra !
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