Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Récits de voyages à l'usage de nos petits enfants, de notre famille, des amis et de tous les autres curieux ... Le blog relate nos voyages au Maroc, en Mauritanie, au Mali, en Afrique du Sud et Namibie ainsi qu'un long séjour dans neuf pays d'Amérique du Sud ...

18 Oct

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

Publié par yvesetnickie.over-blog.com  - Catégories :  #Argentine

Du 8 au 15 octobre 2018.

C’est à regret que nous sommes partis rapidement d’Uruguay.
Pourquoi partir alors ?
Parce que nous avons un projet qui ne peut guère attendre : voir les baleines sur la péninsule de Valdés.
Nous nous sommes fixé d’arriver là-bas vers le 15 octobre pour avoir une chance de les observer avant leur départ. Par ailleurs nous ne voulons pas faire d’étapes forcées, d’autant que nous avons tout à apprendre des choses pratiques en Argentine : comment se procurer de l’argent, faire ses courses, avoir de l’Internet, respecter le code de la route, trouver des bivouacs …. Tout cela prend toujours un peu de temps au début.

Et puis il y a tant de choses à découvrir au long de la route …

Nous avons mis une semaine pour parcourir les 1.750 kms qui séparent Gualeguaychu proche de la frontière uruguyenne et l’entrée de la Péninsule à Puerto Madryn. Cela ne représente guère qu’un tiers de l’Argentine du nord au sud, et déjà cela nous donne une idée des grands espaces qui nous attendent.
 

 

 

Disons tout de suite que les paysages que nous traversons, pratiquement sans reliefs, sont plutôt monotones : la pampa au nord, très verte en cette saison, très humide, très cultivée ; la steppe patagonienne au sud, sans arbres, sans habitations visibles car les estancias annoncées par des barrières sont généralement situées à des kilomètres de l’entrée. Pour nous distraire, quelques jolies petites villes dans le nord, le bord de mer dans le sud. Et ici ou là, quelques pistes pour nous changer de la monotonie du goudron et des lignes droites qui durent plusieurs dizaines de kilomètres, bordées seulement des clôtures barbelées des estancias.

 

Le premier soir, nous sommes pris par la nuit après le passage de la frontière dans des coins peu favorables aux bivouacs. Nous atterrissons finalement dans un ex-camping dont on nous ouvre les portes avec beaucoup de gentillesse. La patronne a elle-même deux magnifiques camping-cars (un qui roule, l’autre … à vendre !) …

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

C’est un premier aperçu de l’accueil que nous recevons un peu partout. Les français semblent vraiment bien vus (même si on les a battus au foot). On a vu la vendeuse d’un petit kiosque se pâmer littéralement quand on lui a dit qu’on venait de France !

Les autres soirs nous avons trouvé sans problème de bons endroits pour passer la nuit, généralement en pleine pampa ou sur une plage, mais aussi un soir dans un village de quelques maisons où nous avons couché près de la modeste petite église.

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Les villes, dénuées d’histoire, ne nous ont pas paru très intéressantes. Dans le centre, les bâtiments « anciens » cohabitent au sein des "quadras" (blocs de rues au carré) avec des immeubles modernes et les banlieues finissent souvent en bidonvilles.

Dans le centre de Bahia Blanca ...
Dans le centre de Bahia Blanca ...
Dans le centre de Bahia Blanca ...

Dans le centre de Bahia Blanca ...

 

Beaucoup de choses nous étonnent dans ce pays. Par exemple les contrôles phyto-sanitaires : lors de l’entrée en Patagonie, il est interdit de transporter des produits frais notamment des fruits et légumes. Nous avons été contrôlés deux fois, à vrai dire assez sommairement. Evidemment, par jeu, nous avons planqué quelques victuailles qui n’ont pas été vues au contrôle. Par contre Catherine s’est fait prendre son saucisson !

Comme en Uruguay, beaucoup de vieilles voitures américaines roulent encore …

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Et puis on a vu beaucoup de « premiers » :  par exemple nos premiers gauchos et même une « gaucha » ...

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Premier nandou à Carmen de Patagones : le nandou est une sorte d’autruche d’Amérique du Sud.

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Premier « pingüino », échoué sur une plage. « Il est fatigué, il se repose » nous dit le petit garçon qui, assis à ses côtés, tient à ce que l'on caresse avec lui ce jeune manchot de Magellan …

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Premiers lions de mer sur la côte près de Bahia Creek …

 

Première coupe de cheveux. La coiffeuse s’est bien débrouillée !

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

… et bien d’autres choses dont nous reparlerons …

Nos petites rubriques pour finir :

Le top :

Nous n’avons pas pris la route la plus directe vers Valdés pour passer voir un spectacle exceptionnel : la plus grande colonie de perroquets au monde !
Ils sont 35.000 à nicher dans les falaises d’une petite ville de bord de mer au sud de Viedma, Balneario del Condor. C’est vraiment impressionnant, d’en haut comme d’en bas, de voir évoluer ces nuages de perroquets colorés qui piaillent à tue-tête.

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Le flop :

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Qu’attendent tous ces gens ?
Que leur numéro soit appelé pour se rendre à un guichet de leur banque …
L’Argentine a de gros problèmes financiers et une inflation galopante. Il est difficile pour nous de trouver de l’argent aux distributeurs ou de faire du change, mais pour les argentins ce n’est pas mieux. Il y a des queues aux DAB et devant les banques avant même l’heure d’ouverture. La photo a été prise à Bahia Blanca dans une banque où nous voulions faire du change. Quand nous avons pris notre numéro, il y avait exactement 39 personnes à attendre devant nous !
Nous avons fait demi-tour …
Pour faire face à ce problème que l’on avait anticipé, nous avons trois cartes bancaires (une Visa, une Master Card et une Nickel à débit immédiat) et des espèces, euros et dollars. Avec un peu d’attente on finit par y arriver ...

 

Le saviez-vous ?

Partout sur le bord des routes argentines, on voit des petits sanctuaires entourés de drapeaux rouges et remplis d’offrandes. On y vénère le gaucho Antonio Gil, une figure légendaire, sorte de Robin des bois local. Déserteur de l’armée, voleur de bétail, il est arrêté et condamné à mort. Il révèle à son bourreau que son fils, malade, sera guéri s’il l’enterre, contrairement au sort réservé aux déserteurs. C’est ce qui advint et depuis il est considéré comme une sorte de saint, affectueusement nommé Gauchito Gil. Sa tombe attire des centaines de milliers de pèlerins chaque année et reçoit des offrandes votives en quantité.

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

L’anecdote :

A Bahia Creek, un panneau sur la piste nous indique que la piste est coupée. Seulement pour les véhicules non 4x4, pensons-nous …
Mais quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous arrivons, dans une zone de petites dunes, devant un mur de sable !
Heureusement il y a là un bull qui travaille et l’ouvrier nous ouvre gentiment une brèche pour que nous puissions passer.

De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

No comment :

De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...
De la pampa à la steppe de Patagonie ...

 

Prochain épisode, Valdés et ses baleines !

De la pampa à la steppe de Patagonie ...De la pampa à la steppe de Patagonie ...
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Oh en effet, beaucoup de monde pour ce Gaucho Gil, on en a fait tout un héros ! ça prend une ampleur dans la tête des gens ces figures que l'on crée et qui contribue à forger une idendité. En cherchant bien, on en trouverait dans chaque pays, mais il ne doivent pas être trop glorieux car ils feraient de l'ombre aux vivants en place, et il y en a qui n'y tiennent pas. C'est la rédemption des morts, de ceux qui ne causent pas de problèmes !
Répondre

À propos

Récits de voyages à l'usage de nos petits enfants, de notre famille, des amis et de tous les autres curieux ... Le blog relate nos voyages au Maroc, en Mauritanie, au Mali, en Afrique du Sud et Namibie ainsi qu'un long séjour dans neuf pays d'Amérique du Sud ...