Les éléphants de Patagonie
Du 24 au 26 octobre 2018
Des éléphants en Amérique du sud, ça n’existe pas me direz-vous !
Des terrestres, c’est vrai, mais des éléphants de mer ?
Ils sont des milliers à venir sur les côtes de Patagonie dès le mois de septembre, les femelles d’abord pour mettre bas leur petit, bientôt rejointes par les mâles. Nous avons eu la chance de partager avec eux la Playa Isla Escondida, où une petite colonie est installée pour quelques semaines, et ainsi de les observer au plus près.
Il y a actuellement beaucoup de petits que l’on reconnait aisément à leur fourrure noire et au fait que jusqu’à l’âge de trois semaines ils tètent leur mère. Celles-ci restent avec eux et de ce fait ne s’alimentent pas pendant plusieurs semaines, maigrissant beaucoup.
Toute la troupe passe beaucoup de temps à dormir sur la plage sauf le mâle dominant, le « pacha », et quelques jeunes mâles qui tentent d’approcher son harem ! Les femelles qui, parait-il, ont deux utérus, sont fécondables à peine ont-elles accouché. Le pacha entend être le seul à en profiter et doit faire face aux attaques incessantes des prétendants qui rodent en bordure de plage à longueur de journées. Généralement il lui suffit de crier où de faire quelques mètres vers l’intrus pour que celui-ci file. Mais parfois cela peut finir par un terrible combat comme en témoignent les cicatrices visibles sur de nombreux individus.
Après avoir quitté nos éléphants, nous avons visité un peu plus loin, à Punto Tombo, une colonie de manchots de Magellan. Ils sont des dizaines de milliers à nicher à proximité de la mer, couvant des œufs qui devraient éclore dans quelques semaines. Ces petits « pingüinos », comme on les appelle ici sont vraiment drôles à observer …
Le saviez-vous ?
L’éléphant de mer est ainsi appelé à cause des mâles dominants dont les narines sont développées jusqu’à évoquer une trompe. En réalité il s’agit de la plus grande espèce parmi les phoques. En voie d’extinction du fait de chasses intensives jusqu’au milieu du XXème siècle, ils sont aujourd’hui assez bien représentés.
Le top :
Deux jeunes curieux, rencontrés sur le rivage, sont remontés avec nous jusqu’aux véhicules, très haut sur la plage. Là ils nous ont fait le spectacle en se livrant à des activités bizarres comme goûter de l’herbe ou enfouir leur tête dans la terre !
Le flop :
Les argentins ne semblent pas les rois de l’écologie et paraissent avoir d’autres priorités que la gestion des déchets et la propreté. Ils jettent leurs ordures n’importe où, sur les plages, au bord des routes, autour des villes …
Trelew, petite ville que nous avons contournée pour venir à Isla Escondida, est littéralement cernée par les dépôts sauvages d’ordures et les sacs plastiques qui volent à des kilomètres à la ronde. Nous avons aussi trouvé sur la plage quelques dépôts sauvages …
L’anecdote :
J’ai déjà un peu évoqué les difficultés financières de l’Argentine et notamment l’inflation qui y sévit depuis longtemps. Pour s’en protéger, les argentins sont très friands de dollars et d’euros. C’est ainsi qu’au restau où nous avons déjeuné à Puerto Madryn avec Philippe et Catherine, j’ai proposé de payer en dollars. Pour nos quatre repas, les 2.150 pesos de l’addition se sont ainsi transformés en 59 dollars.
Et moi, habitué à payer avec des billets de 100 pesos, j’ai présenté 600 dollars au lieu de 60 !
No comment :
Le bestiaire : comme j’aime bien m’amuser à photographier toutes les petites bêtes que je rencontre, j’ai envie de vous les présenter, avec leur nom quand j’arrive à les reconnaitre !
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