Trois jours à Buenos Aires.
Du 24 au 27 mars 2019 –
En octobre dernier, pressés par notre rendez-vous avec les baleines à la péninsule de Valdès, nous avions fait l’impasse sur Buenos Aires.
Mais si nous sommes venus à Colonia, c’est qu’en plus de ses nombreux attraits, elle est située juste en face de la capitale argentine. Chaque jour nous voyons passer les ferries rapides qui relient les deux villes : il faut à peine plus d’une heure au « Buquebus » pour traverser le Rio de la Plata.
Il est vrai qu’à cet endroit il ne fait « que » cinquante kilomètres.
Nous avons réservé un passage et trois nuits dans un petit appartement de Palermo, un quartier sympa et vivant avec ses avenues ombragées par de grands arbres, ses nombreux cafés, restaurants et petits commerces.
A proximité, il y a de nombreux parcs et nous passons l’après-midi du dimanche à flâner, comme de nombreux argentins, à l’Eco Park et au jardin botanique.
Le lendemain c’est par le métro que nous gagnons le centre-ville …
Il n’est pas question de visiter les 48 quartiers que compte la ville : cette première journée sera consacrée à San Telmo et au Micro Centro.
Plaza de Mayo, cathédrale, Palais Présidentiel, rue Florida … nous déambulons plus ou moins au hasard pour prendre le pouls de la ville. Buenos Aires est bien aérée par de grandes places et des espaces verts, cernés cependant par les gratte-ciel modernes qui alternent avec les immeubles du XIXème dans cette partie de la ville, très européenne …
Dans la cathédrale aux allures de Palais Bourbon repose le corps du général San Martin, héros de l’indépendance de l’Argentine, du Chili et le Pérou. Il est gardé par des militaires dont la relève vient du palais présidentiel tout proche …
C'est à Buenos Aires qu'est né le tango, à la fin du XIXème siècle. Le tango est aujourd'hui toujours très pratiqué dans la ville, où de nombreux établissements, cafés ou restaurants proposent tous les jours des spectacles de danse. Nous n’avons pas eu le temps d’aller pratiquer mais nous avons eu un bon aperçu dans la rue …
Le lendemain c’est le quartier de Puerto Maduro que nous avons choisi de découvrir. Autour des anciens docks rénovés pour accueillir de superbes appartements, les immeubles modernes poussent comme des champignons sur d’anciens marécages du Rio de la Plata …
Au passage nous visitons le musée créé grâce aux dons de la richissime Amalia Croze de Fortabat. Son portrait par Andy Warhol est exposé au milieu d’œuvre de Dali, Chagall, Turner … mais aussi de divers artistes argentins.
Le saviez-vous ?
Buenos Aires a été occupée une première fois par Pedro de Mendoza et les espagnols en 1536 mais les indiens ont rapidement mis fin à cette première colonie. C’est en 1580 que Juan de Garay refonde définitivement la ville sous le nom de « Santísima Trinidad y Puerto de Nuestra Señora del Buen Ayre » (pas pratique pour les adresses postales !).
Le grand Buenos Aires compte 15 millions d’habitants, appelés porteños, qui sont essentiellement d’origine espagnole ou italienne. Comme souvent en Amérique du sud, les rues de la ville se croisent à angle droit et forment des « quadras » de 100 mètres de côtés. C’est assez pratique pour trouver une adresse car chaque bâtiment est numéroté selon sa position par rapport au début de la rue. Notre appartement par exemple, au 875 Fitz Roy, se trouve dans la neuvième quadra à 75 mètres (ou 25 dans l’autre sens) du coin de la rue.
L’anecdote : nous avons eu le plaisir de retrouver à Buenos Aires Isabelle et Adriaan avec lesquels j’ai fait la traversée sur le Grande Nigeria. Nous étions restés en contact mais sans nous revoir car ils n’ont pas fait leur boucle dans le même sens que nous. Nous avons déjeunés ensemble, avec aussi Philippe et Catherine, dans un restau traditionnel argentin où, bien sûr, la viande est à l’honneur.
Cherchant à échapper aux steaks de 450 grammes (portion minima ici), j’ai commandé un peu au hasard une « Rueda de achuras » et me suis retrouvé avec un plat qui devait bien approcher le kilo de rognons, de tripes et de saucisses !
J’en ai mangé environ 10 % …
No comment :
Nos passeports comptent quatre tampons de plus après ce petit aller-retour en Argentine, bientôt il va nous manquer de la place !
Nous retrouvons Trottinette à Colonia où elle nous a attendus sagement. Il nous reste six jours pour aller à Paraiso Suizo, près de Piriapolis, où elle sera parquée cette fois près de six mois pendant notre retour en France. C’est à seulement 250 kms d’ici … nous restons une journée de plus à Colonia où il fait si bon vivre !
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