Arequipa, la ville blanche.
Du 14 au 18 novembre 2019.
Nous quittons la péninsule de Capachica et le lac Titica, côté peruvien, pour Juliaca, une ville très sale, boueuse, aux rues défoncées dont le seul intérêt semble t’il est de posséder un beau centre commercial !
Quant à la circulation …
Après un dernier repas avec nos compagnons de route, les Desmaisons et les Letoublon, nous partons pour Arequipa, tandis qu’ils montent vers Cuzco. Nous avons passé une bonne partie du dernier mois ensemble mais nos objectifs divergent pour l’instant. Sans doute nous retrouverons nous un peu plus tard …
Une jolie route nous mène à travers la montagne et nous prenons un bivouac au bord de la laguna Lagunillas à 4.200 m, faute de pouvoir redescendre un peu plus bas avant la nuit qui tombe vite ici. Nous avons décalé nos montres d’une heure en arrivant au Pérou (moins six heures par rapport à la France) et dès 18 heures il fait noir. Par chance, nous sommes épargnés par le « soroche », le mal des montagnes et nous avons maintenant l’habitude de l’altitude, même si nous sommes vite essoufflés au moindre effort.
Après encore un long parcours sur l’altiplano à plus de 4.000 mètres, ponctué par de rares villages, nous contournons les volcans Misti, Pichu Pichu et Chachani (le plus élevé, 6.075 m) pour descendre sur Arequipa, située à 2.300 mètres.
C’est une grande ville, la seconde du Pérou, mais nous trouvons à nous loger en compagnie de quelques autres « SDF » comme nous dans la cour de l’hôtel Mercedes, à deux pas du centre-ville. Situé près d’une grande artère, le lieu est bruyant mais tellement pratique, à 500 mètres du centre-ville.
La ville est très agréable et intéressante. Nous la découvrons d’abord avec un guide local, puis par nous-mêmes en flânant. Le centre, autour de la vaste Plaza de Armas, est vraiment tranquille et l’architecture coloniale y est magnifique.
Les monuments religieux sont également superbes …
Le monastère de Santa Catalina est une vraie ville à l’intérieur de la ville et nous y passons une matinée. Créé en 1570 il abritait derrière ses hautes murailles des nonnes qui vivaient dans de petits logements personnels disposés au long de rues entourant différents cloitres et lieux de prière. Typique de l’architecture coloniale d’Arequipa, l’ensemble constitue un bel exemple du métissage des styles espagnols et indiens.
Nous avons la chance d’assister à un défilé d’étudiants costumés comme il y en a tous les dimanches sur la Plaza de Armas.
Nous ne regrettons pas ce détour vers la côte car nous avons réellement apprécié Arequipa, son climat et … son altitude, car la vie vers 4.000 mètres ça finit par lasser !
Le saviez-vous ? Arequipa est surnommé la ville blanche pour deux raisons. En premier lieu parce qu’elle est construite en « sillar », une pierre de couleur rare vue son origine volcanique, ensuite parce qu’elle est peuplée plus qu’ailleurs de descendants d’européens. Surnommée « la Rome d’Amérique », quoique fondée seulement en 1.540, elle compte aujourd’hui plus d’un million d’habitants ce qui parait surprenant quand on reste dans le centre-ville, très calme.
Son climat est de type « aride » avec un ensoleillement record voisin de 4.000 heures par an.
Le top : à Arequipa, on peut prendre un déjeuner complet (entrée, plat, dessert et boisson), dans un bel endroit, pour cinq à dix euros !
Le flop : nous avons été piqués à Arequipa (Nickie tout particulièrement) par de minuscules insectes qui rappellent les « midges » écossais par leur taille. Ils sont moins en nuées, mais leur piqure est forte, un peu genre fourmi rouge, et démange pendant plusieurs jours …
L’anecdote : dans la série « L’Amérique du Sud manifeste », après le Chili et la Bolivie, nous avons été bloqué une demi-heure à la sortie d’Arequipa par un long défilé de manifestants !
Le bestiaire : ce lama se prendrait-il pour un girafon ?
No comment
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