Canyon del Colca
Du 18 au 21 novembre 2019.
Voilà un petit détour sur notre route vers Cusco et le Machu Picchu que nous ne regrettons pas !
La vallée du Colca et son impressionnant canyon, les villages typiques, les condors, les colibris … tout cela restera comme un grand souvenir de ce voyage.
Depuis notre dernière étape d’Arequipa, il nous faut remonter sur l’altiplano par la route que nous avions descendue il y a quelques jours, puis passer le col de Patapampa. A 4.910 mètres d’altitude, y ont été dressés par les indiens des amoncellements de pierres appelés « apachetas » destinés aux divinités de la montagne.
La plongée sur Chivay est superbe et le bourg très typique. Nous y découvrons les tenues des femmes locales, avec à nouveau des couleurs et des couvre-chefs différents …
Le petit marché est animé et propose certains produits exotiques pour nous …
Nous avons retrouvé Carlos, Aurore et Hugo, rencontrés à Arequipa, et nous partons ensemble bivouaquer près du mirador Cruz del Condor, à deux pas du canyon.
Bon choix : le lendemain matin nous avons la chance de voir quelques condors sortir du canyon avec les vents ascendants et passer au-dessus de nos têtes (pas quand l’appareil photo est prêt, il ne faut pas être trop exigeant !).
Nous apprendrons plus tard de la petite vendeuse de souvenirs installée un peu plus loin qu’ils n’étaient pas sortis par ici depuis un mois !
Le canyon tout proche nous offre quelques magnifiques images, avec des terrasses cultivées et une végétation très particulière …
Nous n’aurons pas le courage d’y descendre même si devant nous il n’est pas à sa profondeur maximale de 4.160 mètres … !
C’est en effet le second canyon plus profond du monde derrière celui de Yarlung Tsangpo en Chine, mais devant le Grand Canyon des USA.
Nous nous arrêtons aussi à Maca …
… près de tombeaux pré-incas nichés dans la montagne qui nous rappellent les sépultures du Pays Dogon …
… et à Yanque où nous sympathisons avec la « mamita » vendeuse de chicha et ses copines. La chicha est la bière de maïs très répandue dans les Andes. Comme j’ai déjà goûté la coca, je tente aussi la chicha : pas mauvais mais comme je ne suis déjà pas un grand amateur de bière je n’insiste pas trop sur la quantité …
Quelques images glanées sur la route, le long du canyon …
Nous terminons notre périple Colca en revenant à Chivay pour prendre la piste vers Cusco. Une magnifique traversée par deux cols proches des 5.000 mètres, avant de retrouver la route goudronnée.
Alors qu’il est l’heure de chercher un bivouac, nous nous apercevons qu’il faudrait rouler plus de 100 kms pour redescendre sous 4.000 mètres.
Tant pis, on trouve un petit coin tranquille à la sortie d’un village ...
Demain soir nous serons à Cusco pour préparer notre visite au Machu Picchu, un moment très attendu de notre voyage …
Le saviez-vous ? A l’entrée du canyon, nous découvrons les terrasses (dites « andenes ») aménagées par les indiens collahuas, une civilisation qui a précédé de 1.000 ans les incas. Un astucieux réseau de petits canaux amène l’eau de la montagne (récupération de la fonte des neiges) vers les jardins et les champs.
Beaucoup de ces terrasses, les plus accessibles, sont encore cultivées de nos jours…
Nous avons également vu de curieuses maquettes taillées par les indiens dans la roche : elles représentent les terrasses et le système d’adduction d’eau …
Une dernière curiosité de la région que nous n’avons pas visitée car elle exige un trek jusqu’à 5.200 mètres : la source de l’Amazone a été découverte il y a une trentaine d’années par le fils Cousteau sur le Nevado Misti.
Le top : les contacts avec les péruviens sont beaucoup plus faciles qu’avec les boliviens. Par exemple, quand nous demandons à une femme de Yanque si on peut dormir sur la place, elle nous indique un hôtel … Une grande discussion s’en suit et nous devons lui ouvrir Trottinette pour qu’elle réalise qu’on peut y loger ! La vendeuse de chicha se joint à elle pour la visite …
Le flop : les prix au Pérou nous semblent un peu fantaisistes. Alors que l’on peut prendre un repas complet avec boisson pour 10 soles (moins de trois euros), on nous en demande 50 pour une place dans un « pseudo camping » consistant en un bout de champ, des toilettes en ruines sans douches chaudes ou 12 pour un simple café …
L’anecdote : notre bivouac sur la place de Yanque s’annonçait très calme. A peine y avons-nous vu quatre ou cinq touristes dans l’après-midi et dès dix-neuf heures, la nuit tombée, tous les habitants étaient rentrés chez eux.
Pourtant, un peu avant sept heures le lendemain matin, des trompettes résonnent dehors. Un coup d’œil sur la place : elle est envahie de marchands de bibelots et de touristes. Un groupe de danses folkloriques s’agite en cadence …
Yanque est sur un circuit touristique et constitue un petit arrêt, très matinal, avant le mirador des condors !
Une demi-heure plus tard, tout le monde est parti, la place a retrouvé son calme et nous sommes seuls devant l’église …
Un autre spectacle prend le relai, naturel celui-ci : le volcan Sabancaya, qui est en permanence en alerte orange, rentre en activité !
Le bestiaire : je n’ai pas fait de merveilles au niveau condor, mais je suis assez content de mes colibris !
Oui, il existe dans les Andes une race de colibri, le plus gros de la famille. Le colibri géant (Patagona gigas peruviana) est moins coloré que ses cousins argentins ou brésiliens et ses ailes battent un peu moins vite. Mais ça reste un oiseau assez spectaculaire et il porte un si joli nom en espagnol : el picaflor …
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