Cher Machu Picchu !
Du 21 au 26 novembre 2019.
Oui, cher Machu Picchu à double titre : nous n'oublierons jamais la septième merveille du monde, mais la visite est si onéreuse !
Commençons par l'aspect positif ...
Nous avons eu la chance de le visiter par une très belle matinée ce qui n’était pas gagné car ici c’est le début de la saison des pluies et il pleut presque chaque jour, en général le soir. D'ailleurs l'après-midi a été très nuageuse ...
Dès l’entrée à la Porte du Soleil on est saisi par la vue de la cité dans son écrin de montagnes …
Les quatre heures que nous avons passées sur le site nous ont permis d’avoir plusieurs points de vue sur les différents secteurs urbains …
… et sur la partie agricole avec ses magnifique terrasses ...
… puis d’observer plus en détail les différents temples et monuments ...
Même si nous ne sommes qu’à 2.400 mètres d’altitude, les dénivelés sont importants et nous terminons bien fatigués. Encore n’avons-nous pas escaladé le Waina Picchu, l’incroyable pain de sucre dont l’ascension est réservée aux jeunes biens entrainés !
Maintenant, retour en arrière sur les préparatifs de cette matinée …
Il faut dire d’abord, qu’on s’est demandé un moment si l’on n’allait pas renoncer à cette visite tellement cela paraissait cher et compliqué ! Nous avons longuement cherché à comprendre et à peser les différentes possibilités qui s’offraient à nous, sachant que les formules confortables, « clé en main » depuis Cuzco, nous paraissaient scandaleusement chères. Finalement nous avons choisi de rallier Ollataytambo avec Trottinette, d’y prendre le train (probablement le plus cher du monde) jusqu’à Aguas Calientes qui ne peut être atteinte que par ce moyen, d’y passer la nuit à l’hôtel et de prendre le lendemain un bus pour monter au site.
Bilan des deux jours avec le retour dans la soirée après la visite par les mêmes moyens : 425 euros pour nous deux.
Le seul moyen de faire un peu mieux serait d’associer des heures de bus avec des kilomètres à pied dans la montagne : nous avons passé l’âge !
Nous sommes donc venus d’abord à Cuzco pour réserver les billets de train et d’accès au site. Nous y avons passé au final quatre jours … En plus de l’achat des billets (à bien coordonner car ils ne sont valables qu’au jour et à l’heure indiquée) nous avons fait réparer notre frigo (ventilateur défaillant) et bien sûr visité la ville.
Le camping de Cuzco est juché sur une grosse colline qui domine la ville. A proximité, il y a un site inca et de très belles vues sur la ville.
Le revers de la médaille c’est que ça grimpe dur pour l’atteindre surtout si, comme nous, on prend la voie directe par une charmante petite rue … extrêmement pentue, que Trottinette terminera en première courte !
On peut voir dans le centre historique les très beaux bâtiments civils et religieux bâtis par les espagnols en lieu et place de la ville inca.
Et comme les péruviens semblent adorer défiler en musique dans les rues, l’ambiance est assurée …
Pour se mettre en appétit avant le Machu Picchu, nous faisons une première visite d’un site inca à Saqsaywaman, épargné contrairement au reste de la ville par les espagnols. Situé sur un grand promontoire, ce sanctuaire présente des murs imposants constitués de blocs pesant jusqu’à 12 tonnes.
Et les incas ne connaissaient pas la roue !
Au camping, nous retrouvons Jo et Sylvie, des voyageurs français que nous avions rencontrés l’an passé en Argentine et au Chili et avec qui nous sommes toujours restés en contact. Nous les avons enfin rattrappés et c’est avec eux que nous ferons notre périple au Machu Picchu.
Première étape, Ollataytambo et son parking municipal où nous laissons les véhicules. De là nous prenons place dans le train qui nous mène à Agua Calientes en un peu moins de deux heures.
PS : la First Class, c'est juste pour la photo !
Le train descend une vallée très étroite le long du tumultueux rio Urubamba, un affluent de l’Amazone.
A Aguas Calientes, après être allés acheter nos billets de bus pour le lendemain matin, nous trouvons un petit hôtel et dinons tous les quatre au restau. La petite ville, qui n’est accessible qu’à pied ou en train, compte un nombre invraisemblable d’hôtels, de restau et de boutiques à touristes coincés au fond d’une étroite vallée.
Le lendemain à 7h 30 nous sommes dans la file d’attente pour monter au site. Il y a une véritable noria de bus et donc l’attente sera courte. Reste à ne pas vomir son petit déjeuner dans les lacets de la montée, heureux quand même de ne pas monter comme certains le font à pied, voire en courant comme les plus fous !
Une chose est sûre, nous ne serons pas tous seuls là-haut. Il est prévu 2.500 visiteurs par jour au maximum mais il parait qu’en haute saison notamment (juillet août) les quotas sont largement dépassés. On fera avec !
Le saviez-vous ?
Cuzco a été fondée en 1534 par Francisco Pizarro sur un site occupé par les indiens depuis environ 2.500 ans et qui était, à son arrivée, la capitale de l’empire inca. Peuplée à l’époque par 40.000 habitants, elle en compte aujourd’hui 430.000 ...
Quant à la cité du Machu Picchu, elle aurait été construite vers 1.450 pour servir de résidence secondaire au monarque inca Pachacutec. Moins de 100 ans plus tard, les espagnols prenaient Cuzco et la cité était abandonnée au profit de Vilcabamba, un lieu encore plus inaccessible et plus facile à défendre. Il semble que les espagnols aient ignoré le Machu Picchu qui, recouvert par la végétation, n’a été réellement redécouvert qu’en 1911 par l’historien américain Hiram Bingham.
Le top : depuis notre arrivée au Pérou, nous nous amusons des petits tuk-tuks, les moto-taxis, omniprésents dans les petites villes et les villages. A Ollataytambo, l’occasion nous est donnée d’en faire l’essai pour relier la gare. Un grand souvenir pour moins d’un euro !
Le flop : conduire au Pérou n’est pas chose simple.
En ville, dans des rues souvent défoncées et surpeuplées de taxis, moto taxis, camions, bus, piétons etc …, c’est carrément la loi de la jungle. Généralement les véhicules qui sont à droite veulent aller à gauche et vice versa, les taxis ou minibus s’arrêtent à tout bout de champ sans prévenir et sans prendre la peine de se ranger sur le bas-côté, chacun s’engage à grands coups de klaxon dans les espaces libres au mépris des feux tricolores et des priorités. C’est un bluff permanent pour s’engager le premier à la moindre avancée et barrer la route aux concurrents qui vous cernent de toutes parts à quelques centimètres …
Quant aux routes, même si elles sont souvent en bon état, ce sont pour beaucoup des routes de montagnes aux précipices vertigineux avec des virages en permanence. Les camions et les autobus y roulent à fond et doublent parfois sans visibilité. A plusieurs reprises nous avons été témoins ou « victimes » de ces dépassements. Tous se sont bien terminés, mais d’extrême justesse !
Une dernière particularité, sud-américaine, mais particulièrement développée ici (comme au Brésil) : les « lomos de burros », les dos d’âne. Ils sont omniprésents en ville bien sûr, mais aussi sur les routes, parfois les pistes, et même sur les quatre-voies pour tenter de limiter la vitesse des véhicules. Le problème c’est qu’ils ne sont pas toujours signalés, que la peinture jaune qui les recouvre est de l’histoire ancienne et que certains, plutôt que ralentisseurs, devraient s’appeler obstacles tant ils sont abrupts. C’est donc assez souvent que, malgré notre attention et parfois un coup de frein au dernier moment, on s’en prend un trop vite. Trottinette nous fait alors une petite ruade qui fait tout valser dans les placards …
L’anecdote : l’aéroport de Cuzco est situé dans la ville, elle-même enserrée dans son écrin de montagne comme on le voit sur la photo.
Les avions qui y atterrissent ne peuvent donc descendre progressivement comme à l’habitude et sont contraints à une plongée brutale. Sensations garanties parait-il !
Autre sensation, pour moi cette fois, alors qu’au camping je regagne Trottinette tandis qu’un gros orage débute sur Cuzco. Soudain un éclair aveuglant s’écrase à trois mètres de moi sur la pelouse, accompagné d’un coup de tonnerre retentissant. La peur de ma vie !
Je n’ai rien ressenti physiquement mais mon chargeur de batterie, lui, dans la cellule, a rendu l’âme …
Le bestiaire : encore des lamas et des alpagas !
No comment :
Commenter cet article